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L’invasion germanique résumée dans les Francs; Grandeur, puis décadence des Mérovingiens (561-687)

Puissance des Francs mérovingiens; caractère nouveau de leur histoireLa réaction de l’empire grec contre les barbares s’était arrêtée en Italie et en Afrique; dans ces deux pays elle avait fait justice de deux peuples barbares trop vite amollis. Elle n’atteignit point la Gaule, où elle en eût rencontré un qui avait mieux conservé la sève germanique. On a vu les Francs, sous les fils de Clovis, disperser leur activité belliqueuse dans une foule d’entreprises divergentes qui n’ont pas laissé pourtant d’affermir et d’étendre leur empire. On les a vus se réunir encore autour de leurs chefs selon la coutume germanique et leur demander (suite…)
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L’empire grec de 408 à 705; réaction éphémère des empereurs de Constantinople contre les envahisseurs germains

Théodose II, Marcien, Léon 1er, Zénon, Anastase, Justin Ier (408-527)L’empire grec de 408 à 705Tandis que le débordement des nations barbares couvrait presque toute l’Europe, l’empire grec demeurait intact; il continua de vivre d’une vie généralement misérable; cependant, à quelques moments, plus glorieuse qu’on ne l’aurait attendu d’une société aussi corrompue. Il put même, sous Justinien et sous Héraclius, reprendre l’offensive sur les envahisseurs, reconquérir l’Italie sur les Ostrogoths, l’Afrique sur les Vandales, une partie de l’Espagne sur les Wisigoths, en même temps repousser les Bulgares et les Avars derrière le Danube, les Perses derrière l’Euphrate et étendre son protectorat sur tous les chrétiens de (suite…)
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Seconde période de l’invasion; les Francs, les Ostrogoths, les Lombards et les Anglo-Saxons (455-569)

Seconde invasion des barbares germains qui réussissent à fonder des ÉtatsSeconde période de l’invasionOn vient d’assister à une première période de l’invasion des barbares germains, période pendant laquelle ils détruisent plus qu’ils ne fondent. Les uns, comme Alaric, Radagaise, Attila, n’ont fait que des ruines; les autres, comme Gondicaire, Hermanrich, Wallia, Genséric, ont établi des royaumes qui ne subsisteront pas. Voici maintenant une seconde période, un nouveau ban de barbares qui fonderont des Etats plus durables sur les ruines de l’empire qui vient de s’écrouler.Clovis (481-511)On croit que les Francs saliens étaient gouvernés entre 420 et 428, par un roi nommé Pharamond; (suite…)
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Les littératures nationales, les découvertes

Les littératures italienne et française       Édouard III assiégeant Berwick (1333),     Jean FroissartA mesure que le moyen âge avait approché de sa fin, l’individualité des nations s’était dessinée davantage. Longtemps la vie intellectuelle s’était presque exclusivement renfermée dans la société religieuse et exprimée dans la langue de l’Église qui était aussi la langue universelle, le latin. Maintenant la pensée se sécularisait, la société laïque allait à son tour penser, parler, écrire en autant d’idiomes qu’il y avait de nations. Déjà chacune avait le sien, non plus seulement parlé par la foule, mais élevé pour plusieurs à la puissance (suite…)
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L’Eglise de 1270 à 1453

Signes avant-coureurs d’une civilisation nouvelle  Une Papauté d’AvignonNous avons vu le moyen âge préparer une révolution politique et une révolution sociale, la première qui va substituer un pouvoir central à tous les pouvoirs locaux et qui mettra au-dessus des seigneurs la volonté du roi; la seconde qui affranchit les serfs, élève la bourgeoisie et commence la fortune du tiers état.Mais les peuples modernes ne s’éloignent pas seulement de l’organisation politique et sociale du moyen âge, ils prennent un autre esprit, et déjà dans la religion, dans les lettres, dans les idées se montrent les signes avant-coureurs de changements bien autrement considérables.Un (suite…)
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Les États espagnols, scandinaves et slaves

L’Espagne de 1252 à 1453. Suspension de la croisade          Le siège de Constantinople; J. de TavernierNous avons raconté la croisade espagnole jusqu’aux grands succès de l’Aragon, du Portugal et de la Castille, au milieu du treizième siècle, alors que les deux premiers atteignirent les limites qu’ils ne dépassèrent plus et que le troisième enveloppa le dernier débris de la puissance musulmane réfugié dans le royaume de Grenade. Il semblait alors qu’il n’y eût plus qu’un faible effort à faire pour reconquérir la péninsule. Adossés aux Alpujarras, ils tinrent ferme durant encore deux siècles et demi; c’est (suite…)
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L’Allemagne de 1250 à 1453

Grand interrègne (1250-1273). Envahissement des biens et des droits impériauxL’autorité impériale s’était usée en Italie sous les différentes dynasties qui avaient possédé le trône d’Otton le Grand, et particulièrement sous celle des Hohenstaufen. Après la mort de Frédéric II (1250), que l’on peut considérer comme ayant mis fin au règne de la maison de Souabe, il y eut un affranchissement général dans les deux pays où s’exerçait cette autorité. On a vu l’Italie livrée à elle-même, mais fatiguée par la lutte séculaire de l’Empire et du saint-siège, rester incapable d’acquérir l’unité politique. Le sort de l’Allemagne fut analogue. Là aussi, (suite…)
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L’Italie de 1250 à 1453

L’Italie après la querelle des investitures; ruine de tout pouvoir central (1250). Manfred et Charles d’AnjouAu milieu du combat gigantesque que se livraient pour les investitures et pour la domination universelle les deux pouvoirs suprêmes de la chrétienté, l’Empire et le saint-siège, l’Italie, théâtre et victime de la lutte, n’avait pu arriver à l’indépendance. Quand la puissance de l’empereur et celle du pape déclinèrent, on eût pu croire qu’elle allait enfin se saisir de ses propres destinées; il n’en fut rien; elle conserva l’habitude des discordes intestines et celle d’immiscer l’étranger dans ses querelles de partis. Pourtant, au milieu des (suite…)
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Histoire intérieure de la France et de l’Angleterre durant la guerre de cent ans

Progrès du parlement en AngleterrePendant la guerre de Cent ans, la France et l’Angleterre marchaient en sens opposé. La royauté française, faible à l’origine, n’avait pas cessé de grandir, tandis que la royauté anglaise, très forte sous les premiers rois normands, déclina sous leurs successeurs. La guerre de Cent ans favorisa ce double mouvement; les rois d’Angleterre, pour la faire, furent obligés de demander sans cesse des subsides à leurs parlements, qui tinrent ainsi la couronne dans une certaine dépendance, tandis que la France, bouleversée par la guerre étrangère, fut incapable de développer régulièrement les germes d’institutions libres qu’elle avait (suite…)
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La guerre de cent ans

Préliminaires de la guerre de Cent ans (1328-1337)Enfin allaient se rencontrer, dans une des plus longues guerres dont l’histoire fasse mention, deux pays, arrivés tous deux à un haut degré de puissance : la France, réunie presque entière sous la main de son roi; l’Angleterre, devenue un peuple par l’alliance des chevaliers normands avec les bourgeois saxons, et qui conservait sur le continent un grand domaine, la Guyenne. Il y avait plus de discipline dans la féodalité anglaise, parce que, dès l’origine, elle avait été organisée et contenue par une royauté puissante, et parce que plus tard elle forma contre (suite…)