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Progrès des institutions anglaises depuis la concession de la Grande Charte jusqu’à la guerre de cent ans (1217-1328)

Garanties stipulées par la Grande Charte (1215), Henri III (1216)Baliol rendant hommage à Edouard IerOn a vu que c’est à Jean sans Terre que remonte la Grande Charte (Magna Carta). La royauté anglaise, assez forte dès l’origine pour se faire craindre des barons et des bourgeois, même du clergé, réunit ces trois classes contre elle. Et voilà pourquoi de leurs efforts communs est sortie une commune liberté, les barons ayant stipulé pour les bourgeois, en même temps que pour eux-mêmes, parce qu’ils avaient besoin de leur appui.Par cet acte mémorable, le roi promettait au clergé de respecter les libertés de (suite…)
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Progrès de la royauté française de Philippe Auguste à Philippe de Valois

Administration intérieure de Philippe Auguste     Richard coeur de lion et Philippe AugustePhilippe Auguste avait glorieusement rempli son règne de 43 ans. Le domaine royal doublé par l’acquisition du Vermandois, de l’Amiénois, de l’Artois, de la Normandie, du Maine, de l’Anjou, de la Touraine, du Poitou et d’une partie de l’Auvergne, les 78 prévôtés, dont il se composait en 1223, placées sous la surveillance des baillis; la féodalité attaquée dans un de ses plus odieux privilèges, le droit de guerre privée par l’établissement de la quarantaine-le-roy(1); Paris embelli, pavé, ceint d’une muraille, doté de halles et surveillé par une meilleure (suite…)
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Première période de rivalité; les rois Anglais perdent la moitié de leurs fiefs français (1066-1217)

Louis le Gros (1108-1137); Guillaume II et Henri I (1087-1135)Dans l’histoire du moyen âge, il y a des questions qui appartiennent exclusivement à cette époque. Ce sont les invasions, Charlemagne, et en dernier lieu la féodalité, la lutte des papes et des empereurs allemands, les croisades, enfin l’état social qui résulta de ces moeurs et de ces institutions particulières.Il y en a d’autres, au contraire, qui, bien que nées en plein moyen âge, sont, de leur nature, des questions modernes, et ont fait jusqu’à nos jours la vie de l’histoire. Tels sont la rivalité de la France et de l’Angleterre, (suite…)
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La civilisation au douzième et au treizième siècle

Les voyageurs en Orient et le commerce au moyen âge                                   Marco Polo en ChineA quoi la population urbaine devait-elle ces progrès ? Aux progrès mêmes de l’industrie, du commerce que les croisades avaient développés.L’Orient, l’Inde surtout, étaient, pour l’imagination du moyen âge, le pays des richesses fabuleuses. Là, les denrées exquises, les pierres précieuses, l’or se trouvaient à profusion. Pour arriver à ces merveilleuses contrées, on ne connaissait d’autres voies que celles de l’Asie, au nombre de trois : par le nord de la (suite…)
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Progrès de la population urbaine

Origines du mouvement communalDepuis la chute de l’empire carlovingien (carolingien), on a vu la féodalité prendre possession de la plus grande partie de l’Europe, le pape et l’empereur se disputer l’Italie et la direction du monde, enfin les peuples se précipiter à flots pressés sur la route de Jérusalem. Au milieu de ces grands événements un quatrième fait général se produisit qui résulta des trois autres, et qui, à son tour, eut aussi de graves conséquences, c’est qu’une partie de la population asservie se releva par le travail des bras et de l’intelligence, et se replaça au-dessous, mais à côté (suite…)
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Les croisades d’Occident

Les croisades d’Europe : l’ordre Teutonique (1230); conquête et conversion de la Prusse, de la Livonie et de l’Estonie En Orient les croisades échouèrent; en Occident elles réussirent : celles des expéditions des chevaliers teutoniques et porte-glaives dans la Prusse et les régions voisines, où ils fondèrent un état nouveau; de la guerre de Simon de Montfort contre les Albigeois qui détruisit une civilisation ancienne; enfin de la lutte des Espagnols contre les Maures, qui furent contraints de rendre la péninsule à la chrétienté et à la vie européenne. On voit que les croisades d’Europe agirent au deux extrémités de (suite…)
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Les dernières croisades en Orient (1147-1270)

Deuxième croisade (1142)La première croisade fut bien différente des sept autres : elle ébranla toute l’Europe, remua profondément les masses, peuple et seigneurs, et fut le symptôme d’un grand mouvement de sentiments et d’idées. Celles qui se firent dans les deux siècles suivants n’eurent plus la même portée. Presque toutes furent conduites par les rois, qui étaient demeurés en dehors de la première, et si la foi n’y fut jamais étrangère, la politique y domina souvent.La seconde porta encore un vif reflet de l’esprit de dévotion qui avait animé la première; elle ne fut pourtant plus l’oeuvre du peuple, mais (suite…)
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La première croisade à Jérusalem (1095-1099)

Etat du monde avant les croisades; l’empire grec                  Arrivée des croisés à Constantinople, par Jean FouquetDans ce monde du moyen âge, il y avait deux mondes tout à fait distincts : celui de l’Evangile et celui du Coran. Ils s’étaient déjà heurtés quelquefois, mais, s’étant trouvés à peu près d’égale force, ils avaient fait comme un partage tacite du monde connu. Le Coran régnait depuis les Pyrénées jusqu’aux bouches du Gange; l’Évangile gouvernait toute l’Europe moins l’Espagne. De simples guerres de frontières ne mettaient ces deux mondes en contact que par les extrémités. (suite…)
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Lutte de l’Italie et de l’Allemagne (1152-1250)

Trois périodes dans la lutte du sacerdoce et de l’empire                              Manfred Ier de SicilePendant que le pape et l’empereur luttaient à qui resterait le maître du monde, la France, demeurée en dehors de ce grand débat, faisait la première croisade. Il y a donc à cette époque, comme deux séries parallèles d’événements considérables qui commencent en même temps, vers la fin du onzième siècle et qui finissent à la même époque, au milieu du treizième. La chronologie exigerait qu’on mêlât ces deux histoires, la nécessité de (suite…)
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La querelle des investitures (1059-1122)

Toute-puissance de l’empereur Henri III (1039-1056) Otton le Grand avait relevé l’empire de Charlemagne et ressaisi les droits attachés à sa couronne, ceux entre autres de tenir la vieille Rome pour la capitale de son jeune empire, de confirmer l’élection des souverains pontifes et d’exercer sur toute l’Église une haute influence. Henri III, fils et successeur de Conrad le Salique, en 1039, fut, de tous les césars allemands, celui qui usa le plus de ce pouvoir et qui fit le mieux respecter l’autorité impériale des deux côtés des Alpes. Il força le duc de Bohême à lui payer un tribut (suite…)