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La conquête romaine (200- av. J.C.)

Persée se rendant à Paullus,Jean-François Pierre Peyron Décadence des grands Etats grecs (200-197 av. J.C.) La Grèce tombait chaque jour plus bas. Les vices que cette société corrompue cachait jadis sous les brillants dehors de la puissance et de la gloire semontraient à nu. Athènes n’était plus qu’un musée et une école où l’on dissertait beaucoup, où l’on n’agissait plus. A Thèbes un dieu était surtout en honneur, l’Hercule Vorace, et la grande affaire était les festins. Sparte avait des tyrans abominables, comme ce Nabis qui imaginait chaque jour une torture nouvelle. Il avait fait faire une statue dont les (suite…)
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Aratus, Agis et Cléomène (271-213 av. J.C.)

Les tyrans (301-251 av. J.C.) Après la bataille d’Ipsus (Ipsos), la Grèce se trouva séparée de l’Asie; et, par suite des troubles qui agitèrent la Macédoine pendant trente années, elle fut abandonnée à elle-même. Mais la domination étrangère, en se retirant, laissa derrière elle, comme un limon impur, des tyrans dans chaque ville. Entourés de soldats mercenaires, ces hommes tenaient les citoyens sous la terreur et arrachaient à leur lâcheté l’or qui servait à sceller leurs fers. Un homme entreprit de renverser ces dominations détestables, ce fut Aratus (Aratos). Aratus (Aratos) (271-251 av. J.C.) Son père, citoyen distingué de Sicyone, (suite…)
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Mort de Démosthène et de Phocion, les Gaulois en Grèce (322-278 av. J.C.)

La mort de Démosthène, Michel-Martin Drolling Démembrement de l’empire d’Alexandre (301 av. J.C.) L’empire d’Alexandre ne lui survécut pas. Ses lieutenants s’en disputèrent les provinces. Après vingt-deux années de guerres durant lesquelles toute la famille d’Alexandre fut exterminée, la bataille d’Ipsus (Ipsos) décida, en 301 av. J.C., que l’empire du conquérant formerait quatre royaumes dont un, celui de Thrace et d’Asie Mineure, ne survécut même pas à Lysimaque son fondateur (281 av. J.C.). Les trois autres furent ceux d’Egypte sous les Ptolémées, de Syrie sous les Séleucides et de Macédoine. La Grèce essaye de secouer le joug macédonien; guerre Lamiaque (suite…)
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Alexandre le Grand (336-323 av. J.C.)

Alexandre sur la tombe de Cyrus le Grand, par Pierre-Henri de Valenciennes Alexandre (336 av. J.C.) Il naquit le 19 juillet 356 av. J.C., le jour même où un insensé, Erostrate, pour se rendre célèbre, fût-ce même par une mauvaise action, brûlait le temple fameux de Diane, à Ephèse. Les grands traits de son caractère se montrèrent dès l’enfance dans les petites choses. Sacrifiant un jour aux dieux, il jetait l’encens sur l’autel à pleine poignée. Un de ses maîtres, le parcimonieux Léonidas, l’en reprit. « Attendez », lui dit-il, « pour faire de telles offrandes, que vous possédiez le pays où croit (suite…)
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Philippe de Macédoine (359-336 av. J.C.)

                                     L’assassinat de Philippe Epuisement général en Grèce (359 av. J.C.) Athènes avait été ruinée par Sparte; Sparte par Thèbes, et Thèbes par elle-même, s’étant consumée dans l’effort qu’elle avait fait pour saisir la prépondérance; de sorte qu’il ne restait plus en Grèce de peuple fort. Un homme vint alors qui essaya d’élever son pouvoir sur tous ces débris, et son peuple au-dessus de tous ces peuples : c’est Philippe de Macédoine. Etat misérable de la Macédoine avant Philippe (359 av. J.C.) La (suite…)
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Epaminondas (418-362 av. J.C.)

              Epaminondas défendant Pelopidas Education et caractère d’Epaminondas (418-371 av. J.C.) Epaminondas était d’une des familles les plus distinguées de Thèbes; mais il naquit pauvre et resta tel toute sa vie, se félicitant d’être par-là débarrassé de beaucoup de soucis. Il n’omit aucune des études qui font l’homme complet. Il se livra avec ardeur aux exercices du gymnase et au maniement des armes, pour rendre son corps souple et vigoureux; mais il ne s’efforça pas moins de développer les qualités de son esprit. Pour maître de philosophie, il eut le pythagoricien Lysis de Tarente. (suite…)
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Pélopidas (382-363 av. J.C.)

                        Pelopidas part pour Thèbes Surprise de la Cadmée par les Lacédémoniens (382 av. J.C.) Le traité d’Antalcidas, tout favorable à Sparte, lui avait laissé sa puissance. Elle s’estima assez forte pour n’avoir pas besoin d’être juste. Un de ses généraux, Phébidas, traversant la Béotie avec un corps d’armée qu’il menait dans le Nord, s’arrêta près de Thèbes. C’était le jour de la fête de Cérès. Suivant l’usage, toutes les femmes de la ville étaient montées à la citadelle, la Cadmée, pour y accomplir les sacrifices, ce qui empêchait (suite…)
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Agésilas (398-361 av. J.C.)

          Agésilas (à gauche) et Pharnabaze Cause d’une nouvelle guerre entre Sparte et la Perse (396 av. J.C.) Pendant que les Dix mille achevaient cette retraite mémorable, le satrape Tissapherne arrivait dans son gouvernement d’Asie Mineure. Il y persécuta les habitants des villes grecques qui avaient soutenu Cyrus. Sparte prit en main leur cause et envoya à leur secours plusieurs généraux. Le plus redoutable fut un de ses rois, Agésilas. Agésilas (399-396 av. J.C.) Agésilas appartenait à l’une des deux familles royales de Sparte. Il était laid, petit et boiteux. Mais dans ce corps disgracié de (suite…)
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Xénophon et l’expédition des dix mille (401 av. J.C.)

Xénophon et l’expédition des dix mille : La mer! la mer! Les Mercenaires (401 av. J.C.) La fin de la guerre du Péloponnèse avait laissé inoccupés un grand nombre de mercenaires de Sparte et d’Athènes. Si on ajoute les bannis des villes, alors très nombreux, on verra qu’une foule d’hommes sans patrie, sans travail, erraient dans la Grèce, ne demandant que la guerre, parce qu’ils en avaient besoin pour vivre. Ils se donnèrent au plus offrant, à Cyrus le Jeune. Expédition du jeune Cyrus (401 av. J.C.) Ce prince voulait renverser du trône de Perse son frère Artaxerxès, et comme (suite…)
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Les trente tyrans-Socrate (403-399 av. J.C.)

La Mort de Socrate, Jacques-Louis David, La Mort de Socrate Gouvernement des trente tyrans (404 av. J.C.) Athènes était abattue. Pour la tenir à terre, Lysandre lui imposa le gouvernement de trente personnes dont la tyrannie a laissé un lugubre souvenir. Soutenus par un corps de troupes lacédémoniennes qu’ils établirent dans la citadelle, les tyrans se livrèrent à tous les excès; et pour trouver la solde de ces mercenaires, ils dépouillèrent les temples et battirent monnaie avec des condamnations injustes. Un frère, un fils de Nicias périrent; leurs biens furent confisqués. Tous les amis de la liberté, tous ceux dont (suite…)