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Romulus Augustule (31 octobre 475-4 septembre 476)

Augustule dernier empereur d’Occident (476) Romulus Augustule Les Ostrogoths prirent les armes, à la sollicitation d’Oreste, contre Nepos, ce Grec inconnu qui prétendait à leur obéissance; et lorsque le secrétaire d’Attila (Oreste) refusa, par quelque motif secret, de prendre lui-même la pourpre, les Barbares consentirent avec la même facilité à reconnaître son fils Augustule pour empereur de l’Occident. L’abdication de Nepos remplissait complètement les vues ambitieuses d’Oreste; mais il aperçut, avant la fin de l’année, qu’un rebelle est presque toujours, tôt ou tard, la victime des leçons d’ingratitude et de perfidie qu’il a données, et que le souverain précaire de l’Italie ne (suite…)
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Glycérius (3 mars 473-juin 474) et Julius Nepos (juin 474-28 août 475)

Julius Nepos et Glycerius empereur d’Occident (472-475) Julius Nepos Tandis que l’Italie, sans maître, était abandonnée aux fureurs des Barbares, le conseil de Léon s’occupait sérieusement de l’élection d’un nouveau collègue. L’impératrice Vorine, jalouse d’élever sa propre famille, avait marié une de ses nièces à Julius Nepos, qui régnait sur la Dalmatie, depuis la mort de son oncle Marcellin; possession bien plus réelle que le titre d’empereur d’Occident, qu’on le força d’accepter : mais la cour de Byzance agissait avec tant de lenteur et d’irrésolution, que plusieurs mois s’écoulèrent après la mort d’Anthemius et même d’Olybrius, sans que celui qui (suite…)
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Flavius Anicius Olybrius (23 mars/11 juillet 472-23 octobre/2 novembre 472)

Olybrius empereur d’Occident (23 mars 472) Olybrius Olybrius, sénateur de la famille Anicienne, pouvait se regarder comme l’héritier légitime de l’empire d’Occident. Il avait épousé Placidie la plus jeune des filles de Valentinien après son retour d’Afrique, où Genseric retenait encore sa soeur Eudoxie, femme ou plutôt esclave de son fils Hunneric. Le roi des Vandales appuya de ses menaces et de ses sollicitations les droits légitimes de son allié, et allégua pour motif de la guerre le refus que le peuple et le sénat romain faisaient de reconnaître leur prince légitime, et la préférence qu’ils avaient injustement donnée à (suite…)
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Anthémius (12 avril 467-11 juillet 472)

Anthemius empereur d’Occident (467-472) Anthemius On a peut-être exagéré les vertus d’Anthemius comme l’illustration de son origine, que l’on faisait remonter à une suite d’empereurs, quoique l’usurpateur Procope soit le seul de ses ancêtres qui ait été honoré de la pourpre1; mais le mérite de ses derniers parents, leurs dignités et leurs richesses, plaçaient Anthemius au nombre des plus illustres sujets de l’empire d’Orient. Procope, son père, avait obtenu, au retour de son ambassade en Perse, le rang de général et de patrice : le nom d’Anthemius venait de son grand-père maternel, le célèbre préfet qui gouverna l’empire avec tant (suite…)
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Libius Severus (novembre 461-septembre 465)

Ricimer règne sous le nom de Sévère (461-467) Libius Sévère Ce ne fût pas peut-être sans regret que Ricimer sacrifia son ami à l’intérêt de son ambition; mais il résolut d’éviter, dans un second choix, de se donner un supérieur dont le mérite et la vertu pussent lui faire ombrage. Le sénat, docile à ses ordres, accorda le titre d’empereur à Libius Sévère, qui monta sur le trône de l’Occident sans sortir de son obscurité : à peine l’histoire a-t-elle daigné faire connaître sa naissance, son élévation, son caractère ou sa mort. Sévère cessa d’exister dès que sa vie devint (suite…)
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Eparchus Avitus (9 juillet 455-17 octobre 456)

Avitus empereur (10 juillet 455) Avitus empereur La mort d’AEtius et de Valentinien avait relâché les liens qui contenaient les Barbares de la Gaule. Les Saxons infestaient la côte maritime; les Allemands et les Francs, s’avançaient des bords du Rhin sur ceux de la Seine; et l’ambition des Goths semblait méditer des conquêtes plus solides et plus étendues. Maxime s’était débarrassé, par un choix judicieux, du soin de veiller sur ces pays éloignés. Fermant l’oreille aux sollicitations de ses amis, il avait écouté la voix publique, et avait élevé un étranger au commandement général des forces de la Gaule. Avitus, (suite…)
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Majorien (avril 457-2 août 461)

Majorien empereur (457) Majorien empereur Le successeur d’Avitus présente la découverte heureuse d’un caractère héroïque tel qu’on en voit naître quelquefois dans les siècles corrompus pour rétablir l’honneur de l’espèce humaine. L’empereur Majorien a mérité les louanges de ses contemporains et celles de la postérité, et nous les trouvons exprimées d’une manière énergique et concise par un historien judicieux et impartial. Adoré de ses sujets et redouté de ses ennemis, il a surpassé, dans toutes les vertus, tous les princes qui ont régné avant lui sur les Romains. Cet éloge peut du moins justifier le panégyrique de Sidonius; et il parait (suite…)
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Pétrone Maxime (17 mars 455-22 avril/31 mai 455)

Symptômes de décadence et de destruction (455) Dès le temps de Cicéron et de Varron, les augures romains prétendaient que les douze vautours aperçus par Romulus annonçaient le terme fixé par le destin pour la durée de sa ville qui serait détruite douze cents ans après sa fondation. Cette prophétie avait peut-être été méprisée dans des siècles de vigueur et de prospérité; mais alors en voyant s’approcher la fin de ce douzième siècle, marqué par la honte et les malheurs, le peuple se livrait aux craintes les plus funestes1; et la postérité n’a pu sans doute se défendre de quelque surprise en (suite…)
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Progrès du christianisme (305-476)

Conversion des Barbares (305-476) Le christianisme remporta successivement deux victoires glorieuses et décisives; la première sur les citoyens civilisés de l’empire romain, et l’autre sur les Barbares de la Scythie et de la Germanie, qui renversèrent l’empire et embrassèrent la religion de Rome. Les Goths furent ceux qui donnèrent l’exemple; et la nation fut redevable de sa conversion à un compatriote ou sujet digne d’être mis au rang de ceux qui, par d’utiles inventions, ont mérité que leur nom fût connu et honoré de la postérité. Les Goths qui ravagèrent l’Asie sous le règne de Gallien, avaient emmené en captivité (suite…)
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La vie monastique (305-476)

La vie monastique (305) La paix et la prospérité introduisirent la distinction de simples chrétiens et de chrétiens ascétiques. La multitude se contentait d’une pratique imparfaite et relâchée. Le prince, le magistrat, le militaire et le marchand, accommodaient leur foi et leur zèle à l’exercice de leurs professions, à leurs intérêts ou à leurs passions; mais les ascétiques, qui suivaient à la rigueur les principes de l’Evangile, se représentaient dans leur enthousiasme sauvage l’homme comme un criminel, et Dieu comme son tyran. Ils renonçaient aux affaires et aux plaisirs, s’interdisaient l’usage du vin, de la viande, et l’union légitime des (suite…)