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Le gouvernement de Juillet (29 juillet 1830-23 février 1848)

Le roi Louis-Philippe          Louis-Philippe à la bataille de ValmyDès que la victoire fut assurée, les députés se saisirent du mouvement que d’ardents esprits auraient voulu précipiter vers la République. La crainte de l’Europe et les malheureux souvenirs de la Terreur firent accepter avec joie la monarchie constitutionnelle. La Fayette avait dit en montrant le duc d’Orléans au peuple, à l’hôtel de ville : «Voilà la meilleure des républiques.»Beaucoup avaient pensé comme la Fayette. Les vertus privées du prince, sa belle famille, ses antécédents libéraux, les souvenirs soigneusement ravivés de Jemmapes et de Valmy, ses habitudes bourgeoises, l’éducation (suite…)
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La Restauration (22 juin 1815-26 juillet 1830)

Réaction royaliste  Charles XLes royalistes se vengèrent cruellement de leur second exil. Ney, Labédoyère, les frères Faucher, Mouton-Du verney, Chartrand, Bonnaire furent fusillés : le maréchal Brune, les généraux Ramel et La garde furent assassinés, et une sanglante réaction frappa dans tout le midi les hommes dévoués au régime impérial, même des royalistes qu’on ne jugeait pas assez ardents. La monarchie restaurée eut ses journées de septembre, ses massacres des prisons, sa terreur blanche.Au lieu de modérer ce mouvement des esprits, la Chambre des députés fit elle-même la guerre aux principes de la Révolution. Elle essaya, malgré le roi, d’effacer (suite…)
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La révolution (1789-1795)

L’Assemblée constituanteLe tiers état           Prise de la Bastille, Jean-Pierre HouëlC’était le tiers état qui portait tout le poids de l’impôt. Puisque sa bourse était le trésor commun, il était inévitable que plus la monarchie deviendrait dépensière, plus elle se mettrait dans sa dépendance, et qu’un moment arriverait où, lassé de payer, il demanderait des comptes. Ce jour-là s’appelle la Révolution de 1789.Dans une brochure célèbre, l’abbé Sieyès repondit aux questions que tout le monde se faisait alors, «Qu’est-ce que le tiers état ? La nation. Qu’est-il ? Rien. Que doit-il être ? Tout.» Ainsi, au mot (suite…)
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Le dix-huitième siècle (1745-1769)-Louis XV (1715-1774)

La régence du duc d’Orléans; alliance avec l’Angleterre Sacre de Louis XV par Pierre-Denis MartinLouis XIV, avant de mourir, avait vu tous les siens descendre au tombeau : c’était un enfant de cinq ans et demi qui était l’héritier du grand roi.Il avait réglé par son testament l’administration de l’État durant la minorité de son arrière petit-fils; mais le parlement cassa cet acte et déféra tous les droits de la régence au premier prince du sang, le duc d’Orléans. Ce prince déshonora le pouvoir par ses moeurs licencieuses et l’infamie de son principal agent, Dubois, bientôt cardinal, qui se fit (suite…)
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La Monarchie absolue (1598-1715)

Réorganisation de la France par Henri IV et Sully   Louis XIVDe 1572 à 1589, Henri IV avait défendu sa vie; de 1589 à 1598 il avait conquis son royaume sur les ligueurs et sur les Espagnols; de 1598 à 1610 il le conquit une seconde fois sur l’anarchie par l’ordre qu’il mit en tout. Sully, son ami et son premier ministre, l’y aida puissamment en réorganisant les finances.FinancesSur cent cinquante millions que le peuple payait annuellement, sans compter les dimes, vingt-cinq millions seulement entraient dans le trésor. « Je n’ai quasi pas un cheval sur lequel je puisse combattre« , écrivait (suite…)
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Les guerres de religion (1559-1598)

Faiblesse des trois fils de Henri II. Catherine de Médicis      L’abjuration d’Henri IV, Musée d’art et d’histoire de        Meudon, Nicolas BaulleryHenri Il avait voulu célébrer par des fêtes pompeuses la paix de Cateau-Cambrésis. Dans une joute, il fut blessé mortellement par un éclat de lance et mourut (1559). Il laissait, de Catherine de Médicis, quatre fils, dont trois régnèrent. Ils se succédèrent sur le trône sans laisser eux-mêmes de postérité; de sorte que, pendant un quart de siècle, cette couronne, si difficile alors à porter, reposa sur trois têtes d’enfant. François II avait seize ans (suite…)
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Les guerres d’Italie (1494-1559)

Charles VIII et Louis XIIImprudentes concessions de Charles VIII   François 1er par RaphaëlLouis XI avait fait toutes ses conquêtes sans livrer une bataille; la noblesse, impatiente du repos, appelait les combats. Charles VIII, exalté lui-même par la lecture assidue des romans chevaleresques, ne songeait qu’à imiter les exploits des paladins de Charlemagne. La maison d’Anjou lui avait légué ses droits sur le royaume de Naples; il se décida à les faire valoir; et, pour être libre de tout souci, il restitua le Roussillon et la Cerdagne à l’Espagne; l’Artois, la Franche-Comté et le Charolais à Maximilien d’Autriche. Fatale imprudence que (suite…)
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Ruine de la féodalité (1453–1492)

État de la France après l’expulsion des Anglais; grandes maisons féodales Louis XIL’Anglais était chassé, mais plus de la moitié du royaume était occupée par les princes apanagistes ou par les seigneurs dont les fiefs n’avaient jamais été réunis au domaine de la couronne. La maison d’Orléans possédait Orléans, Blois, le Valois, Soissons, Angoulême, le Dunois et Longueville; la maison de Bourgogne : le Charolais, la Bourgogne, la Franche-Comté, la Flandre et les Pays-Bas; la maison de Bourbon : le Bourbonnais, l’Auvergne, le Forez, le Beaujolais, Dombes et Vendôme; la maison d’Anjou : le Maine, l’Anjou, la Provence, Bar et la (suite…)
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La guerre de cent ans et l’anarchie intérieure (1337-1453)

Philippe VI; la Flandre et la BretagneÉdouard III, roi d’Angleterre, et petit-fils, par sa mère, de Philippe IV, prétendait à cette belle couronne de France. L’appui fourni par Philippe VI aux Écossais, ses ennemis, et des débats touchant les limites du duché de Guienne (Guyenne) lui servirent de prétexte pour déclarer la guerre au roi de France. Les Flamands étaient alors le peuple le plus industrieux, le plus riche et le plus libre de l’Europe. Le comte Louis de Nevers, toujours en besoin d’argent, viola leurs privilèges pour s’en procurer et punit cruellement toute résistance. Les draps de Flandre étaient (suite…)
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Progrès de la royauté jusqu’à la grande guerre contre les Anglais (1270-1337)

Philippe III (1270-1285), Agrandissement du domaine royal  Les templiersLe règne du fils aîné de saint Louis, Philippe III, est peu connu, malgré sa durée de quinze années. Ou peut cependant suivre encore sous ce prince, la marche ascendante de la royauté, qui réunit à son domaine par héritage le Valois, le Poitou, le comté de Toulouse et le comtat Venaissin. Mais Philippe III fit abandon au pape de ce dernier fief avec la moitié d’Avignon. Le comte de Foix, vaincu et pris dans sa capitale, fut contraint de promettre fidèle obéissance et de céder une partie de ses domaines. La (suite…)