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Dynastie Ange (1185-1204)

Isaac II Ange (12 septembre 1185) Le meurtre d’EtienneHagiochristophoritèspar Isaac Ange Les branches issues de la souche des Comnène avaient insensiblement disparu; et la ligne mâle ne se continua que dans la postérité d’Andronic, qui, au milieu de la confusion publique, usurpa la souveraineté de Trébisonde, si obscure dans l’histoire et si fameuse dans les romans. Un particulier de Philadelphie, Constantin l’Ange, était parvenu à la fortune et aux honneurs en épousant une fille de l’empereur Alexis. Andronic, son fils, ne se distingua que par sa lâcheté. Isaac, son petit-fils, punit le tyran et le remplaça sur le trône; mais (suite…)
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Majorien (avril 457-2 août 461)

Majorien empereur (457) Majorien empereur Le successeur d’Avitus présente la découverte heureuse d’un caractère héroïque tel qu’on en voit naître quelquefois dans les siècles corrompus pour rétablir l’honneur de l’espèce humaine. L’empereur Majorien a mérité les louanges de ses contemporains et celles de la postérité, et nous les trouvons exprimées d’une manière énergique et concise par un historien judicieux et impartial. Adoré de ses sujets et redouté de ses ennemis, il a surpassé, dans toutes les vertus, tous les princes qui ont régné avant lui sur les Romains. Cet éloge peut du moins justifier le panégyrique de Sidonius; et il parait (suite…)
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Dynastie macédonienne (867-1057)

Basile Ier ou le Macédonien (24 septembre 867) Basile remporte la victoire lors d’un combat de luttecontre le champion bulgare(Manuscrit Madrid Skylitzès) La généalogie de Basile le Macédonien, si elle n’a pas été fabriquée par l’orgueil et la flatterie, montre bien à quelles révolutions se trouvent exposées les plus illustres familles. Les Arsacides, rivaux de Rome, avaient donné des lois en Orient durant près de quatre siècles; une branche cadette de ces rois parthes continua de régner en Arménie, et survécut ensuite au partage et à l’asservissement de cette ancienne monarchie. Deux de ces princes, Artaban et Chlienes, se réfugièrent (suite…)
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Pétrone Maxime (17 mars 455-22 avril/31 mai 455)

Symptômes de décadence et de destruction (455) Dès le temps de Cicéron et de Varron, les augures romains prétendaient que les douze vautours aperçus par Romulus annonçaient le terme fixé par le destin pour la durée de sa ville qui serait détruite douze cents ans après sa fondation. Cette prophétie avait peut-être été méprisée dans des siècles de vigueur et de prospérité; mais alors en voyant s’approcher la fin de ce douzième siècle, marqué par la honte et les malheurs, le peuple se livrait aux craintes les plus funestes1; et la postérité n’a pu sans doute se défendre de quelque surprise en (suite…)
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Dynastie Paléologue (1261-1453)

Famille et caractère de Michel Paléologue (1261) Hyperpérion représentantMichel Paléologue Parmi ceux qui sont fiers de leurs ancêtres, le plus grand nombre est réduit à se contenter d’une gloire locale ou domestique, il y en a peu qui osassent confier les mémoires particuliers de leur famille aux annales de leur nation. Dès le milieu du onzième siècle, la noble dynastie des Paléologues paraît avec éclat dans l’histoire de Byzance. Ce fut le vaillant George Paléologue qui plaça sur le trône le père des Manuel; et ses parents ou ses descendants continuèrent, dans les générations suivantes, à commander les armées et à (suite…)
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Dynastie isaurienne (717-802)

Léon III l’Isaurien (25 mars 718) Léon III et son fils Constantin V Après la chute d’un tyran, le fondateur d’une nouvelle dynastie, connu de la postérité par les invectives, ses ennemis, et dont la vie publique et la vie privée sont mêlées à l’histoire des iconoclastes. En dépit des clameurs de la superstition, l’obscurité de la naissance et la durée du règne de Léon l’Isaurien inspirent une prévention favorable au caractère de ce prince. Dans un siècle de force, l’appât de la couronne impériale aurait été propre à mettre en jeu toute l’énergie de l’esprit humain, et à produire (suite…)
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Dynastie des Héraclides (610-717)

Constantin III (février 641) Constantin III Lorsque Martina se montra pour la première fois sur le trône, avec le titre et les attributs de la royauté, elle rencontra une opposition ferme, quoique respectueuse, et des préjugés superstitieux ranimèrent les dernières étincelles de la liberté. Nous respectons la mère de nos princes, s’écria un citoyen; mais ces princes sont les seuls à qui nous devions de l’obéissance, et Constantin, l’aîné de nos deux empereurs, est en âge de soutenir le poids de la couronne: La nature a exclu votre sexe des travaux du gouvernement. Si les Barbares approchaient de la ville royale, soit (suite…)
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Phocas (23 novembre 602-5 octobre 610) et Héraclius (5 octobre 610-11 février 641)

Phocas empereur (23 novembre 602-5 octobre 610) Phocas Ces larmes coulèrent sans doute en secret; une telle compassion eût été criminelle sous le règne de Phocas, reconnu souverain par les provinces de l’Orient et de l’Occident. Son portrait et celui de Léontia, son épouse, furent exposés à la vénération du clergé et du sénat dans la basilique de Latran, et déposés ensuite dans le palais des Césars, entre ceux de Constantin et de Théodose. En qualité de sujet et de chrétien, Grégoire devait se soumettre au gouvernement établi; mais les joyeuses félicitations par lesquelles il applaudit à la fortune de l’assassin, ont attaché (suite…)
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Tibère (5 octobre 578-14 août 582) et Maurice (14 août 582-23 novembre 602)

Tibère II (26 septembre 578-14 août 582) Tibère II Tibère était parmi les Romains de son temps le plus remarquable, par l’élévation de sa taille et les agréments de sa figure: indépendamment de ses vertus, sa beauté put contribuer à lui valoir la bienveillance de Sophie, et la veuve de Justin crut pouvoir espérer, en l’épousant, de conserver sous le règne d’un plus jeune époux le rang et le crédit dont elle avait joui; mais si l’ambition de Tibère l’avait porté à flatter, par sa dissimulation, les désirs de sa protectrice, il n’était plus en son pouvoir de satisfaire à (suite…)
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Justin II (15 novembre 565-5 octobre 578)

Mort de Justinien (14 novembre 565) Durant les dernières années de Justinien, sa tête affaiblie, livrée à des contemplations célestes, lui fit négliger les affaires de ce monde. Ses sujets étaient fatigués d’un si long règne; cependant les esprits capables de réflexion redoutaient le moment de sa mort, qui pouvait remplir la capitale de séditions et plonger l’empire dans une guerre civile. Ce monarque sans enfants avait sept neveux, fils ou petit-fils de son frère et de sa soeur, tous élevés dans la splendeur d’une extraction royale. On les avait vus dans les provinces et les armées revêtus du commandement : (suite…)