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Les provinces d’Afrique

L’Afrique septentrionale et les Berbères (30 av. J.C.-476) L’Afrique septentrionale et les berbères. Par ses caractères physiques et ethnographiques, l’Afrique septentrionale ressemble à une île. La nature l’a isolée de tous côtés, soit par l’Océan Atlantique et la mer Méditerranée, soit par l’immense plaine sablonneuse et stérile de la grande Syrte qui s’étend au-dessous du Fezzan actuel, et par le désert fermé à toute culture qui sépare au Sud le pays des steppes et les oasis du Sahara. Ethnographiquement, la population de ce vaste territoire forme un grand peuple, très nettement distincte des tribus du Sud, et profondément différente des (suite…)
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L’Egypte sous l’empire

Soumission de l’Egypte (81-30 av. J.C.) Les deux empires d’Egypte et de Syrie, qui avaient lutté et rivalisé pendant si longtemps à tous égards, tombèrent presque à la même époque, sans résistance, sous la domination romaine. Les vainqueurs ne firent aucun usage du testament réel ou prétendu d’Alexandre II (mort en 673 de Rome = 81 av. J.-C.) et n’annexèrent pas alors l’Egypte; mais les derniers souverains de la dynastie des Lagides se reconnurent les clients de Rome. Lorsque plusieurs princes se disputaient la royauté, c’était le sénat qui décidait, et, depuis le jour où le gouverneur romain de Syrie, Aulus Gabinius (suite…)
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Vitellius (12 avril-22 décembre 69)

L’insurrection générale (19 avril-22 décembre 69) VitelliusVerginius était au camp de Brixellum, les soldats lui offrirent l’empire; il refusa encore et s’échappa dans le temps qu’ils forçaient sa maison. Rubrius Gallus alla porter enfin à Caecina la soumission de ces vaincus si fiers, qui ne cédaient que faute d’un chef. La haute Italie vit alors se renouveler les horreurs des anciennes guerres civiles. Le soldat pillait, et les auxiliaires germains, bataves, gaulois, assouvissaient à la fois leur avidité, et leurs vieilles rancunes. Les chefs, esclaves de leurs troupes, n’osaient rien empêcher; on craignait les vainqueurs, on craignait les vaincus. A (suite…)
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Néron (13 octobre 54-8 juin 68)

Néron (54) Néron Glyptothèque de MunichAuguste n’avait osé établir ni l’hérédité ni le principe meilleur de l’adoption. Il était cependant inévitable, puisque toute l’autorité avait été remise au prince, que, sous une forme ou sous une autre, cette idée de la transmission héréditaire du pouvoir entrerait dans les esprits pour passer ensuite dans la coutume. Elle se produisit, en effet, mais d’une manière détournée et bâtarde, comme tout ce qui venait, de cette constitution sans sincérité; de sorte que nous sommes arrivés au cinquième empereur sans avoir encore vu une succession naturelle ou une adoption déterminée par des raisons d’Etat. (suite…)
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Claude (24 janvier 41-13 octobre 54)

Tentative de restauration républicaine (24 janvier 41) Claudevers 50 ap. J.-CA la nouvelle que Caligula venait d’être tué, ses soldats germains s’étaient précipités dans le palais et avaient égorgé tous ceux qu’ils y avaient trouvés: trois sénateurs périrent ainsi; puis, revenant au théâtre d’où Caïus (Caligula) sortait quand il rencontra Chéréas (Chaerea), ils pénétrèrent dans l’enceinte l’épée à la main, le visage menaçant. Le sénat, les chevaliers, le peuple même, s’attendaient à un massacre; à chaque instant on apportait des blessés et l’on entassait les têtes des morts sur un autel. Mais un crieur public étant venu annoncer que l’empereur, (suite…)
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Caligula (16 mars 37-24 janvier 41)

Caligula Empereur (16 mars 37) Né le 31 août de l’an 12, Caligula, dont le vrai nom, était Caius César, allait achever sa vingt-cinquième année. Le vieil empereur lui préférait Tibérius Gémellus, son propre sang; mais il fit céder ses prédilections à ce qu’il crut être l’intérêt public : son petit-fils n’avait que dix-sept ans, Caligula semblait donc plus capable de gouverner; d’ailleurs, choisir Gémellus c’eût été probablement décider sa mort. Il se contenta de lui donner une part de son héritage domestique et des prérogatives impériales. Le sénat cassa ce testament et conféra au seul Caligula tous les pouvoirs.Quant (suite…)
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Tibère (18 septembre 14-16 mars 37)

Tibère (14) TibèreMusée du LouvreTibère était de cette ambitieuse famille des Claudes qui avait eu vingt-huit consulats, cinq dictatures, sept censures et autant de triomphes. Le mariage de sa mère (Livie) avec Octave et son adoption par Auguste l’avaient fait entrer dans la maison des Césars. Il avait tendrement aimé son frère Drusus. Pour le retrouver vivant, il avait fait soixante-dix lieues en un jour; et lorsqu’il ramena son corps des bords du Rhin à Rome, il précéda à pied pendant cette longue route le funèbre cortège. Vingt ans après il se souvenait encore de lui, et il associait le nom de Drusus au sien sur un (suite…)
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La Judée sous l’empire

La Judée et le gouvernement des prêtres sous les Séleucides (305-27 av. J.C.) Les Juifs du Jourdain, avec lesquels les Romains eurent à faire, n’étaient pas le peuple qui combattit Moab et Edom sous ses juges et sous ses rois, et qui écouta les discours d’Amos et d’Hosée. Le petit cénacle de pieux exilés, qui avaient été chassés de leur patrie par la domination étrangère, et que les vicissitudes de la domination étrangère avait ramenés en Palestine, commença, aussitôt après son retour, à écarter durement les descendants de leurs compatriotes, qui étaient restés dans leur pays, et à faire naître une haine implacable (suite…)
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Les Parthes sous l’empire

L’empire de l’Iran (559 av. J.C.-146) Le seul grand Etat qui fut limitrophe de l’empire romain était l’empire de l’Iran1, habité par le peuple qui était connu surtout, autrefois comme aujourd’hui, sous le nom de Perses, et qui avait été formé en une unité politique par l’ancienne dynastie des Achéménides dont le premier grand roi fut Cyrus, tandis que l’unité religieuse y était assurée par le culte d’Ahoura Mazda et de Mithra. Aucun des peuples civilisés de l’antiquité n’a résolu si tôt ni si complètement le problème de l’unification nationale. Au Sud, les tribus iraniennes atteignaient les côtes de l’Océan (suite…)
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L’Asie mineure sous l’empire

Les indigènes et les colons La grande péninsule que baignent les trois mers Egée, Noire, Méditerranée et qui est rattachée à l’Est au continent asiatique proprement dit, fera, en tant que province frontière de l’empire, le sujet du prochain chapitre, qui traitera du bassin de l’Euphrate et des relations de Rome avec les Parthes. Ici nous exposerons l’histoire pacifique des pays de l’Ouest sous le gouvernement impérial.La population primitive, ou du moins celle qui a précédé les Grecs dans ces vastes régions, est en beaucoup d’endroits restée très importante jusqu’au temps de l’empire. La plus grande partie de la Bithynie (suite…)