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Théodose II (408-25 juillet 450)

Administration d’Anthemius (408-415)L’historien Procope fait briller dans l’esprit du monarque expirant, un rayon de prudence humaine ou de prévoyance céleste. Arcadius considérait avec inquiétude la situation dangereuse dans laquelle il laissait son fils Théodose, âgé de sept ans, les factions d’une minorité et le caractère ambitieux de Jezdegerd, roi de Perse. Au lieu de s’exposer à tenter la fidélité de quelque sujet ambitieux en lui confiant le pouvoir suprême, il osa réclamer la générosité d’un roi, et mit, par un testament solennel, le sceptre de l’Orient entre les mains de Jezdegerd lui-même. Jezdegerd accepta, et remplît avec une fidélité sans (suite…)
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Histoire théologique de la doctrine de l’incarnation (602-641)

Incarnation de Jésus-Christ (602-641)Les chrétiens, après avoir détruit le paganisme, pouvaient jouir pieusement et paisiblement d’un triomphe qui les laissait sans adversaires; mais un principe de discorde respirait en eux, et ils mirent plus d’ardeur à découvrir la nature du fondateur de leur religion qu’à pratiquer ses lois. Nous avons déjà observé que les disputes de la Trinité furent suivies de celles de l’Incarnation, également scandaleuses pour l’Eglise et également funestes à l’Etat, mais plus minutieuses encore dans leur origine et plus durables dans leurs effets. Ce chapitre contiendra le récit d’une guerre religieuse de deux cent cinquante ans; mon (suite…)
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Flavius Arcadius (395-1er mai 498)

Règne d’Arcadius (395-408)ArcadiusIstanbul Archaeology MuseumsLe partage du monde romain, entre les fils de Théodose peut-être regardé comme l’époque de l’établissement de l’empire d’Orient, qui, depuis le règne d’Arcadius jusqu’à la prise de Constantinople, subsista mille cinquante-huit ans dans un état de décadence perpétuelle et prématurée. Le souverain de cet empire prit et conserva obstinément le titre vain et bientôt illusoire d’empereur des Romains; et les surnoms héréditaires de César et d’Auguste continuèrent à le désigner comme le successeur légitime de ces hommes les premiers des hommes, et qui avaient régné sur la première des nations. Le palais de Constantinople égalait (suite…)
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Corpus juris civilis ou le code de justinien (529)

La jurisprudence civile (529)Le temps a réduit en poussière les vains trophées des victoires de Justinien; mais le nom de ce législateur est gravé sur un monument plus noble et plus durable. C’est sous son règne et par ses soins que la jurisprudence civile fut réunie en un Corps dans trois ouvrages immortels, le Code, les Pandectes et les Institutes. La marche silencieuse du temps ou les travaux des législateurs ont introduit la raison publique des Romains dans les institutions domestiques de l’Europe1. Les lois de Justinien obtiennent encore le respect et l’obéissance de plusieurs nations qui n’ont jamais dépendu de son empire. Heureux (suite…)
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Etat de Rome (1145-1500)

Etat et révolution de Rome (1100-1500) Dans le cours des premiers siècles de la décadence et de la chute de l’empire romain, nos regards demeurent invariablement fixés sur la cité souveraine qui avait donné des lois, à la plus belle portion du globe. Nous contemplons sa fortune, d’abord avec admiration, ensuite avec pitié, toujours avec attention; et lorsque notre esprit s’éloigne du Capitole pour examiner les provinces, on ne les regarde que comme des branches détachées successivement du corps de l’empire. La fondation d’une nouvelle Rome sur les rivages du Bosphore nous a obligés de suivre les successeurs de Constantin, et (suite…)
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Les croisades (1145-1291)

Succès d’Alexis (1097-1118) Sceau d’Alexis IerOn pourrait, en dérogeant pour un instant à la gravité de l’histoire, comparer l’empereur Alexis au chacal, qui suit, dit-on, le lion pour se nourrir de ses restes. Quels qu’aient été ses craintes et son embarras, dans le passage de la première croisade, il en fut amplement récompensé par les avantages qu’il tira ensuite des exploits des Francs. Son adresse et sa vigilance lui assurèrent la possession de Nicée, leur première conquête; et son établissement dans ce poste, d’où il menaçait les Turcs, les força à évacuer les environs de Constantinople. Tandis que la valeur aveugle des croisés les (suite…)
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Jovien (27 juin 363-17 février 364)

Jovien empereur (27 juin 363) JovienEn négligeant d’assurer, par le choix prudent et judicieux d’un collègue et d’un successeur, l’exécution future de ses projets, Julien fut en quelque sorte la cause du triomphe du christianisme et des calamités de l’empire; mais il se trouvait le dernier de la famille royale de Constance Chlore; et s’il forma jamais sérieusement le dessein de revêtir de la pourpre le plus digne d’entre les Romains, la difficulté du choix, la jalousie du pouvoir, la crainte de l’ingratitude, et la présomption qu’inspirent la santé, la jeunesse et la fortune, éloignèrent l’effet de cette résolution. Sa (suite…)
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La première croisade (1095-1099)

Première croisade; Pierre l’Ermite (1095-1099) Pierre l’Ermitepriant au Saint SépulcreIllustration tiréede Guillaume de TyrHistoire d’OutremerEnviron vingt ans après que les Turcs se furent emparés de Jérusalem, un ermite nommé Pierre, né à Amiens en Picardie, visita le saint-sépulcre. Ce qu’il vit souffrir aux chrétiens, ce qu’il souffrit lui-même, excita son ressentiment et sa sensibilité; mêlant ses larmes à celles du patriarche, il le pressa de lui apprendre si on ne pouvait plus espérer aucun secours des empereurs de l’Orient. Le patriarche, lui peignit les vices et la faiblesse des successeurs de Constantin : J’armerai pour vous, lui dit Pierre, les nations guerrières de l’Europe; (suite…)
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Les Normands (840-1194)

Lutte des Sarrasins, des Latins et des Grecs en Italie (840-1017) Les trois grandes nations du monde, les Grecs, les Sarrasins et les Francs, se rencontrèrent et se combattirent sur le théâtre de l’Italie. Les provinces méridionales qui foraient aujourd’hui le royaume de Naples, étaient presque toutes soumises aux ducs Lombards, princes de Bénévent, si redoutables à la guerre qu’ils arrêtèrent un moment le génie de Charlemagne, et si zélés pour le progrès des lumières, qu’ils entretenaient dans leur capitale une académie de trente-deux philosophes ou grammairiens. Lorsque cet état si florissant eut été détruit et divisé, on en vit sortir (suite…)
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Charlemagne (25 décembre 800-28 janvier 814)

L’Etat de l’Italie (718-741) L’Orient soumis, abjura avec répugnance ses images sacrées, le zèle indépendant des Italiens les défendit avec vigueur et redoubla de dévotion pour elles. Pour le rang et pour l’étendue de sa juridiction, le patriarche de Constantinople était presque l’égal du pontife de Rome; mais le prélat grec était un esclave sous les yeux de son maître, qui, d’un signe de tête, le faisait passer tour à tour d’un couvent sur le trône, et du trône dans le fond d’un couvent. L’évêque de Rome, éloigné de la cour et dans une position dangereuse, au milieu des Barbares (suite…)