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Didius Julianus (28 mars 193-2 juin 193)

Les gardes prétoriennes (28 mars 193) Tel était à peine le nombre de ces gardes prétoriennes1, dont l’extrême licence fut une des principales causes et le premier symptôme de la décadence de l’empire. Leur institution remontait à l’empereur Auguste. Cet empereur astucieux, persuadé que les lois pouvaient colorer une autorité usurpée, mais que les armes seules la soutiendraient, avait formé par degrés ce corps redoutable de gardes prêts à défendre sa personne, à en imposer au sénat, et à prévenir les premiers mouvements d’une rébellion. Il leur accorda une double paye et des prérogatives supérieures à celles des autres troupes. (suite…)
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Dioclétien et Maximien (27 septembre 284-1er mai 305)

Dioclétien empereur (27 décembre 284) Les généraux annoncèrent bientôt à la multitude qu’ils avaient choisi Dioclétien, commandant des domestiques ou gardes du palais, comme la personne la plus capable de venger un prince chéri (Numérien), et de lui succéder (27 septembre 284). Ce moment était important pour le candidat, et sa fortune pouvait en quelque sorte dépendre de la conduite qu’il allait tenir. Persuadé que l’emploi dont il avait été chargé l’exposait à quelques soupçons, Dioclétien monte sur le tribunal, tourne les yeux vers le soleil, et, en présence de ce dieu qui voit tout, il proteste solennellement de son (suite…)
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Pertinax (1er janvier 193-28 mars 193)

Pertinax (1er janvier 193) PertinaxMusée du VaticanLes mesures des conspirateurs furent conduites avec le sang-froid et la célérité que demandait la grandeur de l’entreprise. Résolus de placer sur le trône un empereur dont la conduite les justifiât, ils firent le choix de Pertinax, sénateur consulaire, dont le mérite éclatant avait fait oublier la naissance obscure, et qui était parvenu aux premières dignités de l’Etat. Il avait commandé successivement la plupart des provinces de l’empire, et, par son intégrité, par sa prudence et sa fermeté, il avait obtenu dans tous ses emplois, civils et militaires, l’estime de ses concitoyens1. Il était (suite…)
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Commode (8 mars 180-31 décembre 192)

Indulgence de Marc Aurèle (18 mars 180) Marc-Aurèle fut élevé dans l’école du Portique : la douceur naturelle qui rendait ce prince si cher à ses peuples, était peut-être le seul défaut de son caractère; la droiture de son jugement était souvent égarée par la confiante bonté de son coeur. Il était sans cesse entouré de ces hommes dangereux, qui savent déguiser leurs passions et étudier celles des souverains, et qui, paraissant devant lui revêtus du manteau de la philosophie, obtenaient des honneurs et des richesses en affectant de les mépriser. Son indulgence excessive pour son frère1, sa femme et (suite…)
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Marc Aurèle (8 mars 161-17 mars 180)

Marc Aurèle (8 mars 161) Marc AurèleMusée Saint-RaymondSa famille était originaire du municipe de Succubo en Espagne (La Ronda ou Sucubi dans la province de Grenade, près de Cordoue. Son nom était Marcus Annuis Verus; après son adoption par Hadrien, il s’appela AElius Aurelius Verus Caesar; après son avènement, Marcus Aurelius Antoninus Augustus); lui-même naquit à Rome le 26 avril 121. Son aïeul, fait patricien par Vespasien, avait été deux fois consul et préfet de la Ville. Il n’eut pas d’enfance. Dès l’âge de douze ans, il prit le manteau des philosophes et montra l’austérité du plus sévère stoïcien, travaillant (suite…)
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Antonin le Pieux (11 juillet 138-7 mars 161)

Antonin (11 juillet 138) AntoninGlyptothek, MunnichLa biographie d’Antonin le Pieux par Julius Capitolinus est encore plus maigre que celle d’Hadrien par Spartianus. Elle enferme en quelques pages l’histoire d’un règne de vingt-trois ans, et nous réduit à dire de cet empereur ces seuls mots, qui sont assez pour sa gloire, mais trop peu pour notre curiosité : transiit benefaciendo, il a passé en faisant le bien1.Dès le temps de Xiphilin, le chapitre où Dion Cassius racontait l’histoire de ce prince était perdu, et si l’on veut juger de ce que valent les abréviateurs qui sont à présent notre principale ressource, qu’on (suite…)
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Hadrien ou Adrien (10 août 117-10 juillet 138)

Hadrien (10 août 117) HadrienMusei CapitoliniCousin et pupille de Trajan1, Hadrien avait été élevé avec soin, selon les meilleures recettes de l’éducation du temps, peut-être à Athènes, où il prit un goût si vif pour la littérature de ce pays, qu’on l’appelait le petit Grec. On croit même qu’il eut Plutarque pour maître. Esprit curieux, il voulut tout connaître : la médecine et l’arithmétique, la géométrie et la musique, l’astrologie judiciaire et les mystères des initiations religieuses2. Il étudia toutes les philosophies, même celle d’Epictète, qu’il aima sans suivre ses conseils, et il fit des tableaux et des statues, des (suite…)
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Trajan (28 janvier 98-8/9 août 117)

Trajan (28 janvier 98) TrajanGlyptothèque de MunichL’Espagne avait déjà envoyé à Rome toute une colonie de lettrés, de savants, de poètes et de philosophes (Herennius Senecio, l’ami de Pline et une des victimes de Domitien, était né en Bétique; Licinius Sura était aussi Espagnol); elle allait lui donner son premier empereur provincial1. Trajan (M. Ulpius Trajanus) était né, le 48 septembre 52, à Italica, sur le Boetis, un des plus anciens établissements d’outre-mer, puisque Scipion l’Africain l’avait fondé durant la seconde guerre Punique. Il avait fait ses premières armes sous son père, officier de mérite, qui avait obtenu tous les honneurs (suite…)
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Nerva (18 septembre 96-27 janvier 98)

Nerva (96) NervaNational Roman MuseumDix empereurs se sont partagés les quatre-vingt-deux années écoulées entre l’avènement de Tibère et celui de Nerva1. Cinq provenaient de l’hérédité, cinq de l’élection des soldats : l’une donnait, par exemple, Caligula et Néron; l’autre, Claude et Vitellius. D’après leurs résultats, les deux systèmes se valaient.C’est qu’ils différaient seulement par les apparences. Qu’Othon achetât l’empire aux prétoriens ou que Domitien héritât de son frère, il importait peu. Le prince, de quelque façon qu’il le fut devenu, était maître sans partage, dans un pays qui n’avait cependant pas supprimé toute trace de ses institutions libres, et dans (suite…)
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Domitien (14 septembre 81-18 septembre 96)

Domitien empereur (28 janvier 98) DomitienMusées du Capitole, RomeLa jeunesse de Domitien (Titus Flavius Domitianus, né à Rome le 23 octobre 51) avait été digne des temps de Néron, et il avait fatigué de ses intrigues son père et son frère. Cependant il était sobre, au point de ne faire qu’un seul repas par jour1; il avait le goût des exercices militaires2, de l’étude et de la poésie, surtout depuis la haute fortune de sa maison. Vespasien lui avait accordé des honneurs, mais pas de pouvoir, et il n’avait, à la mort de Titus, que les titres de César et (suite…)