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Les édiles

Les premiers Ediles furent aussi des magistrats plébéiens, créés à la même époque que les tribuns du peuple. Il paraît que cette magistrature fut instituée dans un intérêt matériel, comme l’autre dans un intérêt politique. Leur nom, dérivé du mot Oedes, bâtiments, indique en partie leurs fonctions. Leurs attributions étaient à peu près celles de la police chez nous: ils surveillaient les constructions, l’alignement et la propreté des rues, pourvoyaient à la tranquillité de la ville, à l’approvisionnement des marchés, inspectaient les poids et mesures, fixaient le prix des denrées. Plus tard, après la loi Hortensia, ils furent constitués gardiens (suite…)
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Les Tribuns du peuple

La révolte du mont sacréB. Barloccini, 1849 Ce fut quand le peuple mécontent se retira sur le mont Sacré, qu’on lui accorda des magistrats tirés de son sein, et représentants de ses intérêts. On les appela tribuns du peuple. On n’en créa d’abord que deux : en 471 av. J.C., la loi du tribun Voleron Publilius, qui des curies transporta leur nomination aux tribus, en ajouta trois autres. Enfin, en 457 av. J.C., il y en eut dix; et ce nombre fut toujours maintenu. Un patricien ne pouvait être tribun, à moins de se faire adopter par un plébéien. Les (suite…)
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Les censeurs

La censure fut instituée en 310 de Rome (444 av. J.C.), pour régler le cens, espèce de dénombrement qui devait se faire tous les cinq ans, et d’après lequel les citoyens étaient classés dans les diverses centuries, en raison de leur fortune : on appelait lustre un espace de cinq ans. Les censeurs (ou contrôleurs réguliers) étaient deux, nommés pour cinq ans, plus tard pour dix-huit mois, dans les comices par centuries; ils n’avaient pas de licteurs, mais siégeaient sur la chaise curule et portaient la prétexte. Les plébéiens parvinrent à cette dignité en 402 de Rome (352 av. J.C). (suite…)
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Les préteurs

Dans l’origine, le nom de préteur (proetor, de proeire) était commun à toutes les grandes magistratures; on appelait le dictateur proetor supremus. Ce fut en 387 de Rome (366 av. J.C.), lors de l’admission des plébéiens au consulat, que l’on fit une dignité de la préture. Jusqu’alors, les consuls avaient joint au pouvoir exécutif le pouvoir judiciaire. Pour rendre la justice, ils s’associaient des sénateurs, et improvisaient des tribunaux. Le sénat ne voulut pas conférer au peuple cette partie du pouvoir : sous prétexte donc que la multitude des affaires judiciaires d’une part, et des affaires de l’Etat de l’autre, (suite…)
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Les consuls

Les licteurs Dans Rome, le pouvoir, environné de l’appareil qui attire le respect, éloignait avec soin tout ce qui inspire la crainte et rappelle la force. Comme il était défendu, sous les peines les plus sévères, de porter des armes dans la ville, les magistrats n’avaient aucune garde, ils ne pouvaient pas même monter à cheval; les signes de la plus haute dignité étaient la robe prétexte, toge ornée d’une bordure de pourpre, et la chaise curule, petit tabouret pliant, orné d’ivoire, avec siège de cuir, et dont les pieds étaient courbés en forme d’X. Une escorte des grands magistrats (suite…)
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Les chevaliers romains

Romulus pour exposer l’origine des chevaliers aurait choisi, dit-on, dans chacune de ses trois tribus, cent jeunes gens distingués par leur valeur, et en fit un corps de cavaliers d’élite qu’il appela celeres. Tarquin porta leur nombre à dix-huit cents. Servius en composa dix-huit centuries, qu’il plaça dans sa première classe. Cette institution, toute militaire, fut conservée sous la république. Les descendants des chevaliers n’étaient rien; on ne naissait pas chevalier, on le devenait. L’admission dans les rangs des chevaliers dépendait des censeurs, comme l’admission au sénat. Cette admission, comme celle des sénateurs, était soumise à des conditions, peu importait (suite…)
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Le sénat

Le sénat Sous le point de vue social, et dans les rapports d’individus à individus, il n’y avait que deux classes dans la république, les patriciens et les plébéiens. La naissance seule réglait cette différence, que rien, par conséquent, ne pouvait ni modifier ni détruire. Sous le point de vue politique, comme cette distinction, avec le temps, avait fini par s’effacer à peu près, puisque chacun, patricien ou plébéien, pouvait parvenir aux honneurs, il ne restait plus d’autre séparation que celle des gouvernants et des gouvernés. Dans la première classe étaient le sénat et tous les magistrats; dans la seconde, (suite…)
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Les lois

Sous le titre général des lois, nous comprenons tout ce qui composait la législation romaine. Les lois proprement dites, formant la constitution de l’Etat ou les bases du droit public et du droit civil, exigeaient le concours de la nation entière. Voici comment elles se faisaient : Proposées et rédigées par un magistrat (ordinairement par un consul), elles étaient débattues dans le sénat, qui, après les avoir approuvées, les faisait porter devant l’assemblée du peuple, réuni par centuries. Avant cette réunion solennelle, on les publiait au Forum pendant trois marchés consécutifs (les marchés avaient lieu tous les neuf jours); le jour (suite…)
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Les assemblées du peuple

Le peuple romain s’assemblait pour faire les lois, pour élire ses magistrats et pour juger les criminels. Ces assemblées s’appelaient les Comices. Il y avait trois sortes de comices; ainsi, on convoquait le peuple par curies, par centuries ou par tribus. Les assemblées par curies Ce mode de convocation était le plus ancien : on l’attribuait à Romulus. Les trente curies qu’il avait formées, correspondant aux divisions locales de sa ville, avaient été maintenues, malgré les agrandissements ultérieurs de Rome. La curie était le quartier qu’on habitait, qu’on fût pauvre ou riche. Cette réunion n’étant l’expression d’aucun intérêt public, d’aucune (suite…)
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Le droit de cité romain

Le droit de cité Le droit de cité ou droit du citoyen (Jus civitatis) appartenait à l’origine, à tous les habitants de Rome et de son territoire. La nécessité d’agrandir et de fortifier l’Etat, le fit accorder sans difficulté à tous les petits peuples qu’on subjugua d’abord; mais les privilèges du titre de citoyen croissant avec l’importance de la république, la concession de ce droit devint de plus en plus rare; on ne l’accorda que pour récompenser de grands services, et des rois puissants le sollicitèrent comme une faveur, sans pouvoir l’obtenir. Les droits attachés au titre de citoyen romain, (suite…)