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Le second empire

Rétablissement de l’Empire (1852-1863)      Napoléon III Un sénatus-consulte, délibéré dans la première assemblée de l’État, proposa au peuple le rétablissement de la dignité impériale dans la personne de Louis-Napoléon Bonaparte, avec hérédité dans sa descendance directe, légitime ou adoptive; et les comices populaires adoptèrent cette proposition les 21 et 22 novembre, par 8 157 752 votes affirmatifs contre 254 501 négatifs. L’Empire fut solennellement proclamé le 2 décembre 1852.Le nouvel Empereur prit le nom de Napoléon III. Son mariage avec Mlle Eugénie de Montijo, comtesse de Téba, qu’il choisit en dehors de tous calculs politiques pour la faire (suite…)
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La république de 1848

Le gouvernement provisoire                Louis Napoléon Bonaparte Le 22 février , la France était avec l’opposition, mais sans nul désir d’aller plus loin, le 24, au soir, le gouvernement provisoire proclamait la République. La France, surprise et inquiète, acceptait cependant le nouveau gouvernement au fur et à mesure que lui arrivait cette étonnante nouvelle. Le 26, une foule nombreuse, réunie sur la place de l’hôtel-de-Ville, exigeait que le drapeau rouge devînt le symbole du nouveau gouvernement. C’était un présage sinistre. M. de Lamartine repoussa avec énergie «ce drapeau rouge, qui n’avait fait que le (suite…)
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Le gouvernement de Juillet (29 juillet 1830-23 février 1848)

Le roi Louis-Philippe           Louis-Philippe à la bataille de Valmy Dès que la victoire fut assurée, les députés se saisirent du mouvement que d’ardents esprits auraient voulu précipiter vers la République. La crainte de l’Europe et les malheureux souvenirs de la Terreur firent accepter avec joie la monarchie constitutionnelle. La Fayette avait dit en montrant le duc d’Orléans au peuple, à l’hôtel de ville : «Voilà la meilleure des républiques.»Beaucoup avaient pensé comme la Fayette. Les vertus privées du prince, sa belle famille, ses antécédents libéraux, les souvenirs soigneusement ravivés de Jemmapes et de Valmy, ses habitudes (suite…)
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La Restauration (22 juin 1815-26 juillet 1830)

Réaction royaliste   Charles X Les royalistes se vengèrent cruellement de leur second exil. Ney, Labédoyère, les frères Faucher, Mouton-Du verney, Chartrand, Bonnaire furent fusillés : le maréchal Brune, les généraux Ramel et La garde furent assassinés, et une sanglante réaction frappa dans tout le midi les hommes dévoués au régime impérial, même des royalistes qu’on ne jugeait pas assez ardents. La monarchie restaurée eut ses journées de septembre, ses massacres des prisons, sa terreur blanche.Au lieu de modérer ce mouvement des esprits, la Chambre des députés fit elle-même la guerre aux principes de la Révolution. Elle essaya, malgré le (suite…)
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L’Empire (18 mai 1804-11 avril 1814)

Couronnement; nouvelle noblesse           Napoléon, Jacques-Louis David, 1812 Plus de trois millions et demi de suffrages contre deux mille cinq cent soixante-neuf opposants avaient accepté l’empire. Le pape Pie VII vint lui-même couronner le nouveau Charlemagne (2 décembre 1804). Pour donner au trône, qui venait d’être relevé, l’éclat des vieilles monarchies, Napoléon créa une nouvelle noblesse : des comtes, des ducs, des princes. Il nomma dix-huit maréchaux : Berthier, Murat, Moncey, Jourdan, Masséna, Augereau, Bernadotte, Soult, Brune, Lannes, Mortier, Ney, Davoust, Bessières, Kellerman, Lefèvre, Pérignon, Serrurier, et il leur donna des titres et des terres. On (suite…)
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Le Directoire et le Consulat

Le Directoire (29 octobre 1795-18 juin 1799) Situation de la république à la fin de 1795 Bonaparte pendant le siège de Toulon, Édouard Detaille Avant de se séparer, la Convention avait eu soin de décréter que les deux tiers des membres du conseil des Anciens et de celui des Cinq-Cents seraient pris parmi les conventionnels. Ceux-ci avaient donc la majorité dans les conseils; ils élurent pour directeurs cinq régicides : Laréveillère-Lépeaux, Carnot, Rewbell, Letourneur et Barras. Les cinq membres du nouveau gouvernement vinrent s’établir au palais du Luxembourg. La situation était difficile, le Trésor était vide et les assignats tombés (suite…)
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La révolution (1789-1795)

L’Assemblée constituante Le tiers état            Prise de la Bastille, Jean-Pierre Houël C’était le tiers état qui portait tout le poids de l’impôt. Puisque sa bourse était le trésor commun, il était inévitable que plus la monarchie deviendrait dépensière, plus elle se mettrait dans sa dépendance, et qu’un moment arriverait où, lassé de payer, il demanderait des comptes. Ce jour-là s’appelle la Révolution de 1789.Dans une brochure célèbre, l’abbé Sieyès repondit aux questions que tout le monde se faisait alors, «Qu’est-ce que le tiers état ? La nation. Qu’est-il ? Rien. Que doit-il être ? Tout.» (suite…)
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Le dix-huitième siècle (1745-1769)-Louis XV (1715-1774)

La régence du duc d’Orléans; alliance avec l’Angleterre Sacre de Louis XV par Pierre-Denis Martin Louis XIV, avant de mourir, avait vu tous les siens descendre au tombeau : c’était un enfant de cinq ans et demi qui était l’héritier du grand roi.Il avait réglé par son testament l’administration de l’État durant la minorité de son arrière petit-fils; mais le parlement cassa cet acte et déféra tous les droits de la régence au premier prince du sang, le duc d’Orléans. Ce prince déshonora le pouvoir par ses moeurs licencieuses et l’infamie de son principal agent, Dubois, bientôt cardinal, qui se (suite…)
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La Monarchie absolue (1598-1715)

Réorganisation de la France par Henri IV et Sully   Louis XIV De 1572 à 1589, Henri IV avait défendu sa vie; de 1589 à 1598 il avait conquis son royaume sur les ligueurs et sur les Espagnols; de 1598 à 1610 il le conquit une seconde fois sur l’anarchie par l’ordre qu’il mit en tout. Sully, son ami et son premier ministre, l’y aida puissamment en réorganisant les finances. Finances Sur cent cinquante millions que le peuple payait annuellement, sans compter les dimes, vingt-cinq millions seulement entraient dans le trésor. « Je n’ai quasi pas un cheval sur lequel je (suite…)
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Les guerres de religion (1559-1598)

Faiblesse des trois fils de Henri II. Catherine de Médicis       L’abjuration d’Henri IV, Musée d’art et d’histoire de        Meudon, Nicolas Baullery Henri Il avait voulu célébrer par des fêtes pompeuses la paix de Cateau-Cambrésis. Dans une joute, il fut blessé mortellement par un éclat de lance et mourut (1559). Il laissait, de Catherine de Médicis, quatre fils, dont trois régnèrent. Ils se succédèrent sur le trône sans laisser eux-mêmes de postérité; de sorte que, pendant un quart de siècle, cette couronne, si difficile alors à porter, reposa sur trois têtes d’enfant. François II avait (suite…)