Pompée (83-63 av. J.C.)

Pompée (83-77 av. J.C.)

Après la mort de Sylla, Pompée eut dans la république le premier rang. Son père, Pompéius Strabo, avait pris à la guerre sociale une part considérable. Lui-même s’était distingué dans la lutte contre les Marianistes. A vingt ans il avait su lever une armée et en rester le chef. Envoyé en Afrique par Sylla, il n’y eut que des succès, et comme le dictateur lui refusait le triomphe: « Qu’il prenne donc garde », osa dire l’impétueux jeune homme, « que le soleil levant a plus d’adorateurs que le soleil couchant! » Sylla surpris céda.

Quelques années plus tard, quand Lépidus, homme nouveau, parut en armes aux portes de Rome, annonçant l’intention de casser tous les actes de Sylla, Pompée le vainquit en trois rencontres et l’obligea à se réfugier en Sardaigne où il mourut (77 av. J.C.).

La guerre de Sertorius (79-72 av. J.C.)

Sertorius était le plus habile des chefs marianistes; il avait réussi, après bien des vicissitudes, à s’établir solidement en Espagne. Il y dominait, non par la force, mais par la confiance des habitants. Il avait su leur persuader qu’il était en rapport avec les dieux: une biche, qui toujours le suivait, servait d’intermédiaire. Lui arrivait-il secrètement une nouvelle importante, la biche s’approchait de son oreille et semblait lui communiquer le mystérieux message qu’il répétait tout haut et que l’événement bientôt confirmait.

On envoya d’abord contre lui une armée nombreuse commandée par Métellus que Sertorius comparait, pour la lenteur de ses mouvements, à une vieille femme. Il le fatigua par de continuelles escarmouches, vainquit ses lieutenants et le força à repasser les Pyrénées. Le sénat, malgré sa répugnance à demander à Pompée de nouveaux services, fut obligé de l’envoyer au secours de Métellus (76 av. J.C.). Le nouveau général ne fut pas plus heureux que l’ancien. Sertorius était en train de le battre et allait l’accabler, quand Métellus parut: « Sans cette vieille », dit Sertorius, « j’aurais renvoyé ce petit garçon à Rome, châtié comme il le mérite. »

Mais Sertorius perdit l’affection des Espagnols : il avait voulu rester Romain au milieu des Barbares; il ne leur donnait aucune place dans son sénat, aucun grade dans son armée. Des signes de mécontentement éclatèrent. Il les réprima avec dureté et se laissa aller à des actes cruels. Une conspiration se forma dans son camp même, et il fut assassiné (72 av. J.C.).

Le meurtrier de Sertorius, Perpenna, prit sa place; il n’avait ni ses talents, ni la confiance des troupes. Vaincu en toutes rencontres, il tomba aux mains de Pompée. Dans le but de racheter sa vie, il offrit de livrer les lettres que plusieurs citoyens avaient écrites de Rome à Sertorius pour l’engager à passer en Italie. Pompée brûla les lettres sans les lire, et fit exécuter le traître.

Spartacus (73 av. J.C.)

On appelait gladiateurs les esclaves destinés à combattre les uns contre les autres. Pour rendre plus intéressant ce cruel spectacle, on exerçait ces malheureux longtemps à l’avance dans l’art de l’escrime. Il fallait qu’ils apprissent à se tuer avec grâce. Mais un jour, 78 gladiateurs échappés de Capoue, se sauvèrent sur le mont Vésuve, sous la conduite d’un Thrace nommé Spartacus. On envoie contre eux 3000 hommes: les gladiateurs descendent par des rochers taillés à pic, et d’assiégés devenus assiégeants, enveloppent et dispersent l’ennemi qui leur abandonne son camp et ses armes.

La guerre contre Spartacus (72-71 av. J.C.)

Ce succès attire à Spartacus un grand nombre de bouliers et de pâtres des environs; sa petite troupe devient une armée: il bat successivement un préteur et deux consuls. Alors le sénat remet le commandement suprême à Licinius Crassus, un des plus illustres et le plus riche des citoyens de Rome. Spartacus voulait conduire les siens vers les Alpes pour que chaque esclave pût regagner son pays. Mais Crassus lui barre le chemin et enferme les gladiateurs à l’extrémité du Bruttium par un mur et un large fossé. Spartacus profite d’une nuit neigeuse pour combler les travaux. Il s’échappe et remporte de nouveaux avantages. La confiance que ces succès inspirèrent aux esclaves finit par le perdre. Ils l’obligèrent à livrer une bataille générale où il succomba, après avoir montré un courage héroïque (71 av. J.C.).

Pompée (70 av. J.C.)

Pompée revenait alors d’Espagne; il rencontra une bande de cinq à six mille fuyards qu’il extermina. Puis il écrivit au sénat: « Crassus a vaincu Spartacus; moi j’ai arraché les racines de cette guerre: elle ne renaîtra plus. »

La ville entière sortit à sa rencontre et il reçut plutôt qu’il ne demanda le consulat et le triomphe. Mais il fallait payer ces applaudissements. Pour plaire au peuple il proposa une loi qui rendit au tribunat ses anciens droits que Sylla avait supprimés (70 av. J.C.).

La guerre contre les pirates (67 av. J.C.)

Cette conduite rendit Pompée si populaire qu’un tribun proposa de l’investir pour trois ans, avec une autorité absolue et irresponsable, du commandement des mers et de toutes les côtes de la Méditerranée. Il s’agissait de détruire les pirates qui avaient profité de la guerre civile pour étendre leurs brigandages jusqu’en Italie. Ils avaient récemment pillé Ostie, le port de Rome; ils empêchaient l’arrivage des blés d’Afrique qui nourrissaient l’immense cité. Le peuple romain se trouva menacé de la famine. Il crut ne pouvoir trop donner à qui l’en délivrerait. Pompée, outre les pleins pouvoirs, eut 500 galères et 125000 soldats.

Avec de pareilles forces, le succès de la guerre était assuré. En quatre-vingt-dix jours Pompée purgea la mer de ces bandits et brûla 1300 de leurs vaisseaux.

Mithridate (88-87 av. J.C.)

Ce prince, que les anciens ont surnommé le Grand, avait reçu de son père un petit pays baigné par la mer Noire, le Pont. Il accrut par la perfidie ou par la force l’héritage paternel, au point de devenir le plus redoutable ennemi que Rome eût trouvé après Annibal (Hannibal). En l’année 88 av. J.C., profitant des embarras que la guerre sociale causait aux Romains, il envahit l’Asie Mineure, la soumit rapidement, fit égorger tous les Italiens qui s’y trouvaient et envoya en Grèce une armée de 150000 hommes.

Expédition de Sylla contre Mithridate (86 av. J.C.)

C’est contre cet ennemi que Sylla marchait lorsque Marius le faisait proscrire à Rome et y égorgeait tous ses amis. Athènes s’était déclarée pour Mithridate; Sylla l’assiégea, perça les Longs Murs, emporta le Pirée, et alors put envelopper la ville où la famine se déclara. Cependant Ariston, qui y commandait, ne parlait pas de se rendre, et du haut des murailles insultait le général romain, qu’il appelait, par allusion à son teint couperosé, une mûre saupoudrée de farine. A la fin pourtant, il fallut envoyer à Sylla deux députés qui lui parlèrent longtemps des exploits de Thésée, d’Eumolpe et de Miltiade. « Je ne suis pas venu ici prendre des leçons d’éloquence », répondit le général, « mais châtier des rebelles, » et il les congédia. Le 1er mars, quelques soldats surprirent un endroit mal gardé, et la ville fut prise, après un siège de neuf mois. Sylla voulut entrer par la brèche; il fit abattre un pan de muraille, et à minuit, au bruit des trompettes sonnant la charge, aux cris furieux de l’armée entière, il pénétra dans la place. Tel fut, dit-on, le carnage que le sang, après avoir rempli le quartier appelé le Céramique, regorgea jusqu’aux portes et ruissela dans les faubourgs.

Les victoires de Chéronée (86 av. J.C.) et d’Orchomène (85 av. J.C.) achevèrent ce qui avait été commencé à Athènes. La Grèce délivrée, Sylla s’avança vers l’Asie. Mithridate, effrayé, demande à traiter. Ses députés rejetèrent d’abord les conditions imposées par le Romain : « Eh quoi », s’écria Sylla, « je lui laisse la main qui a signé la mort de tant de nos citoyens, et il ose réclamer! Dans quelques jours je serai en Asie, il tiendra alors un autre langage. » Le roi s’humilia et demanda une entrevue. Elle eut lieu à Dardanum dans la Troade. Quand Mithridate s’avançant à la rencontre de Sylla, lui tendit la main: « Avant tout », dit celui-ci, « acceptez-vous les conditions que j’ai faites ? » Le roi gardait le silence: « C’est aux suppliants à parler, aux vainqueurs d’attendre et d’écouter les prières. » Mithridate, subjugué, se soumit à tout, restitua ses conquêtes, livra les captifs, les transfuges, 2000 talents et 70 galères.

Lucullus (74-66 av. J.C.)

Tant que Sylla vécut, Mithridate ne recommença pas de guerre sérieuse contre Rome. Mais à la mort du dictateur, quand il vit l’empire de Rome chanceler sous les coups de tant d’ennemis étrangers ou domestiques, il s’allia au roi d’Arménie, Tigrane, leva d’innombrables auxiliaires chez les Barbares, et envahit la Bithynie (74 av. J.C.). Lucullus, en ce moment gouverneur de la Cilicie, l’en chassa, puis pénétra dans le Pont et assiégea Amisus (Amisos, Samsun, Turquie), ville riche par son commerce et importante par sa situation. Mithridate avait rassemblé de nouvelles forces pour la délivrer. Lucullus le vainquit une seconde fois et même l’eût pris, si le roi n’avait semé ses trésors sur la route pour arrêter la poursuite. L’avidité des Romains le sauva (71 av. J.C.). C’est alors que, pour empêcher ses soeurs et ses femmes de tomber au pouvoir de l’ennemi, il envoya l’ordre de leur donner la mort. Monime, une d’elles, voulut s’étrangler avec son diadème, il se rompit. « Funeste bandeau! » s’écria-t-elle, « à quoi m’as-tu jamais servi? Aujourd’hui même tu ne peux m’aider à mourir. » Et elle se jeta sur l’épée qu’une esclave lui tendait.

Mithridate trouva un asile auprès de Tigrane III, le plus puissant prince de l’Asie, et qui prenait le titre de roi des rois. Lucullus n’en demanda pas moins avec hauteur que le fugitif lui fût livré, et sur le refus de Tigrane, entra en Arménie à la tête de 15000 soldats. Le roi avait réuni 250000 hommes: à la vue du petit nombre des Romains, il s’écria: « S’ils viennent comme ambassadeurs, ils sont beaucoup; si c’est comme ennemis, ils sont bien peu. » Lucullus pourtant fut complètement vainqueur, et n’eut, dit-on, que cinq morts et cent blessés (69 av. J.C.).

Plein de mépris pour ces princes et ces armées de l’Asie, il voulait passer de l’Arménie à demi-conquise dans l’empire des Parthes. Ses officiers et ses soldats, devenus trop riches par le butin, refusèrent de le suivre. C’est alors que son commandement fut donné à Pompée.

Pompée en Asie (66-63 av. J.C.)

Mithridate était encore à la tête d’une petite armée: il la perdit dès la première rencontre, et Pompée poursuivit le roi de Pont jusque dans le Caucase sans réussir à l’atteindre.

Laissant Mithridate fuir au-delà de cette haute barrière de l’Europe et de l’Asie, Pompée revint organiser en provinces romaines le Pont, la Syrie, la Cilicie, la Phénicie, et intervint en Palestine entre deux compétiteurs au trône de Judée. Il se déclara pour l’un, Hyrcan; prit, après trois mois de siège, le temple de Jérusalem et en enleva tous les trésors (63 av. J.C.).

Cependant Mithridate, qu’on avait cru mort, venait de reparaître avec une armée à Phanagorie dans le Bosphore. Malgré ses soixante ans, cet infatigable ennemi de Rome voulait pénétrer dans la grande vallée du Danube, entraîner sur ses pas les Barbares de ces régions, et, nouvel Hannibal (Annibal), descendre en Italie à la tête de leurs hordes innombrables. Mais les soldats s’épouvantèrent de si grands desseins, et préférèrent servir la coupable ambition de son fils Pharnace. Pour ne pas être livré vivant aux Romains, Mithridate prit du poison, et la liqueur mortelle restant sans effet, il essaya de se percer de son épée. Sa main le trompa encore: un Gaulois lui rendit ce dernier service (63 av. J.C.). En récompense de ce parricide, Pharnace reçut de Pompée le Bosphore Cimmérien.

La gloire de Pompée (63 av. J.C.)

Ainsi Pompée avait encore la gloire de terminer cette guerre, comme il avait fini celle des Pirates, des Gladiateurs et de Sertorius. Il semblait que rien de considérable ne pût être achevé sans lui, et qu’en ses mains étaient la fortune et la grandeur de Rome. Après avoir tout réglé souverainement en Asie; après avoir disposé, à son gré, des provinces, des royaumes, il revint à Rome avec un orgueil extrême et nul désir de redescendre à la condition d’un simple citoyen.

La conjuration de Catilina (66-63 av. J.C.)

Catilina appartenait à cette classe alors si nombreuse de jeunes patriciens qui, perdus de dettes et de vices, se trouvaient écartés des honneurs par leur vie infâme, et n’avaient rien à espérer que d’un bouleversement. Durant les proscriptions de Sylla, il s’était distingué parmi les meurtriers les plus féroces. Il égorgea son fils et sa femme pour être libre de contracter un nouveau mariage. Envoyé comme gouverneur en Afrique, il y commit d’abominables exactions. Il n’en brigua pas moins le consulat, mais ne put se faire élire. Depuis longtemps il était uni à tout ce que Rome et l’Italie renfermaient de mécontents, d’ambitieux trompés, de débiteurs insolvables, d’agents de débauche et de vice. Il les enrôla dans une vaste conjuration; fit, en divers lieux, d’immenses amas d’armes, et gagna les vétérans de Sylla, qui avaient besoin d’une nouvelle guerre civile. Il se sentait si fort, qu’en plein sénat il osa dire: « Le peuple romain est un corps robuste, mais sans tête; je serai cette tête. »

Un nouvel échec aux comices consulaires le décida à agir. On apprit que des rassemblements armés avaient été vus en Apulie; qu’un ancien officier de Sylla, Manlius, réunissait une armée en Etrurie; qu’à Rome même des menées mystérieuses et coupables menaçaient la République.

Cicéron (64-63 av. J.C.)

Cicéron était alors consul. C’est le prince des orateurs romains et un des hommes qui ont le plus honoré l’humanité par leur génie et leur vertu. Il surveillait attentivement tous les complots de Catilina, moins pour échapper à ses coups que pour sauver l’Etat de ses fureurs.

Cependant il n’y avait pas un moment à perdre. Le sénat investit les consuls d’un pouvoir discrétionnaire; on place des gardes aux portes, sur les murailles; on ordonne des rondes dans tous les quartiers. Deux proconsuls venaient d’arriver d’Orient avec quelques troupes: le premier est dirigé contre Manlius, le second sur l’Apulie.

Les Catilinaires (63 av. J.C.)

Malgré ces précautions qui annonçaient que le complot était découvert, Catilina restait dans Rome: bien plus, il osait venir au sénat. Pour le contraindre à démasquer ses projets, Cicéron le força à se déclarer lui-même ennemi public: « Jusques à quand abuseras-tu donc, Catilina, de notre patience? » s’écria-t-il dans une apostrophe fameuse. « Quoi! ni la garde qui veille la nuit sur le mont Palatin, ni les troupes réunies dans la ville, ni la consternation du peuple, ni ce concours de bons citoyens, ni ce lieu fortifié où le sénat s’assemble, ni les regards indignés que tous ici jettent sur toi, rien ne t’arrête!… O temps! O moeurs! Tous ces complots, le sénat les connaît, le consul les voit, et il vit! Que dis-je, il vit? Il vient au sénat pour y marquer ses victimes. » Cicéron continua longtemps ainsi jusqu’à ce que, chassé par l’éloquente parole du grand orateur, qui ce jour-là fut un grand citoyen, Catilina sortit du sénat, la menace à la bouche. La nuit venue, il alla se mettre à la tête des troupes de Manlius.

Le supplice des conjurés (63 av. J.C.)

Mais il laissait à Rome des lieutenants, Publius Lentulus Sura, Gaius Cethegus, Publius Autronius et Lucius Cassius. Cicéron qui manquait contre eux de preuves écrites, n’osait les frapper; l’imprudence des conjurés lui en donna. Lentulus, voulut affilier à la conjuration des députés Allobroges qui se trouvaient alors à Rome, afin de gagner l’appui de ce peuple gaulois. Il leur remit des lettres; le consul, averti, les fit enlever, et, armé de ces pièces, conduisit les conjurés au sénat, les força de tout avouer, et le surlendemain ouvrit la délibération sur leur compte. Silanus, consul désigné, vota pour la peine dernière. Tous les consulaires se rangèrent à son avis. César, alors préteur désigné, vota pour la détention perpétuelle dans un municipe avec la confiscation des biens. Il avait ébranlé la plupart des sénateurs, lorsque Caton, venant en aide à Cicéron avec sa rude éloquence, entraîna l’assemblée à voter la mort.

Cicéron fit procéder sur-le-champ à l’exécution. Lentulus fut étranglé le premier. Sur son cadavre, les autres subirent la même mort. Quand le consul traversa pour la seconde fois le Forum, en descendant de la prison, il ne dit que ces mots : « Ils ont vécu; » et la foule, frappée de stupeur, s’écoula en silence (5 décembre 63 av. J.C.).

La mort de Catilina (63 av. J.C.)

Cette énergie intimida le reste des conjurés et une bataille délivra les consuls de leur chef. Elle eut lieu à Pistoie en Étrurie. Avant l’action, Catilina renvoya son cheval, ne voulant de refuge que dans la victoire, et se plaça au centre avec un corps d’élite. La bataille fut acharnée; pas un de ses soldats ne recula ou demanda quartier: lui-même fut trouvé, bien en avant des siens, au milieu d’un monceau de cadavres ennemis, et respirant encore. On lui coupa la tête et on l’envoya à Rome.

Cicéron proclamé Père de la patrie (63 av. J.C.)

Cicéron se flattait d’avoir à jamais effrayé les ambitieux et les partis. « Que les armes le cèdent à la toge! » s’écriait-il. Il fut vite détrompé. En déposant les faisceaux consulaires, il s’était promis d’adresser un discours au peuple pour glorifier son consulat : « L’homme qui n’a pas permis aux accusés de se défendre, ne se défendra pas lui-même, » dit le tribun Métellus Népos, faisant allusion à la condamnation sans jugement de Lentulus et de ses complices, et il lui ordonna de se borner au serment d’usage, qu’il n’avait rien fait de contraire aux lois. « Je jure », s’écria Cicéron, « je jure que j’ai sauvé la république ! A ce cri éloquent, Caton et les sénateurs répondirent en le saluant du nom de Père de la patrie, que le peuple entier confirma par ses applaudissements. Mais l’ivresse de ce dernier triomphe ne devait pas être de longue durée.