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Les Parthes sous l’empire

L’empire de l’Iran (559 av. J.C.-146) Le seul grand Etat qui fut limitrophe de l’empire romain était l’empire de l’Iran1, habité par le peuple qui était connu surtout, autrefois comme aujourd’hui, sous le nom de Perses, et qui avait été formé en une unité politique par l’ancienne dynastie des Achéménides dont le premier grand roi fut Cyrus, tandis que l’unité religieuse y était assurée par le culte d’Ahoura Mazda et de Mithra. Aucun des peuples civilisés de l’antiquité n’a résolu si tôt ni si complètement le problème de l’unification nationale. Au Sud, les tribus iraniennes atteignaient les côtes de l’Océan (suite…)
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L’Asie mineure sous l’empire

Les indigènes et les colons La grande péninsule que baignent les trois mers Egée, Noire, Méditerranée et qui est rattachée à l’Est au continent asiatique proprement dit, fera, en tant que province frontière de l’empire, le sujet du prochain chapitre, qui traitera du bassin de l’Euphrate et des relations de Rome avec les Parthes. Ici nous exposerons l’histoire pacifique des pays de l’Ouest sous le gouvernement impérial. La population primitive, ou du moins celle qui a précédé les Grecs dans ces vastes régions, est en beaucoup d’endroits restée très importante jusqu’au temps de l’empire. La plus grande partie de la (suite…)
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L’Europe grecque sous l’empire

L’hellénisme et le panhellénisme (27 av. J.C.-476) Le développement politique des républiques grecques n’avait pas suivi le développement général de l’esprit hellénique, ou plutôt, comme une floraison trop puissante brise le calice d’une plante, cette prospérité intellectuelle n’avait permis à aucun Etat en particulier d’acquérir l’étendue et la stabilité, conditions indispensables du développement politique. Ces petites républiques, cités isolées ou confédérations de villes, devaient périr par elles-mêmes ou tomber sous les coups des barbares; seul le panhellénisme protégeait contre les peuples voisins de lignée étrangère l’existence même de la nation et les progrès de son développement. Le panhellénisme fut créé (suite…)
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La région du Danube

Conquêtes d’Auguste (27 av. J.C.-14 ap. J.C.) La frontière du Rhin avait été l’oeuvre de César; la frontière du Danube fut celle d’Auguste. Lorsqu’il devint le chef de l’empire, les Romains étaient à peine les maîtres, dans la péninsule italique, des Alpes, dans la péninsule grecque, de l’Hémus (Balkans) et des côtes de la mer Adriatique et de la mer Noire. Nulle part leur territoire n’atteignait le fleuve puissant qui sépare l’Europe méridionale de l’Europe septentrionale; l’Italie du Nord, les places commerciales de l’Illyrie et du Pont, et plus encore les parties civilisées de la Macédoine et de la Thrace étaient (suite…)
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La Bretagne sous l’empire

César et les empereurs Juliens (58 av. J.C.-68 ap. J.C.) Il y avait quatre-ving-dix ans que les troupes romaines avaient mis le pied sur la grande île située dans l’Océan du Nord-Ouest, qu’elles l’avaient soumise, puis abandonnée, lorsque le gouvernement impérial se décida à y faire une nouvelle expédition et à occuper la Bretagne d’une façon permanente. D’ailleurs la campagne de César n’avait pas été seulement une pointe défensive, comme ses marches en Germanie. Aussi loin que son bras put atteindre, il avait soumis les peuplades isolées à l’empire romain et avait fixé, là comme en Gaule, le tribut annuel (suite…)
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La Germanie sous l’empire

Limites de la Germanie romaine (12 av. J.C.-192 ap. J.C.) La création des deux provinces romaines de Germanie Supérieure et Inférieure est une conséquence de la défaite des armes romaines et de la politique générale d’Auguste. Au début, la province de Germanie s’étendait du Rhin à l’Elbe; elle n’a existé que pendant vingt ans, depuis la première campagne de Drusus, 742 de Rome/12 av. J.C.; mais comme, d’une part, elle contenait les camps militaires de la rive gauche du Rhin, Vindonissa, Mogontiacum, Vetera, et que, d’autre part, des parties plus ou moins considérables de la rive droite demeurèrent encore romaines (suite…)
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Les provinces gauloises sous l’empire

La province Narbonnaise Oppidum de Montlaurès Comme l’Espagne, le Sud de la Gaule avait été soumis par les romains dès l’époque républicaine; mais la domination romaine s’y était établie plus tard et moins complètement. Les deux provinces d’Espagne avaient été organisées au temps d’Hannibal; la province de Narbonne à l’époque des Gracques. Les romains possédaient toute la péninsule espagnole; en Gaule, ils durent se contenter, jusqu’aux dernières années de la république, d’occuper la côte, et encore la moitié de la côte la moins considérable et la plus éloignée de l’Italie. Ce n’est pas sans raison que la république avait donné (suite…)
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L’Espagne sous l’empire romain

Soumission définitive du pays (219-25 av. J.C.) Théâtre romain de Mérida Les vicissitudes de la politique extérieure ont amené les romains à occuper fortement la péninsule pyrénéenne beaucoup plus tôt que toute autre contrée d’outre-mer et à y établir en permanence un double commandement militaire. Il faut dire aussi que la république ne s’était pas bornée là, comme en Gaule et en Illyricum, à soumettre les côtes de la mer italique; dès le début de la guerre, elle avait projeté, à l’exemple des Barca, la conquête de la presqu’île. Depuis qu’ils s’intitulaient les maîtres de l’Espagne, les romains avaient dû (suite…)
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Les frontières septentrionales de l’empire

Frontières septentrionales de l’empire (30-29 av. J.C.) C’est surtout au-delà des mers vers l’Ouest, le Sud et l’Est que la république romaine avait étendu son empire. Il n’en était pas tout à fait de même du côté où l’Italie et les deux péninsules qui en sont comme les dépendances à l’Est et à l’Ouest, se rattachent à la masse du continent européen. Les pays situés en arrière de la Macédoine n’étaient pas soumis aux romains, non plus que le versant septentrional des Alpes; seuls les territoires qui aboutissaient aux côtes méridionales de la Gaule avaient été à Rome par César. (suite…)
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Les frontières sous Auguste

Frontière de l’Est et du Sud Vers l’an 19 av. J C ., époque du dernier voyage d’Auguste en Orient, l’oeuvre de la fondation du gouvernement impérial tel qu’il l’avait compris était achevée. Depuis six ans il avait fermé le temple de Janus, et le calme régne dans les esprits comme dans les provinces. Cépion et Muréna qui avaient osé conspirer contre une prospérité si grande, n’avaient pas trouvé de complices. Le travail reprenait possession dans ce monde d’où il avait été chassé, et, par une exception rare dans l’histoire des nations, une reconnaissance unanime saluait comme un dieu sauveur l’auteur (suite…)