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Maxime Pupien et Balbin (22 avril-29 juillet 238)

Maxime et Balbin déclarés empereurs par le sénat (22 avril 238) BalbinMusée de l’HermitageLe sort imprévu des Gordiens remplit Rome d’une juste terreur. Le sénat, convoqué dans le temple de la Concorde, affecta de s’occuper des affaires de jour; il tremblait d’envisager les malheurs dont il était menacé. Le silence et la consternation régnaient dans toute l’assemblée, lorsqu’un sénateur, du nom et de la famille de Trajan, entreprit de relever le courage de ses concitoyens (avril 238). Il leur représenta que depuis longtemps il n’était plus en leur pouvoir de temporiser ni d’user de réserve; que Maximin, naturellement implacable et (suite…)
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L’Egypte sous l’empire

Soumission de l’Egypte (81-30 av. J.C.) Les deux empires d’Egypte et de Syrie, qui avaient lutté et rivalisé pendant si longtemps à tous égards, tombèrent presque à la même époque, sans résistance, sous la domination romaine. Les vainqueurs ne firent aucun usage du testament réel ou prétendu d’Alexandre II (mort en 673 de Rome = 81 av. J.-C.) et n’annexèrent pas alors l’Egypte; mais les derniers souverains de la dynastie des Lagides se reconnurent les clients de Rome. Lorsque plusieurs princes se disputaient la royauté, c’était le sénat qui décidait, et, depuis le jour où le gouverneur romain de Syrie, Aulus Gabinius (suite…)
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Gordien Ier et Gordien II (janvier-12 avril 238)

Gordien Ier empereur (janvier 238)Gordien IerBritish MuseumLa famille de Gordien était une des plus illustres du sénat de Rome. Il descendait des Gracques par son père, et par sa mère, de l’empereur Trajan. Une fortune considérable le mettait en état de soutenir la dignité de sa naissance, et dans l’usage qu’il en faisait, il déployait l’élégance de son goût et toute la bienfaisance de son âme. Le palais que le grand Pompée avait autrefois occupé à Rome appartenait depuis plusieurs générations à la famille des Gordiens1. Il était décoré d’anciens trophées de victoires navales, et orné des ouvrages de la (suite…)
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Maximin Ier le Thrace (20 mars 235-avril 238)

Tyrannie de Maximin (235-238)MaximinLes premiers tyrans de Rome, Caligula, Néron, Commode, Caracalla étaient tous de jeunes princes sans moeurs et sans expérience (Caligula, le plus âgé des quatre, n’avait que vingt-cinq ans lorsqu’il monta sur le trône; Caracalla en avait vingt-trois, Commode dix-neuf, et Néron seulement dix-sept), élevés dans la pourpre et corrompus par l’orgueil du pouvoir, par le luxe de Rome et par la voix perfide de la flatterie. La cruauté de Maximin tenait à un principe différent, la crainte du mépris. Quoiqu’il comptât sur l’attachement des soldats, qui retrouvaient en lui les vertus dont ils faisaient profession, il (suite…)
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Sévère Alexandre (11 mars 222-18/19 mars 235)

Sévère Alexandre empereur (11 mars 222)Les prétoriens mirent ensuite Alexandre sur le trône. Ce prince tenait au même degré que son prédécesseur à la famille de Sévère, dont il prit le nom (Lampride dit que les soldats le lui donnèrent dans la suite, à cause de sa sévérité dans la discipline militaire. Lampr., in Alex.-Sev., c. 12 et 25). Ses vertus et les dangers qu’il avait courus, l’avaient déjà rendu cher aux Romains. Le sénat, dans les premiers mouvements de son zèle, lui conféra, en un seul jour, tous les titres et tous les pouvoirs de la dignité impériale (Hist. (suite…)
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Héliogabale ou Elagabal (juin 218-11 mars 222)

Elagabal empereur (juin 218)ElagabalMusei Capitolini – RomeMacrin avait daigné écrire au sénat pour lui faire part de quelques légers troubles excités en Syrie par un imposteur et aussitôt le rebelle et sa famille avaient été déclarés ennemis de l’Etat par un décret solennel. On promettait cependant le pardon à ceux de ses partisans abusés qui le mériteraient en rentrant immédiatement dans le devoir. Vingt jours s’étaient écoulés depuis la révolte d’Antonin jusqu’à la victoire qui le couronna : durant ce court intervalle qui décida du sort de l’univers, Rome et les provinces, surtout celles de l’Orient, furent déchirées par les (suite…)
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Macrin (8 avril 217-8 juin 218)

Macrin empereur (8 avril 217) MacrinAprès la chute de Caracalla, l’on n’eut pas recours à l’autorité d’un sénat faible et éloigné; les troupes seules donnèrent un maître à l’univers. Le choix de l’armée fut d’abord suspendu; et comme il ne se présentait aucun candidat dont le mérite distingué et la naissance illustre pussent fixer les regards et réunir tous les suffrages, l’empire resta sans chef pendant trois jours. L’influence marquée des gardes prétoriennes, enfla les espérances de leurs commandants : ces ministres redoutables commencèrent à faire valoir leurs droits légitimes sur le trône vacant. Cependant Adventus, le plus ancien des (suite…)
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Edit de Caracalla ou Constitutio Antoniniama (212)

Les finances des romains La tyrannie de Commode, les discordes dont sa mort fut l’origine, et les nouvelles maximes de politique introduites par les princes de la maison de Sévère, avaient contribué à augmenter la puissance dangereuse de l’armée, et à effacer les faibles traces que les lois et la liberté laissaient encore dans l’âme des Romains. Un édit bien important d’Antonin Caracalla, qui donna le nom et les privilèges de citoyens romains à tous les sujets libres de l’empire. Cette faveur extraordinaire ne prenait cependant pas sa source dans les sentiments d’une âme généreuse, elle fut dictée par une (suite…)
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Caracalla (5 février 211-8 avril 217)

Caracalla et Géta empereurs (5 février 211) CaracallaMusée du LouvreLes dernières instructions de Sévère ne parvinrent pas jusqu’au coeur des jeunes princes; ils n’y firent pas même la plus légère attention; mais les troupes, fidèles à leur serment, obéirent à l’autorité d’un maître dont elles respectaient encore les cendres; elles résistèrent aux sollicitations de Caracalla, et proclamèrent les deux frères empereurs de Rome. Les nouveaux souverains laissèrent les Calédoniens en paix, retournèrent dans la capitale, où ils rendirent à leur père les honneurs divins, et furent reconnus solennellement souverains légitimes par le sénat, par le peuple et par les provinces. (suite…)
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Septime Sévère (2 juin 193-4 février 211)

Disgrâce des prétoriens (2 juin 193)Les premiers soins de Sévère furent consacrés à deux mesures dictées, l’une par la politique, et l’autre par la décence, d’abord venger Pertinax, et ensuite de rendre à ce prince les honneurs dus à sa mémoire. Avant d’entrer dans Rome, le nouvel empereur commanda aux prétoriens d’attendre son arrivée dans une grande plaine près de la ville, et de s’y rendre sans armes, mais avec les habits de cérémonie dont ils étaient revêtus lorsqu’ils accompagnaient le souverain. Ces troupes hautaines, moins touchées de repentir que frappées d’une juste terreur, obéirent à ses ordres. Aussitôt un (suite…)