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Caracalla et Héliogabale ou Elagabal

Caracalla Septime Sévère avait cru fortifier le pouvoir, en faisant, de l’empire républicain d’Auguste, l’empire militaire. Après lui, le pouvoir se trouva davantage encore livré aux intrigues de femmes, qui prirent, du pays d’où elles sortaient, un caractère tout oriental. Ses successeurs y gagnèrent de périr de la main des prétoriens, au lieu de celle des sénateurs ou des chambellans. C’est le spectacle que nous offrent déjà les deux règnes de ses successeurs immédiats, Caracalla et Héliogabale, séparés seulement l’un de l’autre par la tentative d’usurpation du préfet du prétoire Macrin sur la famille sévérienne.En modifiant l’empire, Septime Sévère ne (suite…)
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L’invasion germanique résumée dans les Francs; Grandeur, puis décadence des Mérovingiens (561-687)

Puissance des Francs mérovingiens; caractère nouveau de leur histoire La réaction de l’empire grec contre les barbares s’était arrêtée en Italie et en Afrique; dans ces deux pays elle avait fait justice de deux peuples barbares trop vite amollis. Elle n’atteignit point la Gaule, où elle en eût rencontré un qui avait mieux conservé la sève germanique. On a vu les Francs, sous les fils de Clovis, disperser leur activité belliqueuse dans une foule d’entreprises divergentes qui n’ont pas laissé pourtant d’affermir et d’étendre leur empire. On les a vus se réunir encore autour de leurs chefs selon la coutume germanique et leur (suite…)
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L’empire grec de 408 à 705; réaction éphémère des empereurs de Constantinople contre les envahisseurs germains

Théodose II, Marcien, Léon 1er, Zénon, Anastase, Justin Ier (408-527) L’empire grec de 408 à 705 Tandis que le débordement des nations barbares couvrait presque toute l’Europe, l’empire grec demeurait intact; il continua de vivre d’une vie généralement misérable; cependant, à quelques moments, plus glorieuse qu’on ne l’aurait attendu d’une société aussi corrompue. Il put même, sous Justinien et sous Héraclius, reprendre l’offensive sur les envahisseurs, reconquérir l’Italie sur les Ostrogoths, l’Afrique sur les Vandales, une partie de l’Espagne sur les Wisigoths, en même temps repousser les Bulgares et les Avars derrière le Danube, les Perses derrière l’Euphrate et étendre son protectorat sur tous les (suite…)
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Seconde période de l’invasion; les Francs, les Ostrogoths, les Lombards et les Anglo-Saxons (455-569)

Seconde invasion des barbares germains qui réussissent à fonder des États Seconde période de l’invasion On vient d’assister à une première période de l’invasion des barbares germains, période pendant laquelle ils détruisent plus qu’ils ne fondent. Les uns, comme Alaric, Radagaise, Attila, n’ont fait que des ruines; les autres, comme Gondicaire, Hermanrich, Wallia, Genséric, ont établi des royaumes qui ne subsisteront pas. Voici maintenant une seconde période, un nouveau ban de barbares qui fonderont des Etats plus durables sur les ruines de l’empire qui vient de s’écrouler. Clovis (481-511) On croit que les Francs saliens étaient gouvernés entre 420 et 428, par (suite…)
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Théodose Ier (19 janvier 379-17 janvier 395)

De tous les empereurs romains, Théodose est le seul à qui la postérité ait été tentée d’accorder l’épithète de Grand. Les circonstances au milieu desquelles il arriva à l’Empire ne promettaient pas à son nom une si heureuse fortune. Une administration décréditée, une armée sans discipline, des provinces ruinées, des sectes pullulant au sein de la religion venue pour régénérer le monde, en face du paganisme encore vivant, enfin deux empereurs presque coup sur coup engloutis sous le débordement de la barbarie germaine qui ne devait plus rentrer dans son lit, tel était l’état de l’Empire. Pour supporter un tel (suite…)
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Valentinien (26 février 364-17 novembre 375) et Valens (26 mars 364-9 août 378)

Valentinien A la mort de Julien, la cour, l’armée, l’Empire étaient effrayés de la possibilité d’une lutte prochaine, suprême, entre le christianisme et le paganisme. Au-delà de l’Euphrate. les chefs chrétiens Arinthée et Victor, et les païens Nevita et Dagolaïf étaient prés peut-être à se disputer l’Empire, après le refus du préfet d’Orient, Salluste, quand l’armée, plus sage cette fois, acclama le primicier des gardes, Jovien, fils du comte Varronien. Jovien n’eut que le temps de faire un acte honteux et un acte sage. Pressé de s’assurer de l’Empire, il acheta la paix aux Perses par la cession des cinq provinces (suite…)
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Julien (3 novembre 361-26 juin 363)

Dernier neveu du grand Constantin, échappé comme par miracle à cette impitoyable loi du salut de l’Empire à laquelle Constance avait sacrifié le reste de sa famille, Julien souffrit, dans sa jeunesse, ce qu’il y a peut-être de plus dur après la mort : la captivité du corps et celle de l’âme. Relégué, sous une surveillance matérielle et morale très étroite, d’abord au fond du palais épiscopal de l’évêque arien de Nicomédie, Eusébe; puis, au fond du château isolé de Macellum, en Cappadoce, il fut la première victime du secret découvert par Constance, et appliqué depuis par tant de puissants (suite…)
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Les fils de Constantin (337-361)

Constantin II En faisant l’histoire des réformes politiques et morales de Dioclétien et de Constantin, on s’est bien gardé de hasarder sur elles un jugement prématuré. Si l’histoire est une science dont les enseignements aient quelque utilité, c’est à la condition qu’elle reste une science d’observation. A priori, l’on peut dire, en voyant telle ou telle action de l’homme, elle est bonne ou mauvaise, parce que la morale ne trompe pas; il est plus difficile de dire d’une institution nouvelle : elle est utile ou elle ne l’est pas. Pour juger les changements apportés par Dioclétien et Constantin dans l’Empire, (suite…)
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Constantin (310-22 mai 337)

Après l’abdication de Dioclétien, Galérius, plus jeune et plus hardi, moins effrayé d’un conflit entre le christianisme et le paganisme, païen d’ailleurs plus convaincu et moins éclairé, espérait sauver l’oeuvre politique de Dioclétien par la violence, la tétrarchie par la persécution. Pour y réussir, il avait poussé au pouvoir deux de ses créatures, païens décidés et personnages dévoués à sa personne : Sévère, qu’il avait fait de rien césar, et Maximin Daza, son neveu, qui lui devait également tout. L’empereur auguste de la Gaule, Constance Chlore, protecteur des chrétiens, pouvait, il est vrai, gêner ces projets. Mais Galérius, plus jeune, (suite…)
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Dioclétien (27 septembre 284-1er mai 305)

Au milieu d’une anarchie militaire de cinquante années, pendant laquelle les soldats firent ou défirent près de cinquante empereurs, il ne manquait jamais d’officiers de fortune pour ambitionner cette destinée éphémère et périlleuse. Pour un Saturninus qui demandait grâce aux soldats en s’écriant : «Épargnez-moi ! ne savez-vous point quel monstre c’est que l’Empire ?» il y en avait cent qui espéraient toujours mieux faire, et surtout durer plus que les autres.De ce nombre fut un certain Dioclės, né en Dalmatie, dans la petite ville de Dioclée. Enfant d’une pauvre famille, soldat par nécessité et doué d’une ambition patiente, il (suite…)