Publié le

Athènes de Codrus à Pisistrate (1045-490 av. J.C.)

                                                Solon Population mêlée de l’Attique On a vu qu’à l’époque du retour des Héraclides, plusieurs tribus chassées du Péloponnèse se réfugièrent dans l’Attique où étaient déjà venus s’établir des hommes de plusieurs contrées. Il en résulta que la population d’Athènes fut plus mêlée que celle de Sparte; ou du moins, tandis que, dans la Laconie, les populations étaient restées superposées l’une à l’autre, les vainqueurs dominant les vaincus, dans l’Attique elles s’étaient mélangées. Aussi ne trouvons-nous (suite…)
Publié le

Les guerres de Messénie (743-668 av. J.C.)

Première guerre de Messénie (743-723 av. J.C.) Causes de la guerre (743 av. J.C.) Une montagne, le Taygète, sépare la Laconie d’un pays bien plus riche, la Messénie. Les Spartiates et les Messéniens étaient de même lignée, Doriens; mais des violences commises de part et d’autre le long des frontières, les rendirent ennemis irréconciliables. En 743 avant J.C., les Lacédémoniens s’emparèrent d’Amphée par surprise, et la guerre commença. Le récit que les anciens nous en ont laissé est encore bien mêlé de fictions et de légendes merveilleuses. Sparte Siège d’Ithome Les Messéniens, qui n’étaient pas soumis à la rude discipline (suite…)
Publié le

Sparte et Lycurge (800-730 av. J.C.)

Lycurgue Les Spartiates (Xième – VIIIième siècle av. J.C.) Les Doriens, qui s’étaient établis dans la Messénie et l’Argolide, en avaient chassé les habitants; ceux, au contraire, qui s’étaient fixés dans la Laconie avaient laissé les indigènes ou Laconiens vivre dans le pays qui leur avait appartenu, mais en les réduisant à la condition de sujets. Quelques-unes de ces peuplades laconiennes ayant voulu secouer le joug, furent vaincues et placées dans une condition plus dure, celle des Ilotes. Il y eut alors trois sortes d’hommes dans la Laconie : les Doriens, ou les maîtres; les Laconiens, ou les sujets; les (suite…)
Publié le

Le retour des Héraclides

Domenico Beccafumi, Le Sacrifice de Codros Fin des temps héroïques (1184 av. J.C.) Avec la guerre de Troie se termine la période, dite des temps héroïques, que la poésie a remplie des tables que nous avons racontées. Mais l’histoire ne nous apporte pas encore ses récits certains, de sorte que nous avons à traverser plusieurs siècles, où l’on rencontre seulement de loin en loin un fait authentique. Ce n’est guère qu’à partir de l’an 600 avant notre ère, que les Grecs ont des annales suivies et certaines. Avant cette époque on ne peut affirmer qu’un petit nombre de faits importants, (suite…)
Publié le

Religion et institutions nationales de la Grèce antique

       Champs Élysées, Carlos Schwabe Les dieux créés à l’image de l’homme Les Grecs ne pouvant se rendre compte, par la science, des phénomènes de la nature, en firent des dieux. Le vent, l’air, le feu, le soleil, l’océan, les fleuves, les forêts furent donc divinisés. Jupiter, le père des dieux, fût aussi l’air même qui enveloppe toute la création; Neptune, l’océan dont la terre est baignée; Apollon, le soleil qui l’éclaire et l’échauffe; comme la naïade était à la fois la source mystérieuse qui s’échappait du sein des rochers et la déesse chaste et craintive qui se (suite…)
Publié le

Notions géographiques et premiers habitants de la Grèce antique (2200-1300 av. J.C.)

Aspect général (2200-1300 av. J.C.) L’ancienne Grèce était un des plus beaux pays du monde : ciel pur, doux climat, sol varié. lci, de vertes campagnes; là, des forêts sombres; plus haut, les montagnes cachant dans la nue leurs cimes fièrement découpées et souvent frappées de la foudre. Pour peu qu’on gravisse les collines et les monts, on ne manque guère de découvrir bientôt à l’horizon la mer qui miroite et brille entre des îles nombreuses. Ou, si l’on arrive du large, on la voit s’enfoncer capricieusement dans les terres et creuser une foule de ports et de golfes le (suite…)
Publié le

Les temps héroïques (1600-1200 av. J.C.)

Œdipe à Colone Les récits mythologiques (2200-1300 av. J.C.) Les siècles, vus dans les rubriques précédentes, avaient été remplis par la brillante imagination des Grecs d’une foule de personnages, hommes ou dieux, dont la vie merveilleuse fut l’objet de légendes qui restèrent populaires jusqu’au dernier jour de la Grèce, qui vivent à jamais dans des poèmes immortels. Il est donc nécessaire de connaître cette histoire légendaire faite par les prêtres, par les poètes, par le peuple lui-même et qui recouvre certainement un fonds historique, bien qu’on ne puisse le dégager. Les poètes grecs s’occupaient peu des Pélasges perdus pour eux (suite…)
Publié le

Les récompenses militaires

Le Triomphe de Titus et Vespasien Couronnes, titres, etc. Les récompenses les plus ordinaires étaient des armes d’honneur, décernées par le général aux soldats qui avaient fait quelque action d’éclat; elles consistaient en une épée, un clypeus, un casque d’une forme particulière, un sagum de diverses couleurs, etc. Ces récompenses étaient remises solennellement, en présence de la légion sous les armes. D’autres étaient décernées par le sénat, au nom de la République; elles consistaient en couronnes que l’on distinguait ainsi: 1° La couronne rostrale: on la donnait à celui qui avait remporté une victoire navale; cette couronne était d’or, hérissée (suite…)
Publié le

L’armée romaine

Enrôlements et serment Tout citoyen devait à la République seize années de service militaire dans l’infanterie, ou dix dans la cavalerie; à dix-sept ans on était appelé, à quarante-cinq on cessait de l’être; bien entendu la dispense était acquise, quel que fût l’âge, si les années de service se trouvaient révolues : ceux qui avaient achevé leur temps obtenaient leur congé (exauctoramentum), et on les appelait exauctorati; s’ils restaient sous les drapeaux, ils avaient le titre de vétérans; on les nommait aussi bénéficiaires (beneficiarii); ils étaient exempts de monter la garde, et on les employait à former les nouvelles recrues. (suite…)
Publié le

La marine romaine

Les citoyens ne servaient pas dans la marine proprement dite : ce service était abandonné aux affranchis et aux esclaves. La République entretenait cependant deux flottes, l’une à Ravenne, pour la surveillance de l’Adriatique et des mers du Levant, l’autre au cap Misène, pour la partie de la Méditerranée que bordent les côtes de l’Afrique, de l’Espagne et de la Gaule. Indépendamment de ces flottes, de nombreux convois sillonnaient en tout sens la mer intérieure pour l’approvisionnement de l’Italie. Chaque flotte était commandée par un préfet (praefectus classis), et chaque bâtiment avait en outre son capitaine (dux). Nous ne parlons (suite…)