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Titus (24 juin 79-13 septembre 81)

Titus empereur (79) TitusGlyptothèque de MunichVespasien mort, Titus prit le titre d’Auguste (Titus Flavius Vespasianus, né à Rome le 30 décembre 39 (Suétone, Titus, 2.)). Il avait donc trente-huit ans et demi à son avènement. Elevé à la cour de Néron parmi les jeunes compagnons de Britannicus, il assistait au banquet fatal près de son ami, et goûta peut-être au poison. Il servit avec distinction comme tribun en Germanie, en Bretagne, et on l’a vu terminer la difficile guerre de Judée. Les soldats le comptaient parmi les plus braves; les chefs l’estimaient le plus habile, et d’heureuses qualités lui donnaient une foule d’amis. (suite…)
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Vespasien (22 décembre 69-23 juin 79)

Guerre des Bataves (69-70) Vespasien vit la fin de deux guerres commencées, l’une sous Néron, l’autre sous Vitellius, et qui ne tiennent à l’histoire de son principat que parce que ses généraux en frappèrent les derniers coups.L’auteur d’une de ces guerres, Civilis, était d’une lignée royale parmi les siens : titre ambitieux qui s’appliquait, chez les Germains, à de petits chefs que leur naissance dans une famille respectée élevait au-dessus de la masse des hommes libres. Il avait contre l’empire de légitimes ressentiments. Néron avait fait tuer son frère, lui-même faillit périr. Galba l’ayant gracié, les soldats de l’armée du (suite…)
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Vitellius (12 avril-22 décembre 69)

L’insurrection générale (19 avril-22 décembre 69) VitelliusVerginius était au camp de Brixellum, les soldats lui offrirent l’empire; il refusa encore et s’échappa dans le temps qu’ils forçaient sa maison. Rubrius Gallus alla porter enfin à Caecina la soumission de ces vaincus si fiers, qui ne cédaient que faute d’un chef. La haute Italie vit alors se renouveler les horreurs des anciennes guerres civiles. Le soldat pillait, et les auxiliaires germains, bataves, gaulois, assouvissaient à la fois leur avidité, et leurs vieilles rancunes. Les chefs, esclaves de leurs troupes, n’osaient rien empêcher; on craignait les vainqueurs, on craignait les vaincus. A (suite…)
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Othon (15 janvier 69-16 avril 69)

Othon (15 janvier 69-16 avril 69) OthonOthon (Marcus Salvius Otho, né à Rome, le 28 avril 52), qui descendait d’une vieille famille étrusque de Ferentinum, arrivait à l’empire avec assez mauvais renom. Le peuple croyait retrouver Néron et le saluait du nom de ce prince; il laissa relever ses statues, rétablit dans leurs charges ses intendants, et affecta 50 millions de sesterces à l’achèvement de la Maison d’Or. Puisqu’il avait tué Galba, c’était une nécessité pour lui d’honorer la mémoire de celui qu’il paraissait avoir vengé. En Lusitanie, il s’était, durant dix années, conduit avec modération; et, à Rome, ses (suite…)
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Galba (8 juin 68-15 janvier 69)

Galba (68) GalbaTibère avait mis le gouvernement sous la protection des prétoriens. En face d’une famille impériale impuissante à se perpétuer, d’une aristocratie épuisée de sang, même de courage, et d’une population formée par le rebut de l’univers, les soldats avaient bien vite senti leur force. Séjan leur avait donné le moyen de se compter et de s’entendre, en les établissant aux portes de la ville, dans un camp qui valait une forteresse, d’où ils pouvaient braver toutes les colères d’un peuple sans armes et tenir le sénat sous la menace de l’épée. Déjà ils avaient vendu l’empire à Claude et ils croyaient (suite…)
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Néron (13 octobre 54-8 juin 68)

Néron (54) Néron Glyptothèque de MunichAuguste n’avait osé établir ni l’hérédité ni le principe meilleur de l’adoption. Il était cependant inévitable, puisque toute l’autorité avait été remise au prince, que, sous une forme ou sous une autre, cette idée de la transmission héréditaire du pouvoir entrerait dans les esprits pour passer ensuite dans la coutume. Elle se produisit, en effet, mais d’une manière détournée et bâtarde, comme tout ce qui venait, de cette constitution sans sincérité; de sorte que nous sommes arrivés au cinquième empereur sans avoir encore vu une succession naturelle ou une adoption déterminée par des raisons d’Etat. (suite…)
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Claude (24 janvier 41-13 octobre 54)

Tentative de restauration républicaine (24 janvier 41) Claudevers 50 ap. J.-CA la nouvelle que Caligula venait d’être tué, ses soldats germains s’étaient précipités dans le palais et avaient égorgé tous ceux qu’ils y avaient trouvés: trois sénateurs périrent ainsi; puis, revenant au théâtre d’où Caïus (Caligula) sortait quand il rencontra Chéréas (Chaerea), ils pénétrèrent dans l’enceinte l’épée à la main, le visage menaçant. Le sénat, les chevaliers, le peuple même, s’attendaient à un massacre; à chaque instant on apportait des blessés et l’on entassait les têtes des morts sur un autel. Mais un crieur public étant venu annoncer que l’empereur, (suite…)
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Caligula (16 mars 37-24 janvier 41)

Caligula Empereur (16 mars 37) Né le 31 août de l’an 12, Caligula, dont le vrai nom, était Caius César, allait achever sa vingt-cinquième année. Le vieil empereur lui préférait Tibérius Gémellus, son propre sang; mais il fit céder ses prédilections à ce qu’il crut être l’intérêt public : son petit-fils n’avait que dix-sept ans, Caligula semblait donc plus capable de gouverner; d’ailleurs, choisir Gémellus c’eût été probablement décider sa mort. Il se contenta de lui donner une part de son héritage domestique et des prérogatives impériales. Le sénat cassa ce testament et conféra au seul Caligula tous les pouvoirs.Quant (suite…)
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Tibère (18 septembre 14-16 mars 37)

Tibère (14) TibèreMusée du LouvreTibère était de cette ambitieuse famille des Claudes qui avait eu vingt-huit consulats, cinq dictatures, sept censures et autant de triomphes. Le mariage de sa mère (Livie) avec Octave et son adoption par Auguste l’avaient fait entrer dans la maison des Césars. Il avait tendrement aimé son frère Drusus. Pour le retrouver vivant, il avait fait soixante-dix lieues en un jour; et lorsqu’il ramena son corps des bords du Rhin à Rome, il précéda à pied pendant cette longue route le funèbre cortège. Vingt ans après il se souvenait encore de lui, et il associait le nom de Drusus au sien sur un (suite…)
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La Judée sous l’empire

La Judée et le gouvernement des prêtres sous les Séleucides (305-27 av. J.C.) Les Juifs du Jourdain, avec lesquels les Romains eurent à faire, n’étaient pas le peuple qui combattit Moab et Edom sous ses juges et sous ses rois, et qui écouta les discours d’Amos et d’Hosée. Le petit cénacle de pieux exilés, qui avaient été chassés de leur patrie par la domination étrangère, et que les vicissitudes de la domination étrangère avait ramenés en Palestine, commença, aussitôt après son retour, à écarter durement les descendants de leurs compatriotes, qui étaient restés dans leur pays, et à faire naître une haine implacable (suite…)