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La Gaule romaine (De l’an 123 avant J. C. à l’an 486 après J. C.)

Conquête de la Narbonnaise par les Romains Appelés dès l’année 154 av. J.C. par les Grecs de Marseille contre les Gaulois du voisinage, les Romains ne vainquirent d’abord que pour le compte de leurs alliés. Mais, à la suite d’une seconde expédition contre les Arvernes (peuple de l’Auvergne), ils fondèrent la ville d’Aix (123); cinq ans plus tard celle de Narbonne. En l’an 106 av. J.C., ils prirent Toulouse. Ils possédèrent alors dans la Gaule une vaste province qu’ils appelèrent la Narbonnaise. L’invasion des Teutons faillit la leur ôter; mais Marius extermina près d’Aix ces barbares (102 av. J.C.). Conquête (suite…)
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Les croisades d’Occident

Les croisades d’Europe : l’ordre Teutonique (1230); conquête et conversion de la Prusse, de la Livonie et de l’Estonie En Orient les croisades échouèrent; en Occident elles réussirent : celles des expéditions des chevaliers teutoniques et porte-glaives dans la Prusse et les régions voisines, où ils fondèrent un état nouveau; de la guerre de Simon de Montfort contre les Albigeois qui détruisit une civilisation ancienne; enfin de la lutte des Espagnols contre les Maures, qui furent contraints de rendre la péninsule à la chrétienté et à la vie européenne. On voit que les croisades d’Europe agirent au deux extrémités de (suite…)
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La Gaule indépendante (De l’an 1600 environ à l’an 123 avant J. C.)

Limites comparées de la Gaule et de la FranceDeux mers, l’Océan et la Méditerranée, deux chaînes de hautes montagnes, les Pyrénées et les Alpes, enfin un des plus grands fleuves de l’Europe, le Rhin, marquaient dans l’antiquité les limites de la Gaule plus grande d’un quart que la France d’aujourd’hui. La France actuelle a en effet perdu la Suisse, les provinces rhénanes et la Belgique, de sorte qu’elle a reculé des grandes Alpes derrière le Jura, et que sa frontière est tracée de Dunkerque, sur la mer, à Lauterbourg, sur le Rhin, par une limite artificielle. Populations primitivesTrois ou quatre (suite…)
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Les dernières croisades en Orient (1147-1270)

Deuxième croisade (1142) La première croisade fut bien différente des sept autres : elle ébranla toute l’Europe, remua profondément les masses, peuple et seigneurs, et fut le symptôme d’un grand mouvement de sentiments et d’idées. Celles qui se firent dans les deux siècles suivants n’eurent plus la même portée. Presque toutes furent conduites par les rois, qui étaient demeurés en dehors de la première, et si la foi n’y fut jamais étrangère, la politique y domina souvent.La seconde porta encore un vif reflet de l’esprit de dévotion qui avait animé la première; elle ne fut pourtant plus l’oeuvre du peuple, (suite…)
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La première croisade à Jérusalem (1095-1099)

Etat du monde avant les croisades; l’empire grec                  Arrivée des croisés à Constantinople, par Jean Fouquet Dans ce monde du moyen âge, il y avait deux mondes tout à fait distincts : celui de l’Evangile et celui du Coran. Ils s’étaient déjà heurtés quelquefois, mais, s’étant trouvés à peu près d’égale force, ils avaient fait comme un partage tacite du monde connu. Le Coran régnait depuis les Pyrénées jusqu’aux bouches du Gange; l’Évangile gouvernait toute l’Europe moins l’Espagne. De simples guerres de frontières ne mettaient ces deux mondes en contact que par les (suite…)
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Lutte de l’Italie et de l’Allemagne (1152-1250)

Trois périodes dans la lutte du sacerdoce et de l’empire                              Manfred Ier de Sicile Pendant que le pape et l’empereur luttaient à qui resterait le maître du monde, la France, demeurée en dehors de ce grand débat, faisait la première croisade. Il y a donc à cette époque, comme deux séries parallèles d’événements considérables qui commencent en même temps, vers la fin du onzième siècle et qui finissent à la même époque, au milieu du treizième. La chronologie exigerait qu’on mêlât ces deux histoires, la nécessité (suite…)
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La querelle des investitures (1059-1122)

Toute-puissance de l’empereur Henri III (1039-1056) Otton le Grand avait relevé l’empire de Charlemagne et ressaisi les droits attachés à sa couronne, ceux entre autres de tenir la vieille Rome pour la capitale de son jeune empire, de confirmer l’élection des souverains pontifes et d’exercer sur toute l’Église une haute influence. Henri III, fils et successeur de Conrad le Salique, en 1039, fut, de tous les césars allemands, celui qui usa le plus de ce pouvoir et qui fit le mieux respecter l’autorité impériale des deux côtés des Alpes. Il força le duc de Bohême à lui payer un tribut (suite…)
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La civilisation du IXe au XIIe siècle

Inutilité des efforts de Charlemagne en faveur des lettres On a vu comment la société, en tombant des mains de Charlemagne, se brisa. Il en fut de même de la civilisation, dont les éléments commençaient à se rassembler et à se coordonner par ses soins. Il ne lui avait pas échappé que l’unité d’idées est le ciment indispensable de l’unité politique; et il avait eu d’ailleurs, comme tous les grands esprits, la passion de régner sur un empire civilisé plutôt que sur des barbares. De là ces lettres, ces capitulaires, où il ordonne de «former des écoles d’enfants et d’y (suite…)
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La féodalité

Commencement du régime féodal Les vrais héritiers de Charlemagne ne furent d’abord ni les rois de France, ni ceux d’Allemagne ou d’Italie; mais les seigneurs féodaux. L’empire n’avait pas été seul démembré après la déposition de Charles le Gros, mais les royaumes et même les grands fiefs. Les ducs, les comtes avaient été tout aussi impuissants que les rois contre les Normands, les Sarrasins ou les Hongrois et tout aussi inhabiles à maintenir de vastes territoires sous leur gouvernement. Les populations que leurs chefs ne savaient plus amener à de communs efforts, avaient pris peu à peu l’habitude de ne (suite…)
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L’Allemagne et l’Italie (888-1059). Renouvellement de l’empire de Charlemagne par les rois Allemands

Derniers Carlovingiens (Carolingiens) d’Allemagne Par le traité de Verdun qui, en 843, avait divisé en trois parts la succession de Charlemagne, la couronne impériale avait été attribuée à Lothaire, avec l’Italie et cette longue zone de pays qui séparait la France de la Germanie. Lorsque cet empire éphémère eut été détruit, elle resta l’apanage de l’Italie en vertu des souvenirs de l’empire romain. Si un État puissant s’était formé dans la péninsule, sans doute la couronne impériale eût pu s’y fixer aussi, étant défendue par un bras puissant. Mais, comme l’Italie tomba dans la division, ce signe de la domination (suite…)