Publié le

Trébonien Galle (mi-juin 251-août 253)

Election de Gallus (mi-juin 251) Ce coup funeste abattit pour quelque temps l’insolence des légions. Il parait qu’elles attendirent patiemment et reçurent avec soumission le décret du sénat qui réglait la succession à l’empire. Un juste respect pour la mémoire de Dèce éleva sur le trône le seul fils qui lui survécut. Hostilien eut le titre d’empereur; mais, avec un rang égal, on donna une autorité plus réelle à Gallus, dont l’expérience et l’habileté parurent, proportionnées à l’importance des soins qui lui étaient confiés : la tutelle d’un jeune prince, et le gouvernement de l’empire en danger.Traité de paix avec (suite…)
Publié le

Progrès de la religion chrétienne (33-310)

Importance de l’examen du progrès du christianisme (33-310) saint Ananie (345), originaire de Persemartyr à l’époque de la persécution du roi Sapor IIUn examen impartial, mais raisonné, des progrès et de l’établissement du christianisme, peut être regardé comme une partie très essentielle de l’histoire de l’empire romain. Tandis que la force ouverte et des principes cachés de décadence attaquent et minent à la fois ce grand corps, une religion qui jette sans effort des racines dans l’esprit des hommes, croit au milieu du silence et de l’obscurité, tire de l’opposition une nouvelle vigueur, et arbore enfin sur les ruines du (suite…)
Publié le

Maxence, Maximin et Licinius (28 octobre 306-3 juillet 324)

Constantin en Gaule (306-312) Constantin, dans la sixième année de son règne, visita la ville d’Autun, et lui remit généreusement les arrérages du tribut. Il réduisit en même temps la proportion des contribuables. On comptait vingt-cinq mille personnes sujettes à la capitation: ce nombre fut fixé à dix-huit mille. Cependant cette faveur même est la preuve la plus incontestable de la misère publique. Cette taxe était si oppressive, soit en elle-même, soit dans la manière de la percevoir, que le désespoir diminuait un revenu dont l’exaction s’efforçait d’augmenter la masse. Une grande partie du territoire d’Autun restait sans culture : (suite…)
Publié le

Dèce (automne 249-juin 251)

Dèce empereur (automne 249) Le nouvel empereur avait à peine employé quelques mois au rétablissement de la paix et à l’administration de la justice, lorsqu’il fut tout à coup appelé sur les rives du Danube par des cris de guerre et par l’invasion des Goths. C’est ici la première occasion importante où l’histoire fasse mention de ce peuple qui, bientôt après, renversa la monarchie romaine, saccagea le Capitole, et donna des lois à la Gaule, à l’Espagne et à l’Italie. Ses conquêtes en Occident ont laissé des traces si profondes, que même encore aujourd’hui on se sert, quoique fort improprement, (suite…)
Publié le

Aurélien (septembre 270-mars 275)

Aurélien empereur (septembre 270)AurélienLe plan général de cet ouvrage ne nous permet pas d’entrer dans de grands détails sur les actions de chaque empereur après son avènement, encore moins de décrire les diverses particularités de cette portion de sa vie écoulée, avant qu’il montât sur le trône. Nous nous contenterons d’observer que le père d’Aurélien était un paysan du territoire de Sirmium, où il faisait valoir une petite ferme qui appartenait à Aurelius, riche sénateur. Son fils, passionné pour les armes, entra au service comme simple soldat; il obtint successivement les grades de centurion, de préfet d’une légion, d’inspecteur au (suite…)
Publié le

Philippe l’Arabe (2 février 244-automne 249)

Forme d’une république militaire (2 février 244) Ce qu’on appelait l’empire romain dans ce siècle là, était une espèce de république irrégulière, où la milice militaire, qui a la puissance souveraine, fait et défait tout magistrat; et peut-être est-ce une règle assez générale que le gouvernement militaire est, à certains égards, plutôt républicain que monarchique. Et qu’on ne dise pas que les soldats ne prenaient de part au gouvernement que par leurs désobéissances et leurs révoltes : les harangues que les empereurs leur faisaient ne furent-elles pas à la fin du genre de celles que les consuls et les tribuns (suite…)
Publié le

La Perse après le rétablissement de cette monarchie par Artaxerxés (222-284)

Barbares de l’Orient et du Nord (222-284) Depuis le règne d’Auguste jusqu’au temps d’Alexandre Sévère, Rome n’avait eu à redouter que les tyrans et les soldats, ennemis cruels qui déchiraient son sein. Sa prospérité n’était que bien faiblement intéressée dans les révolutions qui se passaient au-delà du Rhin et de l’Euphrate; mais lorsque l’anarchie eut confondu tous les ordres de l’Etat, lorsque la puissance militaire eut anéanti l’autorité du prince, les lois du sénat, et même la discipline des camps, les Barbares de l’Orient et du Nord, qui avaient si longtemps menacé les frontières, attaquèrent ouvertement les provinces d’une monarchie (suite…)
Publié le

Gordien III (29 juillet 238-11 février 244)

Gordien III empereur (29 juillet 238) Dans l’espace de peu de mois, l’épée avait tranché les jours de six princes. Gordien, déjà revêtu du titre de César, parût aux prétoriens le seul propre à remplir le trône vacant. Ils l’emmenèrent au camp, et le saluèrent unanimement Auguste et empereur. Son nom était cher au sénat et au peuple : sa tendre jeunesse promettait à la licence des troupes une longue impunité. Enfin, le consentement de Rome et des provinces épargnait à la république, quoiqu’aux dépens de sa dignité et de sa liberté, les horreurs d’une nouvelle guerre civile dans le (suite…)
Publié le

Valérien (août 253-260)

La mort d’Emilien (août 253) Si le nouveau monarque possédait les talents nécessaires pour remplir ses magnifiques promesses, il n’en eut pas du moins le temps; moins de quatre mois s’écoulèrent entre son élévation et sa chute. Emilien avait vaincu Gallus, et succomba sous un compétiteur plus formidable que Gallus. Cet infortuné prince avait chargé Valérien, déjà revêtu du titre honorable de censeur, d’amener à son secours les légions de la Gaule et de la Germanie (Zozime, I, p. 28. Eutrope et Victor placent l’armée de Valérien dans la Rhétie). Valérien exécuta cette commission avec zèle et avec fidélité; arrivé (suite…)
Publié le

Etat de la Germanie sous le règne de l’empereur Dèce (automne 249-juin 251)

Introduction (249-251) Si nous portons nos regards vers le Nord du globe, nous voyons d’abord les Scythes ou Sarmates errer avec leurs chevaux, leurs troupeaux, leurs femmes et leurs enfants, dans ces plaines immenses qui s’étendent depuis la mer Caspienne jusqu’à la Vistule, depuis les confins de la Perse jusqu’à ceux de la Germanie1. Mais il n’est pas de nation plus digne que les Germains d’occuper une place considérable dans notre histoire. Ce sont eux qui d’abord eurent le courage de résister aux Romains, qui envahirent ensuite les domaines de ces superbes vainqueurs, et qui enfin écrasèrent leur puissance en (suite…)