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Les guerres d’Italie (1494-1559)

Charles VIII et Louis XII Imprudentes concessions de Charles VIII    François 1er par Raphaël Louis XI avait fait toutes ses conquêtes sans livrer une bataille; la noblesse, impatiente du repos, appelait les combats. Charles VIII, exalté lui-même par la lecture assidue des romans chevaleresques, ne songeait qu’à imiter les exploits des paladins de Charlemagne. La maison d’Anjou lui avait légué ses droits sur le royaume de Naples; il se décida à les faire valoir; et, pour être libre de tout souci, il restitua le Roussillon et la Cerdagne à l’Espagne; l’Artois, la Franche-Comté et le Charolais à Maximilien d’Autriche. (suite…)
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Ruine de la féodalité (1453–1492)

État de la France après l’expulsion des Anglais; grandes maisons féodales  Louis XI L’Anglais était chassé, mais plus de la moitié du royaume était occupée par les princes apanagistes ou par les seigneurs dont les fiefs n’avaient jamais été réunis au domaine de la couronne. La maison d’Orléans possédait Orléans, Blois, le Valois, Soissons, Angoulême, le Dunois et Longueville; la maison de Bourgogne : le Charolais, la Bourgogne, la Franche-Comté, la Flandre et les Pays-Bas; la maison de Bourbon : le Bourbonnais, l’Auvergne, le Forez, le Beaujolais, Dombes et Vendôme; la maison d’Anjou : le Maine, l’Anjou, la Provence, Bar (suite…)
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La guerre de cent ans et l’anarchie intérieure (1337-1453)

Philippe VI; la Flandre et la Bretagne Édouard III, roi d’Angleterre, et petit-fils, par sa mère, de Philippe IV, prétendait à cette belle couronne de France. L’appui fourni par Philippe VI aux Écossais, ses ennemis, et des débats touchant les limites du duché de Guienne (Guyenne) lui servirent de prétexte pour déclarer la guerre au roi de France. Les Flamands étaient alors le peuple le plus industrieux, le plus riche et le plus libre de l’Europe. Le comte Louis de Nevers, toujours en besoin d’argent, viola leurs privilèges pour s’en procurer et punit cruellement toute résistance. Les draps de Flandre (suite…)
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Progrès de la royauté jusqu’à la grande guerre contre les Anglais (1270-1337)

Philippe III (1270-1285), Agrandissement du domaine royal   Les templiers Le règne du fils aîné de saint Louis, Philippe III, est peu connu, malgré sa durée de quinze années. Ou peut cependant suivre encore sous ce prince, la marche ascendante de la royauté, qui réunit à son domaine par héritage le Valois, le Poitou, le comté de Toulouse et le comtat Venaissin. Mais Philippe III fit abandon au pape de ce dernier fief avec la moitié d’Avignon. Le comte de Foix, vaincu et pris dans sa capitale, fut contraint de promettre fidèle obéissance et de céder une partie de ses (suite…)
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Le temps des croisades (1095-1270); Progrès du roi et du peuple

La croisade et ses résultats généraux La première croisade (1095) Les musulmans en Asie s’étaient emparés de Jérusalem et abreuvaient d’outrages les pèlerins qui osaient encore aller visiter le saint sépulcre. Pierre l’Ermite fit retentir la France du triste récit de ces calamités, et le peuple, saisi d’un pieux enthousiasme, s’arma partout. Le concile de Clermont, réuni en 1095, sous la présidence du pape Urbain II, prêcha la croisade : et le nombre de ceux qui placèrent sur leur poitrine la croix de drap rouge, signe de leur engagement dans la sainte entreprise, monta à plus d’un million. Les plus (suite…)
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La Féodalité (887-1095)

Le régime féodal Les bénéfices et fiefs Il y avait alors deux espèces principales de propriétés : les alleux, terres franches d’impôts et de redevances; les bénéfices, terres chargées de redevances plus ou moins nombreuses. Celui qui avait reçu un bénéfice ou fief, était obligé à l’égard de celui qui l’avait donné, soit à des services personnels, comme la garde du château du suzerain, soit à des prestations en nature, comme la fourniture de blé, de vin, etc.; en retour il pouvait compter sur la protection de son seigneur. La plus importante de ces obligations était celle du service militaire. (suite…)
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La France sous les Carlovingiens (Carolingiens) (de 687 à 887)

Triple caractère de cette période Le pape Léon III place la couronne impériale sur la tête de Charles L’empire des Mérovingiens, arrivé à son apogée sous Dagobert, s’était après lui dissous entre les mains incapables des rois fainéants. Mais sur les bords du Rhin, au milieu des Francs Ripuaires, s’élevait une famille qui, par ses richesses territoriales, sa nombreuse clientèle et la sainteté de quelques-uns de ses membres(1) s’était placée au-dessus de tous les grands de l’Austrasie. Ses chefs avaient possédé héréditairement la mairie pendant le huitième siècle. Deux d’entre eux; Martin et Pépin d’Héristal, avaient même pris le titre (suite…)
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La France sous les Mérovingiens (de 486 à 687)

Formation de la monarchie franque sous Clovis Victoire de Soissons (486) Clovis et Clotilde, vue d’artiste d’Antoine-Jean Gros, Paris, Petit Palais, 1811 Clovis ne possédait que quelques districts de la Belgique avec le titre de roi des Francs cantonnés aux environs de Tournay (Tournai). Cinq ans après, uni à Ragnacaire, chef des Francs de Cambrai, il défit à Soissons Syagrius et soumit tout le pays jusqu’à la Loire (486). Ce fut la fin de la domination romaine en Gaule; depuis dix ans, elle s’était écroulée en Italie. Un chef hérule, Odoacre, avait déposé en 476 le dernier empereur romain. Victoire (suite…)
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La Gaule romaine (De l’an 123 avant J. C. à l’an 486 après J. C.)

Conquête de la Narbonnaise par les Romains Appelés dès l’année 154 av. J.C. par les Grecs de Marseille contre les Gaulois du voisinage, les Romains ne vainquirent d’abord que pour le compte de leurs alliés. Mais, à la suite d’une seconde expédition contre les Arvernes (peuple de l’Auvergne), ils fondèrent la ville d’Aix (123); cinq ans plus tard celle de Narbonne. En l’an 106 av. J.C., ils prirent Toulouse. Ils possédèrent alors dans la Gaule une vaste province qu’ils appelèrent la Narbonnaise. L’invasion des Teutons faillit la leur ôter; mais Marius extermina près d’Aix ces barbares (102 av. J.C.). Conquête (suite…)
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La Gaule indépendante (De l’an 1600 environ à l’an 123 avant J. C.)

Limites comparées de la Gaule et de la FranceDeux mers, l’Océan et la Méditerranée, deux chaînes de hautes montagnes, les Pyrénées et les Alpes, enfin un des plus grands fleuves de l’Europe, le Rhin, marquaient dans l’antiquité les limites de la Gaule plus grande d’un quart que la France d’aujourd’hui. La France actuelle a en effet perdu la Suisse, les provinces rhénanes et la Belgique, de sorte qu’elle a reculé des grandes Alpes derrière le Jura, et que sa frontière est tracée de Dunkerque, sur la mer, à Lauterbourg, sur le Rhin, par une limite artificielle. Populations primitivesTrois ou quatre (suite…)