Publié le

Interrex

L’Interrex, l’entreroi. A la tête des magistratures exceptionnelles nous devons placer la dictature, parce que l’usage assez fréquent qu’on en fit la rattacha, en quelque sorte, à la constitution.On nommait un entreroi, uniquement pour présider les comices, dans le cas où les deux consuls étaient morts sans qu’on eût encore désigné leurs successeurs; car si ces derniers étaient désignés, ils entraient en fonction sur le champ. On conçoit que ce cas dut se présenter fort rarement.Ce magistrat avait le pouvoir consulaire, mais il ne restait en charge que cinq jours: si la cause qui l’avait fait nommer se prolongeait au-delà (suite…)
Publié le

Le dictateur

A la tête des magistratures exceptionnelles nous devons placer la dictature, parce que l’usage assez fréquent qu’on en fit la rattacha, en quelque sorte, à la constitution.La dictature, sous la république, était un despotisme institué pour quelques mois, et exercé pendant quelques jours.Le dictateur avait droit de vie et de mort; dès qu’il entrait en fonctions, toute autre magistrature était sans pouvoir, à l’exception des tribuns du peuple; tout droit suspendu, hormis celui d’appel au peuple. Vêtu de la robe de pourpre, le sceptre d’ivoire à la main, précédé de vingt-quatre licteurs, avec la hache dans les faisceaux, le dictateur (suite…)
Publié le

Les questeurs

La questure date de l’expulsion des rois (509 av. J.C.). On créa alors, sous le nom de questeurs, deux magistrats pour garder le trésor public.En 333 de Rome (421 av. J.C.), le peuple, réclamant l’accès à cette magistrature, on en créa deux autres; dans la seconde guerre punique, il y en eut huit. Plus tard, on en compta jusqu’à vingt.Cet accroissement dans leur nombre s’explique, comme pour les préteurs, par la différence des fonctions.En réalité, et en ne considérant que le principe de leur institution, il n’y avait que deux questeurs, résidant à Rome. C’étaient comme deux ministres des finances, (suite…)
Publié le

Les édiles

Les premiers Ediles furent aussi des magistrats plébéiens, créés à la même époque que les tribuns du peuple. Il paraît que cette magistrature fut instituée dans un intérêt matériel, comme l’autre dans un intérêt politique. Leur nom, dérivé du mot Oedes, bâtiments, indique en partie leurs fonctions. Leurs attributions étaient à peu près celles de la police chez nous: ils surveillaient les constructions, l’alignement et la propreté des rues, pourvoyaient à la tranquillité de la ville, à l’approvisionnement des marchés, inspectaient les poids et mesures, fixaient le prix des denrées. Plus tard, après la loi Hortensia, ils furent constitués gardiens (suite…)
Publié le

Les Tribuns du peuple

La révolte du mont sacréB. Barloccini, 1849Ce fut quand le peuple mécontent se retira sur le mont Sacré, qu’on lui accorda des magistrats tirés de son sein, et représentants de ses intérêts. On les appela tribuns du peuple.On n’en créa d’abord que deux : en 471 av. J.C., la loi du tribun Voleron Publilius, qui des curies transporta leur nomination aux tribus, en ajouta trois autres.Enfin, en 457 av. J.C., il y en eut dix; et ce nombre fut toujours maintenu.Un patricien ne pouvait être tribun, à moins de se faire adopter par un plébéien.Les tribuns étaient nommés dans les (suite…)
Publié le

Les censeurs

La censure fut instituée en 310 de Rome (444 av. J.C.), pour régler le cens, espèce de dénombrement qui devait se faire tous les cinq ans, et d’après lequel les citoyens étaient classés dans les diverses centuries, en raison de leur fortune : on appelait lustre un espace de cinq ans.Les censeurs (ou contrôleurs réguliers) étaient deux, nommés pour cinq ans, plus tard pour dix-huit mois, dans les comices par centuries; ils n’avaient pas de licteurs, mais siégeaient sur la chaise curule et portaient la prétexte. Les plébéiens parvinrent à cette dignité en 402 de Rome (352 av. J.C). On (suite…)
Publié le

Les préteurs

Dans l’origine, le nom de préteur (proetor, de proeire) était commun à toutes les grandes magistratures; on appelait le dictateur proetor supremus.Ce fut en 387 de Rome (366 av. J.C.), lors de l’admission des plébéiens au consulat, que l’on fit une dignité de la préture.Jusqu’alors, les consuls avaient joint au pouvoir exécutif le pouvoir judiciaire. Pour rendre la justice, ils s’associaient des sénateurs, et improvisaient des tribunaux.Le sénat ne voulut pas conférer au peuple cette partie du pouvoir : sous prétexte donc que la multitude des affaires judiciaires d’une part, et des affaires de l’Etat de l’autre, ne permettait plus (suite…)
Publié le

Les consuls

Les licteursDans Rome, le pouvoir, environné de l’appareil qui attire le respect, éloignait avec soin tout ce qui inspire la crainte et rappelle la force. Comme il était défendu, sous les peines les plus sévères, de porter des armes dans la ville, les magistrats n’avaient aucune garde, ils ne pouvaient pas même monter à cheval; les signes de la plus haute dignité étaient la robe prétexte, toge ornée d’une bordure de pourpre, et la chaise curule, petit tabouret pliant, orné d’ivoire, avec siège de cuir, et dont les pieds étaient courbés en forme d’X. Une escorte des grands magistrats se (suite…)
Publié le

Les chevaliers romains

Romulus pour exposer l’origine des chevaliers aurait choisi, dit-on, dans chacune de ses trois tribus, cent jeunes gens distingués par leur valeur, et en fit un corps de cavaliers d’élite qu’il appela celeres. Tarquin porta leur nombre à dix-huit cents. Servius en composa dix-huit centuries, qu’il plaça dans sa première classe. Cette institution, toute militaire, fut conservée sous la république. Les descendants des chevaliers n’étaient rien; on ne naissait pas chevalier, on le devenait. L’admission dans les rangs des chevaliers dépendait des censeurs, comme l’admission au sénat. Cette admission, comme celle des sénateurs, était soumise à des conditions, peu importait (suite…)
Publié le

Le sénat

Le sénatSous le point de vue social, et dans les rapports d’individus à individus, il n’y avait que deux classes dans la république, les patriciens et les plébéiens. La naissance seule réglait cette différence, que rien, par conséquent, ne pouvait ni modifier ni détruire.Sous le point de vue politique, comme cette distinction, avec le temps, avait fini par s’effacer à peu près, puisque chacun, patricien ou plébéien, pouvait parvenir aux honneurs, il ne restait plus d’autre séparation que celle des gouvernants et des gouvernés. Dans la première classe étaient le sénat et tous les magistrats; dans la seconde, le peuple, (suite…)