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La guerre du Péloponnèse (431-404 av. J.C.)

Destruction de l’armée Athénienne à Syracuse Jalousie de Sparte (467-431 av. J.C.) Depuis la trahison de Pausanias, Sparte s’était comme retirée de la scène du monde. Elle vivait à l’écart, dans l’ombre et le silence, mais profondément blessée de toute cette grandeur, de toute cette gloire qu’Athènes avait su acquérir. Elle suivait d’un oeil jaloux la conduite de ce peuple, et épiait ses fautes pour en tirer parti. Malheureusement Athènes en faisait. Elle oubliait parfois que ses alliés n’étaient pas ses sujets, et ceux-ci, voyant que les Perses ne les menaçaient pour l’heure d’aucun péril, ne sentaient plus que la (suite…)
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Périclès (449-429 av. J.C.)

Périclès Périclès : son caractère et son éloquence (449-429 av. J.C.) Périclès naquit en 494 avant J.C. Son père était Xanthippe, qui avait vaincu les Perses à Mycale. La nature lui avait accordé tous les dons de l’intelligence, et il eut encore les maîtres les plus illustres qui lui apprirent, avec toute la science de ce temps, l’art difficile de se gouverner soi-même. Jamais, en effet, on ne le vit agir par mouvements soudains, mais avec calme et prudence. Tout était pour lui sujet de réflexion. « Il ne monta pas une fois à la tribune », dit Plutarque, « sans prier les (suite…)
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Cimon (476-449 av. J.C.)

                     Cimon Son courage et sa libéralité (476-449 av. J.C.) Cimon était fils de Miltiade. Dépourvu d’éloquence, il ne pouvait acquérir une grande influence dans les assemblées publiques; mais un bouillant courage et de grands talents militaires le rendaient cher aux soldats, tandis que sa libéralité le faisait aimer de la foule. Il avait ouvert au peuple ses jardins, et lui en abandonnait les fruits. Dans sa maison, des tables étaient toujours dressées pour que nul ne se présentât sans y recevoir l’hospitalité. Quand il sortait, il se faisait suivre d’un (suite…)
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Pausanias, Thémistocle et Aristide (480-467 av. J.C.)

Themistocles Orgueil et projets ambitieux de Pausanias (479-467 av. J.C.) Trois hommes avaient joué le principal rôle dans cette grande lutte: deux Athéniens, Thémistocle et Aristide, un Spartiate, le roi Pausanias. Celui-ci n’avait pu supporter sa fortune et sa gloire. Tout fier de s’être vu à la tête de 100000 Grecs, il ne comprenait pas que le vainqueur de Platées dût rester un simple roi de Sparte, surveillé et contenu par les éphores. Envoyé dans la Thrace pour en chasser les garnisons persiques, il se laissa éblouir par les récits de ses captifs sur la splendeur de la cour de (suite…)
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Les guerres médiques (500-479 av. J.C.)

Première guerre Médique (492-490 av. J.C.) Léonidas aux Thermopyles, Jacques-Louis David Révolte des Grecs d’Asie contre les Perses (501 av. J.C.) Pendant que Sparte se rendait maîtresse de plus de la moitié du Péloponnèse et étendait son influence sur les autres Etats de la péninsule et de la Grèce centrale; pendant qu’Athènes libre et victorieuse se livrait déjà au commerce et aux arts; tandis enfin que les autres cités de la Grèce continentale, Argos, Corinthe, Mégare, Thèbes grandissaient en force et en richesses, les colonies asiatiques avaient perdu leur liberté. Les Perses les avaient obligées de leur payer tribut et (suite…)
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Athènes de Codrus à Pisistrate (1045-490 av. J.C.)

                                                Solon Population mêlée de l’Attique On a vu qu’à l’époque du retour des Héraclides, plusieurs tribus chassées du Péloponnèse se réfugièrent dans l’Attique où étaient déjà venus s’établir des hommes de plusieurs contrées. Il en résulta que la population d’Athènes fut plus mêlée que celle de Sparte; ou du moins, tandis que, dans la Laconie, les populations étaient restées superposées l’une à l’autre, les vainqueurs dominant les vaincus, dans l’Attique elles s’étaient mélangées. Aussi ne trouvons-nous (suite…)
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Les guerres de Messénie (743-668 av. J.C.)

Première guerre de Messénie (743-723 av. J.C.) Causes de la guerre (743 av. J.C.) Une montagne, le Taygète, sépare la Laconie d’un pays bien plus riche, la Messénie. Les Spartiates et les Messéniens étaient de même lignée, Doriens; mais des violences commises de part et d’autre le long des frontières, les rendirent ennemis irréconciliables. En 743 avant J.C., les Lacédémoniens s’emparèrent d’Amphée par surprise, et la guerre commença. Le récit que les anciens nous en ont laissé est encore bien mêlé de fictions et de légendes merveilleuses. Sparte Siège d’Ithome Les Messéniens, qui n’étaient pas soumis à la rude discipline (suite…)
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Sparte et Lycurge (800-730 av. J.C.)

Lycurgue Les Spartiates (Xième – VIIIième siècle av. J.C.) Les Doriens, qui s’étaient établis dans la Messénie et l’Argolide, en avaient chassé les habitants; ceux, au contraire, qui s’étaient fixés dans la Laconie avaient laissé les indigènes ou Laconiens vivre dans le pays qui leur avait appartenu, mais en les réduisant à la condition de sujets. Quelques-unes de ces peuplades laconiennes ayant voulu secouer le joug, furent vaincues et placées dans une condition plus dure, celle des Ilotes. Il y eut alors trois sortes d’hommes dans la Laconie : les Doriens, ou les maîtres; les Laconiens, ou les sujets; les (suite…)
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Le retour des Héraclides

Domenico Beccafumi, Le Sacrifice de Codros Fin des temps héroïques (1184 av. J.C.) Avec la guerre de Troie se termine la période, dite des temps héroïques, que la poésie a remplie des tables que nous avons racontées. Mais l’histoire ne nous apporte pas encore ses récits certains, de sorte que nous avons à traverser plusieurs siècles, où l’on rencontre seulement de loin en loin un fait authentique. Ce n’est guère qu’à partir de l’an 600 avant notre ère, que les Grecs ont des annales suivies et certaines. Avant cette époque on ne peut affirmer qu’un petit nombre de faits importants, (suite…)
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Religion et institutions nationales de la Grèce antique

       Champs Élysées, Carlos Schwabe Les dieux créés à l’image de l’homme Les Grecs ne pouvant se rendre compte, par la science, des phénomènes de la nature, en firent des dieux. Le vent, l’air, le feu, le soleil, l’océan, les fleuves, les forêts furent donc divinisés. Jupiter, le père des dieux, fût aussi l’air même qui enveloppe toute la création; Neptune, l’océan dont la terre est baignée; Apollon, le soleil qui l’éclaire et l’échauffe; comme la naïade était à la fois la source mystérieuse qui s’échappait du sein des rochers et la déesse chaste et craintive qui se (suite…)