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Les pays sujets (201-129 av. J.C.)

Les Etats Clients (201-160 av. J.C.) Moins heureuse tant s’en faut, dans la situation mixte qui leur était faite, était la condition des Etats africains, grecs ou asiatiques, entraînés dans l’orbite de la suzeraineté romaine par le mouvement des guerres puniques, macédoniennes et de Syrie; et par le contrecoup de ces guerres. Pour eux, il n’y avait ni assujettissement formel, ni réelle indépendance. L’Etat indépendant ne paye jamais trop cher le prix de sa liberté, subissant, quand il en est besoin, les maux et les charges de la guerre : l’Etat qui a perdu sa liberté, peut du moins trouver (suite…)
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La péninsule Ibérique (154-133 av. J.C.)

L’Espagne (201-154 av. J.C.) En Espagne, les villes grecques et phéniciennes de la côte, Empories (Ampurias), Sagonte, Carthagène, Malaca, Gadès, se soumirent d’autant plus volontiers à la fin de la seconde guerre punique à la domination romaine que laissées à elles-mêmes; elles eussent eu peine à se défendre contre les indigènes. Par les mêmes raisons, Massalie, quoique autrement forte et grande, se rattacha sans hésiter et étroitement à la République. Lui servant tous les jours de station entre l’Italie et l’Espagne, elle avait dans Rome une puissante protectrice assurée. Mais les indigènes d’Espagne donnèrent incroyablement à faire aux Romains. Non qu’il n’y (suite…)
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La troisième guerre macédonienne (172-168 av. J.C.)

Mécontentement entre Philippe et Rome (196-176 av. J.C.) Si Philippe avait conçu un vif mécontentement de la part que les Romains lui avaient faite en réglant les conditions de la paix avec Antiochus; les événements qui suivirent étaient encore moins de nature à apaiser ses rancunes. Ses voisins de Grèce et de Thrace, toutes les cités qui, pour la plupart, tremblaient jadis devant le nom de la Macédoine, comme aujourd’hui devant celui de Rome, usant de représailles envers la grande puissance déchue, voulurent se payer sur elle de tout le préjudice souffert depuis les temps de Philippe II. Dans les (suite…)
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Les affaires grecques (201-183 av. J.C.)

Guerres avec les Gaulois (201-196 av. J.C.) Les guerres d’Hannibal avaient mis une interruption forcée à l’oeuvre de l’extension de l’empire Romain jusqu’à la frontière des Alpes, ou, comme l’on disait déjà, jusqu’à la frontière de l’Italie, ainsi qu’à l’oeuvre de l’organisation et de la colonisation de la Gaule cisalpine. Il allait de soi que la République reprenait les choses au point où elle s’était vue obligée de les laisser. Les Gaulois, tout les premiers, le savaient. Dès l’année de la paix avec Carthage (553 de Rome (201 av. J.-C.)), la lutte avait recommencé sur le territoire le plus voisin (suite…)
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La deuxième guerre punique (218-202 av. J.C.)

Situation de Carthage (241-220 av. J.C.) Le traité de 513 de Rome (241 av. J.-C.) avait vendu cher la paix à Carthage. Ce n’était pas assez que les tributs de presque toute la Sicile, cessant de passer dans les caisses carthaginoises, après la première guerre punique, allassent désormais remplir le trésor de sa rivale. Chose bien plus douloureuse, il lui avait fallu abandonner son espoir, et ses projets de monopole sur toutes les routes maritimes de l’Est et de l’Ouest dans la Méditerranée, au moment même où elle s’était vue à deux pas du but. En outre, tout le système (suite…)
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L’Italie et ses frontières naturelles (241-219 av. J.C.)

Les frontières naturelles de l’Italie La fédération italienne, sortie de la crise du Ve siècle, ou mieux, l’Etat italien, avait rassemblé sous l’hégémonie de Rome toutes les villes et les cités, de l’Apennin à la mer Ionienne. De plus, et dès avant la fin du Ve siècle, ces frontières avaient été des deux côtés franchies : au-delà de la mer Ionienne, au-delà de l’Apennin, des villes italiennes, appartenant à la fédération, s’étaient aussi élevées. Au Nord, la République tirant vengeance des crimes anciens et nouveaux, avait, en 471 de Rome (283 av. J.-C.), anéanti les Sénons; au Sud, et au (suite…)
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La première guerre punique

Les Phéniciens Un siège naval à Tyr(350 av. J.C.) Les Phéniciens ou la nation punique s’est étendue jusque dans l’Ouest. Elle eut pour patrie l’étroite bande de terre située entre l’Asie Mineure, les hauteurs de la Syrie, et l’Egypte, et qu’on appelle à proprement parler la plaine ou Chanaan. Tel était en effet le nom qu’elle se donnait à elle-même : jusque dans les temps chrétiens, le paysan africain voulut être un Chanaanite. Pour les Grecs, la terre de Chanaan était la terre de la pourpre ou la terre des hommes rouges. Les Italiens et nous-mêmes aujourd’hui, nous l’avons appelée (suite…)
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La conquête de l’Italie (438-275 av. J.C.)

La guerre de Fidènes ou la seconde guerre de Véies (438-435 av. J.C.) Cincinnatus En 438 av. J.C., Lucius Quinctius Cincinnatus, Mamercus Aemilius Mamercinus et Lucius Iulus Lullus sont nommés tribuns militaires à pouvoir consulaire. Fidènes, colonie romaine depuis son annexion par Romulus, abandonne la République au profit de la cité étrusque de Véies, gouvernée par le roi Lars Tolumnius. Lars Tolumnius, roi de Véies, avait mis à mort quatre députés romains (Cloelius Tullus, Gaius Fulcinius, Spurius Antius et Lucius Roscius) venus en tant qu’ambassadeurs à Fidènes afin de demander les motifs du mécontentement et déclencha par ce fait la Seconde Guerre de (suite…)
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L’émergence de Rome (509-400 av. J.C.)

509 av. J.C. : l’expulsion des rois (509-508 av. J.C.) Les licteurs rapportent à Brutus les corps de ses fils Jacques-Louis David, Le Louvre La république romaine apparaît en 509 av. J.C. avec l’expulsion du dernier roi, Tarquin le Superbe. Sextus Tarquin, le fils du roi viole Lucrèce, la femme de son cousin Lucius Tarquinius Collatinus (Collatin). Quatre hommes se jurent de renverser la royauté, la Tyrannie des Tarquins et d’établir la république : Spurius Lucretius Tricipitinus, le père de Lucrèce, Lucius Tarquinius Collatinus, le mari de Lucrèce, Lucius Junius Brutus et Publius Valerius (Publicola). Lucius Brutus est par sa mère Tarquinia, neveu de Tarquin le (suite…)
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La Monarchie romaine (753-509 av. J.C.)

La fondation de Rome Origine du peuple romain Au centre de l’Italie, entre les Apennins et la méditerranée, s’étend une vaste plaine sillonnée de hautes collines et qu’on nomme le Latium. Cette plaine arrosée, à l’une de ses extrémités, par le Tibre, est d’une extrême fertilité. Aussi le Latium eut-il, dès la plus haute antiquité, une population nombreuse. On n’y comptait pas moins de 30 villes. La plus renommée fut d’abord l’Albe la Longue, ainsi appelée parce qu’elle s’étendait sur les flancs du mont Albain. Rome succèdera à sa puissance. Les romains entouraient de traditions le berceau de leur origine. (suite…)