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César et la guerre des Gaules (62-51 av. J.C.)

César (62-60 av. J.C.)César Maja d’Hollosy Musée national des antiquités de LeydeCésar grandit. Le chef du parti des démocrates avait su agir et mettre à profit les heures de calme politique qui avaient suivi le retour de Pompée jusque-là tout puissant. Au moment où celui-ci quitte l’Asie, l’importance de César ne dépasse pas de beaucoup celle de Catilina, il n’est guère alors le chef d’une faction dégénérant en un club de conspirateurs, il n’est guère qu’un homme perdu de dettes. Depuis lors, au sortir de la préture (62 av. J.C.), il est promu au gouvernement de l’Espagne ultérieure : grâce à sa position (suite…)
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Pompée (78-60 av. J.C.)

Tentative de rétablissement du tribunat (78-70 av. J.C.)Pompée Glyptothèque Ny Carlsberg La constitution donnée par Sylla se tient encore debout. L’orage suscité par Lepidus et Sertorius avait été écarté sans trop de grandes pertes. Mais l’édifice conçu est maintenue par l’énergique pensée du dictateur restait à demi construit, et le Sénat avait négligé de l’achever. C’est ainsi que sans abandonner formellement sa mainmise sur les terres destinées par Sylla aux allotissements, mais non encore divisées en parcelles, le gouvernement n’avait en aucune façon procédé à leur partage : bien plus il les laissait provisoirement, et sans régulariser les titres, dans la main des anciens (suite…)
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La conquête de l’Orient

La Thrace conquise (78-71 av. J.C.)Guerrier Thrace(Affaires extérieures) Après la défaite des révolutionnaires cinnaniens, qui menaçaient le Sénat dans son existence, et lorsqu’il redevint possible au pouvoir aristocratique restauré de porter son attention sur les choses touchant au salut de l’empire de Rome, au dedans et au dehors, on s’était heurté aussitôt à maintes questions dont la solution ne voulait pas être différée. A les oublier un seul instant on eut compromis les intérêts les plus graves, et transformé en danger pour l’avenir les embarras de l’heure présente. Outre la grosse affaire de l’insurrection espagnole, il fallait à tout le (suite…)
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Lepidus et Sertorius

L’opposition (80-78 av. J.C.)Scène de banquet HerculaneumA la mort de Sylla (676 de Rome (78 av. J.-C.)), l’oligarchie restaurée dominait dans l’Etat romain de toute la hauteur du pouvoir absolu : mais comme la force l’avait fondée, elle avait besoin de la force pour se soutenir à l’encontre de ses nombreux adversaires, cachés et avoués. Elle n’avait pas simplement en face d’elle un parti avec son but et ses couleurs tranchées, avec ses chefs reconnus : elle avait affaire, à une masse composée des éléments les plus multiples, se donnant, prise ensemble, le nom de parti populaire, mais dont l’opposition contre le (suite…)
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La constitution de Sylla (83-78 av. J.C.)

Sylla maître absolu (83 av. J.C.)Sylla(La restauration) A l’heure où se livrait la première bataille rangée entre Romains et Romains, dans la nuit du 6 juillet 671 de Rome (83 av. J.-C.), le temple vénérable que les rois avaient élevé, que la liberté naissante avait consacré, que les tempêtes avaient épargné durant cinq cents ans, le temple du Jupiter du Capitole fut détruit par un incendie. Image réelle, et non simple symptôme, de la décadence de la constitution! La constitution, elle aussi, gisait en ruines, et demandait la main d’un nouvel architecte. La révolution, il est vrai, était vaincue; mais il s’en (suite…)
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Sylla (83-79 av. J.C.)

Les italiques (83 av. J.C.)Depuis que Pyrrhus étant vaincu, la dernière guerre de l’indépendance italique avait pris fin; depuis près de deux siècles, par conséquent, le principat romain dominait dans la péninsule, sans qu’il eût jamais été ébranlé sur sa base, au milieu même des plus périlleuses conjonctures. En vain la lignée héroïque des Barcides, en vain les successeurs du grand Alexandre, et des Achéménides avaient tenté de soulever les Italiotes et de les pousser encore une fois à la lutte contre la cité plus forte qu’eux tous : les Italiotes soumis s’étaient montrés à côté des légions sur les champs (suite…)
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Marius (120-98 av. J.C.)

Rapport avec le Nord (154-113 av. J.C.)Depuis la fin du VIe siècle, la domination de la République s’étendait sur l’ensemble des trois grandes péninsules qui, se détachant du continent du Nord, s’enfoncent au milieu des eaux méditerranéen : domination en plus d’un endroit mal assise, si l’on considère que dans les régions du Nord et de l’Ouest, en Espagne, que dans les vallées ligures de l’Apennin, et dans celles des Alpes, que dans les montagnes de la Thrace et de la Macédoine enfin, nombre de peuplades libres ou à moitié libres osaient encore porter le défi à la molle insouciance (suite…)
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La restauration (120-100 av. J.C.)

Vacance du pouvoir (120-113 av. J.C.)Villa BoscorealeGaius Gracchus disparu, l’édifice élevé par lui était voué à la même ruine. Sa mort et celle de son frère avaient été surtout une oeuvre de vengeance; mais en supprimant la personne du monarque au moment même où la monarchie se fondait, on avait aussi fait un grand pas vers la restauration du régime ancien. D’autant plus que Gaius une fois à terre, nul n’osait en face de la justice sanglante d’Opimius se poser en prétendant à la succession vacante, à titre de parent du sang, ou de par le droit d’un talent supérieur. (suite…)
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Gaius Gracchus (133-121 av. J.C.)

Les commissaires répartiteurs (133-131 av. J.C.)Tiberius Gracchus était mort; mais ses deux oeuvres, le nécessaire partage des terres et la révolution survécurent à leur auteur. En face des classes rurales expirantes, le Sénat n’avait pas reculé devant le meurtre : le crime commis, il n’osa pas en profiter et abolir la loi agraire Sempronia; on peut même dire qu’après l’explosion de fureur insensée du parti réactionnaire, cette loi s’était trouvée confirmée; bien plus qu’elle n’était ébranlée. La fraction de l’aristocratie, favorable aux réformes, et qui donnait tout haut son assentiment aux assignations domaniales, avait pour chefs Quintus Metellus, censeur de (suite…)
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Tiberius Gracchus (134-133 av. J.C.)

Etat de la république romaine : ruine des moeurs (134 av. J.C.)Après la bataille de Pydna, l’Etat romain vécut dans le repos le plus profond durant tout un long siècle : à peine si çà et là quelque agitation se manifeste à la surface. L’empire territorial s’étendait sur les trois continents : l’éclat de la puissance romaine, la gloire du nom romain allaient sans cesse croissant : tous les yeux se tenaient tournés vers l’Italie: tous les talents, toutes les richesses y affluaient: il semblait que l’âge d’or dût s’y rouvrir au bien-être de la paix, aux joies intellectuelles de la (suite…)