Les Tribuns militaires

On sait que le sénat refusa longtemps d’admettre les plébéiens au consulat. L’an 309 de Rome (444 av. J.C.), pour écarter cette prétention du peuple, et cependant lui donner gain de cause dans la question du partage du pouvoir, on imagina de suspendre le consulat, et de confier l’autorité à trois magistrats qui pourraient être indifféremment patriciens ou plébéiens. On les appela tribuns militaires, parce que c’était alors, dans l’armée, la plus haute dignité à laquelle un plébéien pût parvenir.

En 327 de Rome (426 av. J.C.), il y en eut quatre; en 348 de Rome (405 av. J.C.), six, mais presque toujours la majorité fut patricienne.

Il ne faut pas croire d’ailleurs que cette magistrature ait duré sans interruption jusqu’à l’an 387 de Rome (366 av. J.C.), où le consulat fut concédé aux plébéiens. Souvent, dans cet intervalle, on revint aux consuls, ce qui arrivait inévitablement quand la cause patricienne avait le dessus.

Les tribuns militaires eurent le même pouvoir, et les mêmes insignes que les consuls.