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Histoire intérieure de la France et de l’Angleterre durant la guerre de cent ans

Progrès du parlement en Angleterre Pendant la guerre de Cent ans, la France et l’Angleterre marchaient en sens opposé. La royauté française, faible à l’origine, n’avait pas cessé de grandir, tandis que la royauté anglaise, très forte sous les premiers rois normands, déclina sous leurs successeurs. La guerre de Cent ans favorisa ce double mouvement; les rois d’Angleterre, pour la faire, furent obligés de demander sans cesse des subsides à leurs parlements, qui tinrent ainsi la couronne dans une certaine dépendance, tandis que la France, bouleversée par la guerre étrangère, fut incapable de développer régulièrement les germes d’institutions libres qu’elle (suite…)
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La guerre de cent ans

Préliminaires de la guerre de Cent ans (1328-1337) Enfin allaient se rencontrer, dans une des plus longues guerres dont l’histoire fasse mention, deux pays, arrivés tous deux à un haut degré de puissance : la France, réunie presque entière sous la main de son roi; l’Angleterre, devenue un peuple par l’alliance des chevaliers normands avec les bourgeois saxons, et qui conservait sur le continent un grand domaine, la Guyenne. Il y avait plus de discipline dans la féodalité anglaise, parce que, dès l’origine, elle avait été organisée et contenue par une royauté puissante, et parce que plus tard elle forma (suite…)
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Progrès des institutions anglaises depuis la concession de la Grande Charte jusqu’à la guerre de cent ans (1217-1328)

Garanties stipulées par la Grande Charte (1215), Henri III (1216) Baliol rendant hommage à Edouard Ier On a vu que c’est à Jean sans Terre que remonte la Grande Charte (Magna Carta). La royauté anglaise, assez forte dès l’origine pour se faire craindre des barons et des bourgeois, même du clergé, réunit ces trois classes contre elle. Et voilà pourquoi de leurs efforts communs est sortie une commune liberté, les barons ayant stipulé pour les bourgeois, en même temps que pour eux-mêmes, parce qu’ils avaient besoin de leur appui.Par cet acte mémorable, le roi promettait au clergé de respecter les (suite…)
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Le temps des croisades (1095-1270); Progrès du roi et du peuple

La croisade et ses résultats généraux La première croisade (1095) Les musulmans en Asie s’étaient emparés de Jérusalem et abreuvaient d’outrages les pèlerins qui osaient encore aller visiter le saint sépulcre. Pierre l’Ermite fit retentir la France du triste récit de ces calamités, et le peuple, saisi d’un pieux enthousiasme, s’arma partout. Le concile de Clermont, réuni en 1095, sous la présidence du pape Urbain II, prêcha la croisade : et le nombre de ceux qui placèrent sur leur poitrine la croix de drap rouge, signe de leur engagement dans la sainte entreprise, monta à plus d’un million. Les plus (suite…)
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Progrès de la royauté française de Philippe Auguste à Philippe de Valois

Administration intérieure de Philippe Auguste      Richard coeur de lion et Philippe Auguste Philippe Auguste avait glorieusement rempli son règne de 43 ans. Le domaine royal doublé par l’acquisition du Vermandois, de l’Amiénois, de l’Artois, de la Normandie, du Maine, de l’Anjou, de la Touraine, du Poitou et d’une partie de l’Auvergne, les 78 prévôtés, dont il se composait en 1223, placées sous la surveillance des baillis; la féodalité attaquée dans un de ses plus odieux privilèges, le droit de guerre privée par l’établissement de la quarantaine-le-roy(1); Paris embelli, pavé, ceint d’une muraille, doté de halles et surveillé par (suite…)
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Première période de rivalité; les rois Anglais perdent la moitié de leurs fiefs français (1066-1217)

Louis le Gros (1108-1137); Guillaume II et Henri I (1087-1135) Dans l’histoire du moyen âge, il y a des questions qui appartiennent exclusivement à cette époque. Ce sont les invasions, Charlemagne, et en dernier lieu la féodalité, la lutte des papes et des empereurs allemands, les croisades, enfin l’état social qui résulta de ces moeurs et de ces institutions particulières.Il y en a d’autres, au contraire, qui, bien que nées en plein moyen âge, sont, de leur nature, des questions modernes, et ont fait jusqu’à nos jours la vie de l’histoire. Tels sont la rivalité de la France et de (suite…)
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La France sous les Carlovingiens (Carolingiens) (de 687 à 887)

Triple caractère de cette période Le pape Léon III place la couronne impériale sur la tête de Charles L’empire des Mérovingiens, arrivé à son apogée sous Dagobert, s’était après lui dissous entre les mains incapables des rois fainéants. Mais sur les bords du Rhin, au milieu des Francs Ripuaires, s’élevait une famille qui, par ses richesses territoriales, sa nombreuse clientèle et la sainteté de quelques-uns de ses membres(1) s’était placée au-dessus de tous les grands de l’Austrasie. Ses chefs avaient possédé héréditairement la mairie pendant le huitième siècle. Deux d’entre eux; Martin et Pépin d’Héristal, avaient même pris le titre (suite…)
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La civilisation au douzième et au treizième siècle

Les voyageurs en Orient et le commerce au moyen âge                                    Marco Polo en Chine A quoi la population urbaine devait-elle ces progrès ? Aux progrès mêmes de l’industrie, du commerce que les croisades avaient développés.L’Orient, l’Inde surtout, étaient, pour l’imagination du moyen âge, le pays des richesses fabuleuses. Là, les denrées exquises, les pierres précieuses, l’or se trouvaient à profusion. Pour arriver à ces merveilleuses contrées, on ne connaissait d’autres voies que celles de l’Asie, au nombre de trois : par le nord (suite…)
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La France sous les Mérovingiens (de 486 à 687)

Formation de la monarchie franque sous Clovis Victoire de Soissons (486) Clovis et Clotilde, vue d’artiste d’Antoine-Jean Gros, Paris, Petit Palais, 1811 Clovis ne possédait que quelques districts de la Belgique avec le titre de roi des Francs cantonnés aux environs de Tournay (Tournai). Cinq ans après, uni à Ragnacaire, chef des Francs de Cambrai, il défit à Soissons Syagrius et soumit tout le pays jusqu’à la Loire (486). Ce fut la fin de la domination romaine en Gaule; depuis dix ans, elle s’était écroulée en Italie. Un chef hérule, Odoacre, avait déposé en 476 le dernier empereur romain. Victoire (suite…)
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Progrès de la population urbaine

Origines du mouvement communal Depuis la chute de l’empire carlovingien (carolingien), on a vu la féodalité prendre possession de la plus grande partie de l’Europe, le pape et l’empereur se disputer l’Italie et la direction du monde, enfin les peuples se précipiter à flots pressés sur la route de Jérusalem. Au milieu de ces grands événements un quatrième fait général se produisit qui résulta des trois autres, et qui, à son tour, eut aussi de graves conséquences, c’est qu’une partie de la population asservie se releva par le travail des bras et de l’intelligence, et se replaça au-dessous, mais à (suite…)