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Jovien (27 juin 363-17 février 364)

Jovien empereur (27 juin 363) Jovien En négligeant d’assurer, par le choix prudent et judicieux d’un collègue et d’un successeur, l’exécution future de ses projets, Julien fut en quelque sorte la cause du triomphe du christianisme et des calamités de l’empire; mais il se trouvait le dernier de la famille royale de Constance Chlore; et s’il forma jamais sérieusement le dessein de revêtir de la pourpre le plus digne d’entre les Romains, la difficulté du choix, la jalousie du pouvoir, la crainte de l’ingratitude, et la présomption qu’inspirent la santé, la jeunesse et la fortune, éloignèrent l’effet de cette résolution. (suite…)
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Constantin II (9 septembre 337) et Constant Ier (9 septembre 337-27 février 350)

Factions à la cour (337) Villa romaine du Casale Mais ce prétendu règne n’était qu’une comédie; et l’on s’aperçut bientôt que le plus absolu des monarques fait rarement respecter ses volontés dès que ses peuples n’ont plus rien à espérer de sa faveur ni à craindre de son ressentiment. Les ministres et les généraux qui avaient plié le genou devant les restes inanimés de leur souverain, s’occupaient secrètement des moyens d’exclure ses neveux Dalmatius et Annibalianus de la part qu’il leur avait assignée dans la succession de l’empire. Nous n’avons qu’une connaissance trop imparfaite de la cour de Constantin, pour (suite…)
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Constantin (310-22 mai 337)

Caractère de Constantin (324) Constantin Le caractère d’un prince qui déplaça le siège de l’empire, et qui introduisit de si importantes innovations dans la constitution civile et religieuse de son pays, a figé l’attention et partagé l’opinion de la postérité. La reconnaissance des chrétiens a décoré le libérateur de l’Eglise de tous les attributs d’un héros et même d’un saint. La haine d’un parti sacrifié a représenté Constantin comme le plus abominable des tyrans qui aient déshonoré la pourpre impériale par leurs vices et leur faiblesse. Les mêmes passions se sont perpétuées chez les générations suivantes; et le caractère de (suite…)
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La religion de Julien (3 novembre 361-26 juin 363)

La religion de Julien (361-363) Le titre d’apostat a terni la réputation de Julien; et le fanatisme, en cherchant à obscurcir ses vertus, a exagéré la grandeur réelle et apparente de ses fautes. On le regarde, d’après d’autres préventions, comme un monarque philosophe, qui voulait protéger également les factions religieuses de l’empire, et calmer la fièvre théologique dont le peuple fut saisi depuis les édits de Dioclétien jusqu’à l’exil de saint Athanase. Un examen plus approfondi de son caractère et de sa conduite donnera une opinion moins favorable d’un prince qui n’échappa pas à la contagion de son siècle. Nous avons l’avantage de (suite…)
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Julien (3 novembre 361-26 juin 363)

Jalousie de Constance contre Julien (359) Julien Tandis que les Romains languissaient sous la honteuse tyrannie des eunuques et des évêques, tout l’empire, excepté le palais de Constance, retentissait des louanges de Julien. Les Barbares de la Germanie redoutaient le jeune César dont ils avaient éprouvé la valeur. Ses soldats partageaient l’honneur de ses succès. Les provinces heureuses et tranquilles jouissaient avec reconnaissance des bienfaits de son règne. Mais ses vertus blessaient les favoris qui s’étaient opposés à son élévation. Ils regardaient avec raison l’ami du peuple comme le plus dangereux ennemi de la cour. Jusqu’au moment où sa gloire (suite…)
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Constance II (9 septembre 337-5 octobre 361)

Magnence et Vetranio prennent la pourpre (1er mars 350) Magnence Aussitôt que la mort de Constant eut affermi cette facile et importante révolution l’exemple de la cour d’Autun fut suivi par toutes les provinces de l’Occident. Les deux grandes préfectures des Gaules et de l’Italie reconnurent l’autorité de Magnence, et l’usurpateur s’occupa du soin d’amasser par toutes sortes d’exactions un trésor qui pût suffire aux immenses libéralités qu’il avait promises et aux frais d’une guerre civile. Les contrées guerrières de l’Illyrie, depuis le Danube jusqu’à l’extrémité de la Grèce, obéissaient depuis longtemps à Vetranio, vieux général qui avait su se (suite…)
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Fondation de Constantinople (330)

Plan d’une nouvelle capitale (324-330) Constantin présente une représentationde la cité de Constantinople Après la défaite et l’abdication de Licinius, Constantin posa les fondements d’une ville destinée à devenir un jour la maîtresse de l’Orient, et à survivre à l’empire et à la religion de son fondateur. Les motifs, soit d’orgueil, soit de politique, qui avaient engagé Dioclétien à s’éloigner le premier de la capitale de l’empire (Rome), avaient acquis un nouveau poids, par l’exemple de ses successeurs et quarante années d’habitude. Rome se trouvait insensiblement confondue avec ces Etats soumis qui avaient autrefois reconnu sa souveraineté; et la patrie (suite…)
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Troubles de l’Eglise sous Constantin et ses fils (310-364)

Introduction (310-364) L’édit de Milan, ou la grande charte de tolérance, avait assuré à tous les sujets de l’empire romain la liberté; de se choisir une religion et de la professer publiquement. Mais ils ne jouirent pas longtemps de ce privilège inestimable. L’empereur, en recevant la connaissance de la vérité, se pénétra des maximes de la persécution, et le triomphe du Christianisme, devint, pour les sectes qui se séparaient de l’Eglise catholique, le premier signal de l’oppression : Constantin se persuada facilement que les hérétiques qui prétendaient discuter ses opinions, et résister à ses volontés, se rendaient coupables de la (suite…)
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La conversion de Constantin. Etablissement légal et constitution de l’église chrétienne ou catholique (310-22 mai 317)

Date de la conversion de Constantin (312? 326? 337?) Constantin L’éloquent Lactance, au milieu de la cour impériale, paraît impatient d’annoncer au monde le glorieux exemple du souverain des Gaules, qui, dès les premiers jours de son règne, reconnut et adopta la majesté du vrai et seul Dieu de l’univers. Le savant Eusèbe attribut la foi de Constantin au signe miraculeux qu’il aperçut dans le ciel lorsqu’il préparait son expédition d’Italie. L’historien Zozime assure malicieusement que l’empereur avait trempé ses mains dans le sang de son fils aîné, avant de renoncer publiquement aux dieux de Rome et de ses ancêtres. Constantin a (suite…)
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Les chrétiens, depuis le règne de Néron jusqu’à celui de Constantin

Les persécutions (58-310) Dircé chrétienneHenryk Siemiradzki, Musée national de Varsovie La politique religieuse de l’ancien monde semble avoir pris un caractère plus sévère et plus intolérant pour s’opposer aux progrès du christianisme : quatre-vingts ans environ après la mort de Jésus-Christ, ses innocents disciples furent condamnés à mort par la sentence d’un proconsul humain et philosophe, et en vertu des lois d’un empereur distingué par la sagesse et par la justice de son administration générale. Les apologies qui furent souvent adressées aux successeurs de Trajan sont remplies des plaintes les plus touchantes : elles peignent le sort infortuné des chrétiens, qui, (suite…)