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Galère (1er mai 305-5 mai 311) et Sévère (25 juillet 306-mars 307)

Constantin acclamé Auguste par les troupes de Constance (25 juillet 306) Villa romaine du Casale Constance n’avait jouit que quinze mois du rang d’Auguste. Sa mort fut suivie immédiatement de l’élévation de Constantin. L’élite des armées d’Occident avait suivi Constance en Bretagne. Aux troupes nationales se trouvait joint un corps nombreux d’Allemands, qui obéissaient à Grocus, un de leurs chefs héréditaires1. Les partisans de Constantin inspirèrent avec soin aux légions une haute idée de leur importance, et ils ne manquèrent pas de les assurer que l’Espagne, la Gaule et la Bretagne, approuveraient leur choix. Ils demandaient aux soldats s’ils pouvaient (suite…)
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Gratien (4 août 367-25 août 383) et Valentinien II (375-15 mai 392)

Les empereurs Gratien et Valentinien II (17 novembre 375) Gratien Un auteur ecclésiastique atteste sérieusement la polygamie de Valentinien1. L’impératrice Severa (ce sont les expressions dans lesquelles a été racontée cette fable), ayant admis à sa familiarité la belle Justine, fille d’un gouverneur d’Italie fut vivement frappée de ses charmes, qu’elle avait eu souvent l’occasion d’admirer dans le bain; et elle en fit imprudemment devant l’empereur un éloge si détaillé, que celui-ci tenté d’introduire dans son lit une seconde épouse, accorda par un édit à tous les sujets de son empire, dans leurs liens domestiques, la même liberté qu’il s’était (suite…)
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Constance Chlore (1er mai 305-25 juillet 306)

Temps des guerres civiles et de confusion (305-323) Le système d’administration qu’avait établi Dioclétien, perdit son équilibre dès qu’il ne fut plus soutenu par la main ferme et adroite du fondateur. Ce système exigeait un mélange si heureux de talents et de caractères différents, qu’il eût été difficile de les rassembler de nouveau. Pouvait-on se flatter de voir encore une fois deux empereurs sans jalousie, deux Césars sans ambition, et quatre princes indépendants animés du même esprit, et invariablement attachés à l’intérêt général ? L’abdication de Dioclétien et de Maximien fut suivie de dix-huit ans de confusion et de discordes; cinq guerres (suite…)
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Valentinien (26 février 364-17 novembre 365) et Valens (26 mars 364-9 août 378)

Valentinien (février 364) Valentinien Après la mort de Jovien, le trône du monde romain demeura1 dix jours sans maître. Les ministres et les généraux tenaient toujours les conseils et exerçaient les fonctions dont ils étaient spécialement chargés. Ils maintinrent l’ordre public et conduisirent paisiblement l’armée à Nicée en Bithynie, où se devait faire l’élection2. Dans une assemblée solennelle, les officiers civils et militaires de l’empire offrirent unanimement, pour la seconde fois, le diadème à Salluste, qui eut encore la gloire de le refuser; et lorsque, pour rendre hommage aux vertus du père, on proposa de nommer son fils, le préfet déclara (suite…)
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Carin et Numérien (août 283-mars 285)

Carin et Numérien empereurs (août 283) Carin La mort de Carus ne produisit aucun trouble. L’ambition des généraux qui auraient voulu s’emparé de la pourpre, était contenue par leurs craintes respectives. Le jeune Numérien et son frère Carin, alors absent, furent universellement reconnus. Les Romains espéraient que le successeur de Carus marcherait sur les traces de son père, et, que, sans laisser aux Perses le temps de revenir de leur consternation, il porterait le fer et le feu dans les palais de Suze et d’Ecbatane; mais les légions, si redoutables par leur nombre et par leur discipline, ne purent résister (suite…)
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La religion de Julien (3 novembre 361-26 juin 363)

La religion de Julien (361-363) Le titre d’apostat a terni la réputation de Julien; et le fanatisme, en cherchant à obscurcir ses vertus, a exagéré la grandeur réelle et apparente de ses fautes. On le regarde, d’après d’autres préventions, comme un monarque philosophe, qui voulait protéger également les factions religieuses de l’empire, et calmer la fièvre théologique dont le peuple fut saisi depuis les édits de Dioclétien jusqu’à l’exil de saint Athanase. Un examen plus approfondi de son caractère et de sa conduite donnera une opinion moins favorable d’un prince qui n’échappa pas à la contagion de son siècle. Nous avons l’avantage de (suite…)
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Julien (3 novembre 361-26 juin 363)

Jalousie de Constance contre Julien (359) Julien Tandis que les Romains languissaient sous la honteuse tyrannie des eunuques et des évêques, tout l’empire, excepté le palais de Constance, retentissait des louanges de Julien. Les Barbares de la Germanie redoutaient le jeune César dont ils avaient éprouvé la valeur. Ses soldats partageaient l’honneur de ses succès. Les provinces heureuses et tranquilles jouissaient avec reconnaissance des bienfaits de son règne. Mais ses vertus blessaient les favoris qui s’étaient opposés à son élévation. Ils regardaient avec raison l’ami du peuple comme le plus dangereux ennemi de la cour. Jusqu’au moment où sa gloire (suite…)
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Carus (septembre 282-août 283)

Carus empereur (août 283) Carus Après les premiers mouvements de la douleur et du repentir, les légions proclamèrent, d’un consentement unanime, Carus, préfet du prétoire. Tout ce qui tient à ce prince paraît douteux et incertain. Il se glorifiait du titre de citoyen romain, et il affectait de comparer la pureté de son sang avec l’origine étrangère et même barbare de ses prédécesseurs. Cependant, loin d’admettre ses prétentions, ceux de ses contemporains qui ont fait le plus de recherches sur sa naissance ou sur celle de ses parents, la placent en Illyrie, dans la Gaule ou en Afrique1. Quoique soldat, (suite…)
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Constance II (9 septembre 337-5 octobre 361)

Magnence et Vetranio prennent la pourpre (1er mars 350) Magnence Aussitôt que la mort de Constant eut affermi cette facile et importante révolution l’exemple de la cour d’Autun fut suivi par toutes les provinces de l’Occident. Les deux grandes préfectures des Gaules et de l’Italie reconnurent l’autorité de Magnence, et l’usurpateur s’occupa du soin d’amasser par toutes sortes d’exactions un trésor qui pût suffire aux immenses libéralités qu’il avait promises et aux frais d’une guerre civile. Les contrées guerrières de l’Illyrie, depuis le Danube jusqu’à l’extrémité de la Grèce, obéissaient depuis longtemps à Vetranio, vieux général qui avait su se (suite…)
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Probus (septembre 276-septembre 282)

Probus empereur (août-septembre 276) ProbusMusée du Capitole Les révolutions perpétuelles du trône avaient tellement effacé toute notion de droit héréditaire, que la famille d’un infortuné souverain ne donnait aucun ombrage à ses successeurs. Les enfants de Tacite et de Florianus eurent la permission de descendre dans un rang privé, et de se mêler à la masse générale des sujets. Leur pauvreté devint, il est vrai, la sauvegarde de leur innocence. Tacite, en montant sur le trône, avait consacré son ample patrimoine au service public (H. Aug., p. 229) : acte spécieux de générosité, mais qui montrait évidemment l’intention qu’avait ce (suite…)