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Etat de Rome (1145-1500)

Etat et révolution de Rome (1100-1500) Dans le cours des premiers siècles de la décadence et de la chute de l’empire romain, nos regards demeurent invariablement fixés sur la cité souveraine qui avait donné des lois, à la plus belle portion du globe. Nous contemplons sa fortune, d’abord avec admiration, ensuite avec pitié, toujours avec attention; et lorsque notre esprit s’éloigne du Capitole pour examiner les provinces, on ne les regarde que comme des branches détachées successivement du corps de l’empire. La fondation d’une nouvelle Rome sur les rivages du Bosphore nous a obligés de suivre les successeurs de Constantin, et (suite…)
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Les croisades (1145-1291)

Succès d’Alexis (1097-1118) Sceau d’Alexis Ier On pourrait, en dérogeant pour un instant à la gravité de l’histoire, comparer l’empereur Alexis au chacal, qui suit, dit-on, le lion pour se nourrir de ses restes. Quels qu’aient été ses craintes et son embarras, dans le passage de la première croisade, il en fut amplement récompensé par les avantages qu’il tira ensuite des exploits des Francs. Son adresse et sa vigilance lui assurèrent la possession de Nicée, leur première conquête; et son établissement dans ce poste, d’où il menaçait les Turcs, les força à évacuer les environs de Constantinople. Tandis que la valeur aveugle des croisés (suite…)
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La première croisade (1095-1099)

Première croisade; Pierre l’Ermite (1095-1099) Pierre l’Ermitepriant au Saint SépulcreIllustration tiréede Guillaume de TyrHistoire d’Outremer Environ vingt ans après que les Turcs se furent emparés de Jérusalem, un ermite nommé Pierre, né à Amiens en Picardie, visita le saint-sépulcre. Ce qu’il vit souffrir aux chrétiens, ce qu’il souffrit lui-même, excita son ressentiment et sa sensibilité; mêlant ses larmes à celles du patriarche, il le pressa de lui apprendre si on ne pouvait plus espérer aucun secours des empereurs de l’Orient. Le patriarche, lui peignit les vices et la faiblesse des successeurs de Constantin : J’armerai pour vous, lui dit Pierre, les nations guerrières de (suite…)
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Les Normands (840-1194)

Lutte des Sarrasins, des Latins et des Grecs en Italie (840-1017) Les trois grandes nations du monde, les Grecs, les Sarrasins et les Francs, se rencontrèrent et se combattirent sur le théâtre de l’Italie. Les provinces méridionales qui foraient aujourd’hui le royaume de Naples, étaient presque toutes soumises aux ducs Lombards, princes de Bénévent, si redoutables à la guerre qu’ils arrêtèrent un moment le génie de Charlemagne, et si zélés pour le progrès des lumières, qu’ils entretenaient dans leur capitale une académie de trente-deux philosophes ou grammairiens. Lorsque cet état si florissant eut été détruit et divisé, on en vit sortir (suite…)
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Charlemagne (25 décembre 800-28 janvier 814)

L’Etat de l’Italie (718-741) L’Orient soumis, abjura avec répugnance ses images sacrées, le zèle indépendant des Italiens les défendit avec vigueur et redoubla de dévotion pour elles. Pour le rang et pour l’étendue de sa juridiction, le patriarche de Constantinople était presque l’égal du pontife de Rome; mais le prélat grec était un esclave sous les yeux de son maître, qui, d’un signe de tête, le faisait passer tour à tour d’un couvent sur le trône, et du trône dans le fond d’un couvent. L’évêque de Rome, éloigné de la cour et dans une position dangereuse, au milieu des Barbares (suite…)
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Théodoric le Grand (493-30 août 526)

Naissance et éducation de Théodoric (455-475) Arès la chute de l’empire romain en Occident on ne trouve, dans un intervalle d’un demi-siècle, jusqu’au règne mémorable de Justinien; que les noms obscurs et les annales imparfaites de Zénon, d’Anastase et de Justin, qui montèrent les uns après les autres sur le trône de Constantinople. Durant la même période, l’Italie se ranima et devint florissante sous l’administration d’un roi goth qui aurait mérité une statue parmi les meilleurs et les plus braves citoyens de l’ancienne Rome. Théodoric, le quatorzième rejeton de la maison royale des Amali1, naquit dans les environs de Vienne2, deux années (suite…)
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Clovis (481/482 -27 novembre 511)

Révolution de la Gaule (476) Les Gaulois, qui supportaient impatiemment le joug des Romains, reçurent une leçon mémorable d’un des lieutenants de Vespasien, dont nous trouvons dans Tacite les sages idées rendues avec le talent propre à cet historien. La protection de la république a délivré la Gaule des discordes civiles et des invasions étrangères. En perdant votre indépendance nationale, vous avez acquis le nom et les privilèges de citoyens romains; vous jouissez en commun avec nous des avantages durables du gouvernement civil; et votre éloignement vous met à l’abri des maux accidentels de la tyrannie. Au lieu d’exercer les droits (suite…)