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Dynastie nicéphorienne (802-820)

Nicéphore Ier (31 octobre 802)Sans doute il y a eu des tyrans plus criminels que Nicéphore, mais il n’en est peut-être aucun qui ait excité plus universellement la haine de son peuple. Trois vices méprisables, l’hypocrisie, l’ingratitude et l’avarice, souillèrent son caractère des talents ne suppléaient pas à son défaut de vertu, et il n’avait pas de qualités agréables qui rachetassent son défaut de talent. Malhabile et malheureux à la guerre, il fut vaincu par les Sarrasins et tué par les Bulgares; et sa mort fut regardée comme un bonheur qui, dans l’opinion publique, compensa la perte d’une armée romaine.Staurakios (suite…)
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Timour ou Tamerlan (1370-1405)

Timour ou Tamerlan (1370-1405)Timour ou TamerlanTimour eut pour première ambition le désir de conquérir et de dominer l’univers. Le second voeu de cette âme magnanime fut de vivre dans le Souvenir et dans l’estime de la postérité. Ses secrétaires recueillirent soigneusement toutes les transactions civiles et militaires de son règne; le récit authentique en fut revu par les hommes les mieux instruits de chaque fait particulier; et on croit généralement dans la famille et dans l’empire de Timour que ce monarque composa lui-même les commentaires de sa vie et les Institutions de son gouvernement; mais ces soins ne contribuèrent pas (suite…)
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Dynastie Thrace (457-518)

Zénon (474-475)Monnaie à l’effigie de ZénonUn héros, issu d’un sang royal, dut mépriser le vil Isaurien revêtu de la pourpre sans la mériter par aucune qualité de l’esprit ou du corps, sans aucun des avantages de la naissance, et sans aucun droit au respect des hommes. Après l’extinction de la famille de Théodose, Marcien et Léon justifièrent à quelques égards, par leur caractère, le choix de Pulchérie et celui du sénat; mais ce dernier prince affermit et déshonora son règne par le meurtre d’Aspar et de sa famille, qui exigeaient de l’empereur trop de soumission et de reconnaissance. Un enfant, (suite…)
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Dynastie Lascaris (1204-1261)

Election de l’empereur Baudoin Ier (6 mai 1204)Couronnement de BaudouinAprès la mort des princes légitimes, les Français et les Vénitiens se crurent suffisamment assurés de la justice de leur cause et de son succès; pour se partager d’avance les provinces de l’empire: ils convinrent, par un traité, de nommer douze électeurs, six de chaque nation, et de reconnaître pour empereur de l’Orient celui qui obtiendrait la majorité de leurs suffrages. Les confédérés stipulèrent qu’en cas que les voix fussent également partagées, le sort déciderait entre les deux candidats. Ils lui accordèrent d’avance les titres et les prérogatives des empereurs précédents, (suite…)
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Dynastie Ange (1185-1204)

Isaac II Ange (12 septembre 1185)Le meurtre d’EtienneHagiochristophoritèspar Isaac AngeLes branches issues de la souche des Comnène avaient insensiblement disparu; et la ligne mâle ne se continua que dans la postérité d’Andronic, qui, au milieu de la confusion publique, usurpa la souveraineté de Trébisonde, si obscure dans l’histoire et si fameuse dans les romans. Un particulier de Philadelphie, Constantin l’Ange, était parvenu à la fortune et aux honneurs en épousant une fille de l’empereur Alexis. Andronic, son fils, ne se distingua que par sa lâcheté. Isaac, son petit-fils, punit le tyran et le remplaça sur le trône; mais il fut (suite…)
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Dynastie macédonienne (867-1057)

Basile Ier ou le Macédonien (24 septembre 867)Basile remporte la victoire lors d’un combat de luttecontre le champion bulgare(Manuscrit Madrid Skylitzès)La généalogie de Basile le Macédonien, si elle n’a pas été fabriquée par l’orgueil et la flatterie, montre bien à quelles révolutions se trouvent exposées les plus illustres familles. Les Arsacides, rivaux de Rome, avaient donné des lois en Orient durant près de quatre siècles; une branche cadette de ces rois parthes continua de régner en Arménie, et survécut ensuite au partage et à l’asservissement de cette ancienne monarchie. Deux de ces princes, Artaban et Chlienes, se réfugièrent ou se (suite…)
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Dynastie Paléologue (1261-1453)

Famille et caractère de Michel Paléologue (1261)Hyperpérion représentantMichel PaléologueParmi ceux qui sont fiers de leurs ancêtres, le plus grand nombre est réduit à se contenter d’une gloire locale ou domestique, il y en a peu qui osassent confier les mémoires particuliers de leur famille aux annales de leur nation. Dès le milieu du onzième siècle, la noble dynastie des Paléologues paraît avec éclat dans l’histoire de Byzance. Ce fut le vaillant George Paléologue qui plaça sur le trône le père des Manuel; et ses parents ou ses descendants continuèrent, dans les générations suivantes, à commander les armées et à présider les (suite…)
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Dynastie isaurienne (717-802)

Léon III l’Isaurien (25 mars 718)Léon III et son fils Constantin VAprès la chute d’un tyran, le fondateur d’une nouvelle dynastie, connu de la postérité par les invectives, ses ennemis, et dont la vie publique et la vie privée sont mêlées à l’histoire des iconoclastes. En dépit des clameurs de la superstition, l’obscurité de la naissance et la durée du règne de Léon l’Isaurien inspirent une prévention favorable au caractère de ce prince. Dans un siècle de force, l’appât de la couronne impériale aurait été propre à mettre en jeu toute l’énergie de l’esprit humain, et à produire une foule (suite…)
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Dynastie des Héraclides (610-717)

Constantin III (février 641)Constantin IIILorsque Martina se montra pour la première fois sur le trône, avec le titre et les attributs de la royauté, elle rencontra une opposition ferme, quoique respectueuse, et des préjugés superstitieux ranimèrent les dernières étincelles de la liberté. Nous respectons la mère de nos princes, s’écria un citoyen; mais ces princes sont les seuls à qui nous devions de l’obéissance, et Constantin, l’aîné de nos deux empereurs, est en âge de soutenir le poids de la couronne: La nature a exclu votre sexe des travaux du gouvernement. Si les Barbares approchaient de la ville royale, soit en ennemis, (suite…)
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Phocas (23 novembre 602-5 octobre 610) et Héraclius (5 octobre 610-11 février 641)

Phocas empereur (23 novembre 602-5 octobre 610)PhocasCes larmes coulèrent sans doute en secret; une telle compassion eût été criminelle sous le règne de Phocas, reconnu souverain par les provinces de l’Orient et de l’Occident. Son portrait et celui de Léontia, son épouse, furent exposés à la vénération du clergé et du sénat dans la basilique de Latran, et déposés ensuite dans le palais des Césars, entre ceux de Constantin et de Théodose. En qualité de sujet et de chrétien, Grégoire devait se soumettre au gouvernement établi; mais les joyeuses félicitations par lesquelles il applaudit à la fortune de l’assassin, ont attaché au caractère (suite…)