Description
A mesure que le moyen âge avait approché de sa fin, l’individualité des nations s’était dessinée davantage. Longtemps la vie intellectuelle s’était presque exclusivement renfermée dans
la société religieuse et exprimée dans la langue de l’Église qui était aussi la langue universelle, le latin. Maintenant la pensée se sécularisait, la société laïque allait à son tour penser, parler, écrire en autant d’idiomes qu’il y avait de nations. Déjà chacune avait le sien, non plus seulement parlé par la foule, mais élevé pour plusieurs à la puissance littéraire, et détrônant cette langue latine, jusque-là seule réservée aux grands objets de la vie humaine.