Publié le

Administration générale de la justice

Le pouvoir judiciaire faisant partie de la souveraineté, le peuple n’en abdiqua jamais entièrement l’exercice. Mais, plus que tout autre, ce pouvoir dût être délégué, et réparti entre un grand nombre de fonctionnaires, à cause de la multitude et de l’infinie variété de ses applications.Toutefois, dans l’origine de l’Etat romain, le peuple avait la prétention de l’exercer seul, et jusqu’à la fin de la république, il se réserva, pour certains cas, le droit de juger.Il y a même une distinction très importante à faire entre le civil et le criminel, si l’on veut comprendre la répartition et l’exercice des pouvoirs (suite…)
Publié le

Administration générale de la justice romaine

Le pouvoir judiciaire faisant partie de la souveraineté, le peuple n’en abdiqua jamais entièrement l’exercice. Mais, plus que tout autre, ce pouvoir dût être délégué, et réparti entre un grand nombre de fonctionnaires, à cause de la multitude et de l’infinie variété de ses applications.Toutefois, dans l’origine de l’Etat romain, le peuple avait la prétention de l’exercer seul, et jusqu’à la fin de la république, il se réserva, pour certains cas, le droit de juger.Il y a même une distinction très importante à faire entre le civil et le criminel, si l’on veut comprendre la répartition et l’exercice des pouvoirs (suite…)
Publié le

Les provinces

On appelait provinces les états conquis dont Rome se réservait le gouvernement, et dans lesquels on envoyait un magistrat, chargé du pouvoir exécutif.L’Italie ne fut jamais province. La Gaule cisalpine ne le devint qu’après la défaite des Cimbres: elle avait joui jusque-là du droit italique.La liste des provinces romaines, dans l’ordre chronologique, jusqu’à la fin de la république :– la Sicile en 512 de Rome/241 av. J.C.; et devient la plus ancienne province romaine;– la Sardaigne et la Corse en 526 de Rome/227 av. J.C.– l’Espagne en 556 de Rome/197 av. J.C. L’Espagne (Hispanie) sera divisée en deux provinces : (suite…)
Publié le

Les peuples et les rois alliés

Tous les peuples que les Romains trouvèrent libres, ils les laissèrent libres après la conquête. Leur culte, leurs lois, leur gouvernement, tout fut maintenu avec toutes les formes apparentes du respect et de la générosité. La diplomatie romaine affecta toujours, avec les nations, le langage de l’égalité, et ce ne fut jamais qu’en qualité d’arbitre que le sénat intervint dans les affaires des alliés; mais cet arbitrage fut un terrible despotisme, parce que partout il appuya la révolte, l’illégalité, l’injustice, et fit payer cruellement ses décisions.L’histoire seule peut justifier ce que nous avançons: nous ne pouvons que faire connaître la (suite…)
Publié le

Les colonies

C’était peu d’assurer par des traités la soumission des alliés : il fallait la maintenir par une exacte surveillance. Aussi les Romains fondèrent-ils, presque en tous lieux, des colonies. C’était comme autant de corps-de-garde au milieu du camp ennemi.On doit distinguer deux sortes de colonies : celles qu’on peut appeler civiles, et les colonies militaires.Les premières consistaient dans la translation d’une partie du peuple vainqueur sur le territoire du vaincu, soit en occupant une des villes soumises, soit en fondant une ville nouvelle. Outre l’avantage d’implanter les moeurs et les lois romaines au milieu d’une nation alliée, le sénat y (suite…)
Publié le

Les villes municipales

Rome eut encore des faveurs particulières pour les villes attachées à sa cause. On les appela villes municipales, et on leur accorda des prérogatives.Dans les villes municipales, tous les citoyens avaient le droit de cité romaine dans toute son étendue, du moment qu’ils transportaient leur domicile à Rome. Tant qu’ils restaient dans leurs villes, on les appelait seulement municipes (municipes).Ces villes en général calquaient leur gouvernement sur celui de Rome; elles élisaient leurs magistrats dans des comices particuliers, et leur donnaient presque toujours les noms des magistrats romains. Ainsi nous voyons dans presque toutes un sénat, des chevaliers, des duumvirs (suite…)
Publié le

Le droit italique

Le nom d’Italie, pour les Romains, cessait au Rubicon, du côté de l’Adriatique, et à l’Arno, du côté de la mer de Toscane. Depuis ces limites jusqu’aux Alpes, c’était la Gaule Cisalpine.Indépendamment des Latins, dont nous venons de parler, l’Italie comprenait, du Nord au midi, les Etrusques ou Toscans, les Gaulois Sénonais, les Ombriens, les Piceniens, les Sabins, les Vestins, les Marses, les Frentaniens, les Maruciniens, les Peligniens, les Samnites, les Campaniens, les Hirpins, les Apuliens, les Picentins, les Calabrais, les Messapiens, les Salentins, les Tarentins, les Lucaniens et les Brutiens.Tous ces peuples, soumis à des époques et d’une manière (suite…)
Publié le

Le droit Latin

Le gouvernement de Rome, à l’intérieur, était fondé, du moins en théorie, sur le principe de l’égalité entre tous les hommes; son gouvernement, à l’extérieur, reposait, et cette fois en réalité, sur le principe contradictoire de la supériorité d’une nation, d’une espèce d’hommes, à l’égard de toutes les autres. Briser tout ce qui résistait, humilier tout ce qui se soumettait, tel fut au dehors le gouvernement de Rome; elle n’accorda jamais de privilèges, que pour imposer des obligations, et ses alliés ne furent que ses vassaux. Il y eut d’ailleurs bien des degrés dans ces privilèges, car le principal moyen (suite…)
Publié le

Décemvirs

 Après le retour des commissaires envoyés en Grèce, pour y étudier la législation d’Athènes, les Romains, en 303 de Rome (451 av. J.C.), suspendirent toutes leurs magistratures, même l’autorité des tribuns du peuple, et conférèrent à dix commissaires, tous patriciens, le soin de faire des lois, et le pouvoir exécutif.On sait qu’après une année de travail consciencieux et de gouvernement modéré, ces fonctionnaires, prorogés dans l’exercice de leur autorité, s’environnèrent d’un grand appareil de puissance, ayant chacun douze licteurs, et voulantrégner tous à la fois. On sait la révolte que souleva la sublime férocité de Virginius.Les Décemvirs ont laissé à (suite…)
Publié le

Les Tribuns militaires

On sait que le sénat refusa longtemps d’admettre les plébéiens au consulat. L’an 309 de Rome (445 av. J.C.), pour écarter cette prétention du peuple, et cependant lui donner gain de cause dans la question du partage du pouvoir, on imagina de suspendre le consulat, et de confier l’autorité à trois magistrats qui pourraient être indifféremment patriciens ou plébéiens. On les appela tribuns militaires, parce que c’était alors, dans l’armée, la plus haute dignité à laquelle un plébéien pût parvenir.En 327 de Rome (427 av. J.C.), il y en eut quatre; en 348 de Rome (406 av. J.C.), six, mais (suite…)