Publié le

La constitution de Sylla (83-78 av. J.C.)

Sylla maître absolu (83 av. J.C.) Sylla (La restauration) A l’heure où se livrait la première bataille rangée entre Romains et Romains, dans la nuit du 6 juillet 671 de Rome (83 av. J.-C.), le temple vénérable que les rois avaient élevé, que la liberté naissante avait consacré, que les tempêtes avaient épargné durant cinq cents ans, le temple du Jupiter du Capitole fut détruit par un incendie. Image réelle, et non simple symptôme, de la décadence de la constitution! La constitution, elle aussi, gisait en ruines, et demandait la main d’un nouvel architecte. La révolution, il est vrai, était vaincue; mais (suite…)
Publié le

Sylla (83-79 av. J.C.)

Les italiques (83 av. J.C.) Depuis que Pyrrhus étant vaincu, la dernière guerre de l’indépendance italique avait pris fin; depuis près de deux siècles, par conséquent, le principat romain dominait dans la péninsule, sans qu’il eût jamais été ébranlé sur sa base, au milieu même des plus périlleuses conjonctures. En vain la lignée héroïque des Barcides, en vain les successeurs du grand Alexandre, et des Achéménides avaient tenté de soulever les Italiotes et de les pousser encore une fois à la lutte contre la cité plus forte qu’eux tous : les Italiotes soumis s’étaient montrés à côté des légions sur les (suite…)
Publié le

Marius (120-98 av. J.C.)

Rapport avec le Nord (154-113 av. J.C.) Depuis la fin du VIe siècle, la domination de la République s’étendait sur l’ensemble des trois grandes péninsules qui, se détachant du continent du Nord, s’enfoncent au milieu des eaux méditerranéen : domination en plus d’un endroit mal assise, si l’on considère que dans les régions du Nord et de l’Ouest, en Espagne, que dans les vallées ligures de l’Apennin, et dans celles des Alpes, que dans les montagnes de la Thrace et de la Macédoine enfin, nombre de peuplades libres ou à moitié libres osaient encore porter le défi à la molle (suite…)
Publié le

La restauration (120-100 av. J.C.)

Vacance du pouvoir (120-113 av. J.C.) Villa Boscoreale Gaius Gracchus disparu, l’édifice élevé par lui était voué à la même ruine. Sa mort et celle de son frère avaient été surtout une oeuvre de vengeance; mais en supprimant la personne du monarque au moment même où la monarchie se fondait, on avait aussi fait un grand pas vers la restauration du régime ancien. D’autant plus que Gaius une fois à terre, nul n’osait en face de la justice sanglante d’Opimius se poser en prétendant à la succession vacante, à titre de parent du sang, ou de par le droit d’un (suite…)
Publié le

Gaius Gracchus (133-121 av. J.C.)

Les commissaires répartiteurs (133-131 av. J.C.) Tiberius Gracchus était mort; mais ses deux oeuvres, le nécessaire partage des terres et la révolution survécurent à leur auteur. En face des classes rurales expirantes, le Sénat n’avait pas reculé devant le meurtre : le crime commis, il n’osa pas en profiter et abolir la loi agraire Sempronia; on peut même dire qu’après l’explosion de fureur insensée du parti réactionnaire, cette loi s’était trouvée confirmée; bien plus qu’elle n’était ébranlée. La fraction de l’aristocratie, favorable aux réformes, et qui donnait tout haut son assentiment aux assignations domaniales, avait pour chefs Quintus Metellus, censeur (suite…)
Publié le

Tiberius Gracchus (134-133 av. J.C.)

Etat de la république romaine : ruine des moeurs (134 av. J.C.) Après la bataille de Pydna, l’Etat romain vécut dans le repos le plus profond durant tout un long siècle : à peine si çà et là quelque agitation se manifeste à la surface. L’empire territorial s’étendait sur les trois continents : l’éclat de la puissance romaine, la gloire du nom romain allaient sans cesse croissant : tous les yeux se tenaient tournés vers l’Italie: tous les talents, toutes les richesses y affluaient: il semblait que l’âge d’or dût s’y rouvrir au bien-être de la paix, aux joies intellectuelles de (suite…)