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Théodoric le Grand (493-30 août 526)

Naissance et éducation de Théodoric (455-475) Arès la chute de l’empire romain en Occident on ne trouve, dans un intervalle d’un demi-siècle, jusqu’au règne mémorable de Justinien; que les noms obscurs et les annales imparfaites de Zénon, d’Anastase et de Justin, qui montèrent les uns après les autres sur le trône de Constantinople. Durant la même période, l’Italie se ranima et devint florissante sous l’administration d’un roi goth qui aurait mérité une statue parmi les meilleurs et les plus braves citoyens de l’ancienne Rome.Théodoric, le quatorzième rejeton de la maison royale des Amali1, naquit dans les environs de Vienne2, deux années après (suite…)
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Constantin II (9 septembre 337) et Constant Ier (9 septembre 337-27 février 350)

Factions à la cour (337) Villa romaine du CasaleMais ce prétendu règne n’était qu’une comédie; et l’on s’aperçut bientôt que le plus absolu des monarques fait rarement respecter ses volontés dès que ses peuples n’ont plus rien à espérer de sa faveur ni à craindre de son ressentiment. Les ministres et les généraux qui avaient plié le genou devant les restes inanimés de leur souverain, s’occupaient secrètement des moyens d’exclure ses neveux Dalmatius et Annibalianus de la part qu’il leur avait assignée dans la succession de l’empire. Nous n’avons qu’une connaissance trop imparfaite de la cour de Constantin, pour pénétrer (suite…)
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Clovis (481/482 -27 novembre 511)

Révolution de la Gaule (476)Les Gaulois, qui supportaient impatiemment le joug des Romains, reçurent une leçon mémorable d’un des lieutenants de Vespasien, dont nous trouvons dans Tacite les sages idées rendues avec le talent propre à cet historien. La protection de la république a délivré la Gaule des discordes civiles et des invasions étrangères. En perdant votre indépendance nationale, vous avez acquis le nom et les privilèges de citoyens romains; vous jouissez en commun avec nous des avantages durables du gouvernement civil; et votre éloignement vous met à l’abri des maux accidentels de la tyrannie. Au lieu d’exercer les droits de (suite…)
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Progrès du christianisme (305-476)

Conversion des Barbares (305-476)Le christianisme remporta successivement deux victoires glorieuses et décisives; la première sur les citoyens civilisés de l’empire romain, et l’autre sur les Barbares de la Scythie et de la Germanie, qui renversèrent l’empire et embrassèrent la religion de Rome. Les Goths furent ceux qui donnèrent l’exemple; et la nation fut redevable de sa conversion à un compatriote ou sujet digne d’être mis au rang de ceux qui, par d’utiles inventions, ont mérité que leur nom fût connu et honoré de la postérité. Les Goths qui ravagèrent l’Asie sous le règne de Gallien, avaient emmené en captivité un (suite…)
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La vie monastique (305-476)

La vie monastique (305) La paix et la prospérité introduisirent la distinction de simples chrétiens et de chrétiens ascétiques. La multitude se contentait d’une pratique imparfaite et relâchée. Le prince, le magistrat, le militaire et le marchand, accommodaient leur foi et leur zèle à l’exercice de leurs professions, à leurs intérêts ou à leurs passions; mais les ascétiques, qui suivaient à la rigueur les principes de l’Evangile, se représentaient dans leur enthousiasme sauvage l’homme comme un criminel, et Dieu comme son tyran.Ils renonçaient aux affaires et aux plaisirs, s’interdisaient l’usage du vin, de la viande, et l’union légitime des deux (suite…)
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Valentinien III (23 octobre 425-16 mars 455)

L’usurpateur Jean (423-425) L’usurpateur JeanTandis que les ministres de Constantinople délibéraient, un étranger s’emparait du trône d’Honorius. Jean était le nom de l’ambitieux usurpateur. Il occupait le poste de confiance de primicerius ou premier secrétaire; et l’histoire lui accorde des vertus qui paraissent incompatibles avec la violation du plus sacré des devoirs. Enorgueilli par la soumission de l’Italie et l’espoir d’une alliance avec les Huns, Jean eut la hardiesse d’insulter, par une ambassade, à la majesté du monarque de l’Orient; mais lorsqu’il apprit que ses agents avaient été bannis, emprisonnés, et enfin chassés avec ignominie, Jean se prépara à soutenir (suite…)
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Les Huns (376-453)

Les Huns et les Goths (376) Les Huns combattent les AlainsL’invasion des Huns précipita sur les provinces de l’Occident la nation des Goths, qui, en moins de quarante ans, envahirent depuis les bords du Danube jusqu’à l’océan Atlantique, et ouvrirent, par leurs succès, une route aux incursions de tant de hordes encore plus sauvages1.Dans tous les siècles, les plaines immenses de la Scythie ou Tartare ont été habitées par des tribus errantes de pisteurs et de chasseurs, qui se refuse à cultiver la terre, et dont l’esprit inquiet dédaigne la gêne d’une vie sédentaire. Dans tous les siècles, les Scythes (suite…)
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Constantin (310-22 mai 337)

Caractère de Constantin (324) ConstantinLe caractère d’un prince qui déplaça le siège de l’empire, et qui introduisit de si importantes innovations dans la constitution civile et religieuse de son pays, a figé l’attention et partagé l’opinion de la postérité. La reconnaissance des chrétiens a décoré le libérateur de l’Eglise de tous les attributs d’un héros et même d’un saint. La haine d’un parti sacrifié a représenté Constantin comme le plus abominable des tyrans qui aient déshonoré la pourpre impériale par leurs vices et leur faiblesse. Les mêmes passions se sont perpétuées chez les générations suivantes; et le caractère de cet (suite…)
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Les provinces d’Afrique

L’Afrique septentrionale et les Berbères (30 av. J.C.-476) L’Afrique septentrionale et les berbères. Par ses caractères physiques et ethnographiques, l’Afrique septentrionale ressemble à une île. La nature l’a isolée de tous côtés, soit par l’Océan Atlantique et la mer Méditerranée, soit par l’immense plaine sablonneuse et stérile de la grande Syrte qui s’étend au-dessous du Fezzan actuel, et par le désert fermé à toute culture qui sépare au Sud le pays des steppes et les oasis du Sahara. Ethnographiquement, la population de ce vaste territoire forme un grand peuple, très nettement distincte des tribus du Sud, et profondément différente des (suite…)
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Destruction totale du paganisme (379-395)

Destruction totale du paganisme (378-395) La ruine du paganisme dans le siècle de Théodose est peut-être l’exemple unique de l’extinction totale d’une superstition ancienne et généralement adoptée. Les chrétiens, et principalement le clergé, avaient souffert avec impatience les sages délais de Constantin, et la tolérance universelle du premier des Valentiniens. Ils regardaient leur victoire comme imparfaite et peu sûre, tarit qu’on laisserait subsister leurs adversaires. Saint Ambroise et ses confrères employèrent leur influence sur la jeunesse de Gratien et sur la piété de Théodose, à inspirer des maximes de persécution à leurs augustes prosélytes. On établit deux principes spécieux de (suite…)